1-1, 38ème minute : Tony Kurbos (passe décisive de Jean-Paul Bernad)
« Au match aller, malgré la défaite (4-2 à Saint-Symphorien) nous nous sommes rendu compte que les Barcelonais étaient prenables défensivement et qu’ils avaient beaucoup de mal avec moi. Nous avons donc tenté d’en profiter et cela a rapidement fonctionné. Sur le premier but, Jean-Paul Bernad reçoit un ballon au milieu de terrain. Je fais un appel en profondeur légèrement sur le côté droit, et il me met un ballon entre les lignes. J’accélère, je prends de vitesse pratiquement tout le monde et je parviens à placer une lourde frappe sous la barre. Honnêtement, dans un premier temps, je voulais centrer et au dernier moment, je me dis « non, frappe ! ». Je change de décision à l’ultime seconde et cela a donné ce but. On peut avoir le sentiment que je cherchais à centrer, mais ce n’était pas le cas du tout ! Évidemment, il faut également une part de chance pour que mon tir se loge à cet endroit ».
1-2, 39ème minute : Sanchez contre son camp
« Le deuxième but est pratiquement similaire au précédent, sauf que cette fois-ci, ce n’est pas moi qui marque. Dans la foulée de l’égalisation, Jean-Paul Bernad me sert encore parfaitement. Il me lance une nouvelle fois en profondeur sur le côté droit. Je me rends compte que je suis trop excentré et que je ne peux donc pas frapper. J’aperçois Jules Bocandé au second poteau et je décide d’appuyer mon centre en le cherchant dans les pieds. À ce moment-là, il y a un défenseur adverse qui parvient à couper la trajectoire et pousse le ballon lui-même dans le but. Si ce n’est pas lui qui le met, Jules (Bocandé) est derrière pour faire trembler les filets. »
1-3, 56ème minute : Tony Kurbos (passe décisive de Jean-Paul Bernad)
« À la pause, on mène donc au score au Camp Nou et Jean-Paul Bernad a pris la parole dans le vestiaire : « Ils ont énormément de mal avec Tony, il faut continuer à jouer sur lui ! ». Évidemment, c’est ce qu’on a fait. Le troisième but, c’est la même histoire. Jean-Paul (Bernad) reçoit un ballon et je fais un appel plein axe. Jean-Paul Bernad est impliqué sur pratiquement tous les buts. C’était vraiment un super numéro dix et je me comprenais aveuglément avec lui. Pour mon style de jeu, il était le partenaire idéal. Je n’ai plus jamais connu ça après. C’était un véritable créateur. Il me donnait toujours les ballons au bon moment et cela faisait quasiment toujours la différence. Ici, il me lance en profondeur et je prends à nouveau tout le monde de vitesse. Le gardien sort à ma rencontre et je parviens à le dribbler sur la droite. Je suis en plein sprint et je réussis à redresser le ballon, juste avant qu’il sorte des limites du terrain, pour le glisser dans le but.
1-4, 86ème minute : Tony Kurbos (passe décisive de Jules Bocandé)
« Depuis le troisième but, c’était la panique chez notre adversaire, car si nous marquions encore un but, nous étions qualifiés. Finalement, quelques minutes avant la fin de la partie, je cherche en profondeur Jules (Bocandé) et je pars devant le but en sprint. Il tente une passe en retrait mais le ballon est repoussé par un défenseur et lui revient dans les pieds. Il réussit à dribbler un défenseur et à me servir en retrait. De mon côté, je contrôle le ballon puis j’envoie une lourde frappe du pied gauche sous la barre transversale. Tout le monde me saute dessus et on parvient à conserver cet avantage. Il faut être honnête et dire que Barcelone a tout de même eu beaucoup d’occasions et nous avons très bien défendu, notamment grâce à un Michel Ettorre en état de grâce. Au coup de sifflet final, il y eu un sifflement terrible dans le Nou Camp. Gagner là-bas, sur ce score, c’était inimaginable. Nous étions en transe et complètement aux anges ! C’était la folie et ça restera un moment inoubliable. »