Le FC Metz termine 7e de la poule I en National 3, quel regard portez-vous sur cette saison ?
Ce fut une saison très intéressante. Mouvementée aussi, dans le sens où nous avions une poule très homogène. À deux journées de la fin du championnat, presque toutes les équipes étaient encore concernées par la lutte pour le maintien. Nous avons eu beaucoup de matches disputés et difficiles. Pour la formation, c’est très intéressant d’avoir ce genre de matches, cela permet d’aller chercher au plus profond de soi-même et de repousser ses limites. Il y a pas mal de points positifs à retenir de cette saison.
La course au maintien s’est jouée jusqu’à la dernière journée, est-ce que cela a été difficile mentalement ?
C’était surtout une forme de motivation, parce que ça empêchait toute forme de relâchement, pour le staff et pour les joueurs. C’est formateur pour le haut niveau : il y a toujours quelque chose à aller chercher. Nous avons fait une saison sous pression car nous nous sommes mis en difficulté dès le début. Notre phase aller a été assez moyenne. Mais nous avons réussi à progresser collectivement et individuellement sur la phase retour. Cela laisse à penser que le travail a été bien fait, que les joueurs ont été réceptifs et se sont accrochés jusqu’au bout pour aller chercher ce maintien.
Qu’est-ce qui a changé entre la première et la deuxième partie de saison ?
Nous sommes partis avec un groupe très jeune, avec peu de joueurs qui avaient déjà joué en sénior. Il a fallu prendre connaissance du niveau, créer une alchimie entre les joueurs. Parfois, il a fallu chuter pour vite se relever. C’est tout cela qui fait que notre première partie de saison a été un peu poussive.
Votre groupe a plusieurs fois été modifié cette saison. Avez-vous craint pour l'équilibre de votre équipe ?
Bien sûr que nous serions certainement allés chercher une meilleure place au classement avec ces deux joueurs disponibles toute la saison. Maintenant, il faut savoir à quoi nous servons en tant qu’équipe réserve. L’idée est d’avoir des résultats d’équipe cohérents, et ensuite de valoriser nos joueurs pour qu’ils aillent le plus haut possible. C’est un équilibre qu’il faut trouver. Lorsque l’on amène certains de nos joueurs dans le groupe professionnel, ou à signer leur premier contrat professionnel, alors notre boulot est fait.
A ce sujet, voir un joueur signer professionnel ou intégrer le groupe professionnel, cela doit être une fierté ?
Oui c’est toujours valorisant pour l’ensemble des formateurs. Cela n’est qu’une première étape puisqu’après il faut réussir à s’imposer chez les professionnels. Mais certains parviennent à pointer le bout de leur nez comme Joseph Nduquidi ou Arthur Atta. Nous faisons en sorte que le plus de joueurs possibles puissent répondre aux besoins de l’équipe première. C’est notre objectif ultime.
Vous concluez votre deuxième saison à la tête de l’équipe réserve. Quel bilan faitez-vous de ces deux années ?
Collectivement, même si l’équipe réserve a été reléguée en National 3 la saison dernière, nous nous apercevons que, la saison prochaine, il ne restera quasiment aucun club professionnel en National 2. Nos 31 points pris la saison dernière n’étaient finalement pas si mauvais. Personnellement, avec l’apport du staff, nous essayons au maximum d’envoyer nos joueurs vers le monde professionnel. En tout cas, nous mouillons le maillot pour cet objectif.