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Diallo : « J’ai grandi avec un ballon collé au pied »

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Papa Amadou, pouvez-vous nous raconter votre enfance ?

Papa Amadou Diallo : J’ai grandi à Saint-Louis, au Sénégal, entouré de mes parents, de mes deux frères et de mes quatre sœurs. Je suis le petit dernier. Je jouais au football tout le temps dans la rue avec mes frères et quelques amis. Un habitant du quartier, devenu un membre à part entière de notre famille, organisait souvent des tournois entre jeunes. Il nous encadrait, nous offrait parfois des maillots et nous glissait quelques conseils pendant les matches. Je ne veux pas trop me vanter mais j’étais souvent le meilleur buteur à la fin de la journée (rires). À l’époque, je n’avais pas encore de célébration mais je me revois hurler ma joie à chaque fois que je faisais trembler les filets ! Je prenais tellement de plaisir à jouer. Ce sont des souvenirs merveilleux que je n’oublierai jamais.

À vous entendre, le football a toujours été une évidence pour vous…

P.A.D. : Totalement ! J’ai littéralement grandi avec un ballon de football collé au pied. Je joue à ce sport depuis toujours. J’ai commencé à l’âge de 6-7 ans et je n’ai jamais arrêté. J’ai intégré très rapidement une école de football, pas très loin de la maison familiale. Je me souviens, un jour, mes parents nous avaient offert, à mes frères et moi, des vélos. Je n’y ai jamais touché, je sortais seulement pour jouer au football. Il n’y avait rien d’autre qui existait.

Comment votre famille a réagi quand elle a compris que vous alliez devenir footballeur professionnel ?

P.A.D. : Dès mes débuts, mes parents m’ont aidé et énormément soutenu. Ils sont super heureux pour moi. Je suis le benjamin de la fratrie, alors comme vous l’imaginez, cela a été très dur de les quitter lorsque j’ai rejoint l’Académie Génération Foot, basée à Dakar, à l’âge de 16 ans. Aujourd’hui, je suis en mesure de rendre leur quotidien un peu plus beau et je pense que c’est ce qui me rend le plus fier.

Est-ce que vous vous souvenez de la première fois que vous avez entendu parler du FC Metz ?

P.A.D. : J’ai entendu parler du club à la Croix de Lorraine bien avant ma signature à Génération Foot. Je savais que l’Académie était un tremplin idéal pour intégrer l’effectif messin, j’ai donc travaillé d’arrache-pied. Je n’avais qu’un seul objectif : porter le maillot grenat. Je souhaitais découvrir le championnat français.

Vous avez grandi à Saint-Louis, au Sénégal, à la frontière de la Mauritanie. Vous y retournez souvent ?

P.A.D. : Saint-Louis, c’est ma ville. J’adore y retourner, dès que j’en ai l’occasion, pour me ressourcer. D’ailleurs, j’échange très souvent avec un ancien Messin, qui vient lui aussi de Saint-Louis : Papa Ndiaga Yade. Il m’encourage beaucoup, c’est un précieux soutien. Lorsque je suis là-bas, je redeviens Papa Amadou Diallo, sans le statut de footballeur. Mon frère a une imprimerie en ville, je lui rends souvent visite. Sur place, je fais des photocopies ou d’autres petites missions pour l’aider.

Véritable consécration, vous signez avec le FC Metz en février 2023. Comment avez-vous vécu le changement de pays ?

P.A.D. : Le football européen est très différent de celui que j’avais connu au Sénégal. Lorsque je suis arrivé à Metz, en mars 2023, je ne connaissais pas du tout la ville. J’ai dû tout apprendre. Ma famille me manque beaucoup, je pense à eux tout le temps. Je souhaite de tout cœur qu’ils puissent, un jour, venir me voir jouer à Saint-Symphorien. Le changement de climat a aussi été un peu compliqué à vivre. Même si j’en avais eu un avant-goût, en Algérie, lorsque j’avais joué la Championnat d’Afrique des nations (CHAN) avec le Sénégal, début 2023. Là-bas, il faisait aussi très froid.

Comment les autres joueurs issus de Génération Foot vous ont accueilli lorsque vous avez intégré l’effectif messin ?

P.A.D. : Ils m’ont très bien accueilli. Ils continuent de me donner de précieux conseils. C’est une chance d’être aussi bien entouré et un soulagement de les savoir présents pour nous, surtout au début, lorsque l’on arrive dans un pays que l’on ne connaît pas. On adore passer du temps ensemble après les entraînements. On se retrouve souvent chez Cheikh Tidiane Sabaly ou chez Aboubacar Lô. Pendant le ramadan, nous avons partagé de nombreux repas tous ensemble. Sans hésiter, je dirais que celui qui cuisine le mieux parmi nous, c’est Cheikh, il fait de très bons plats sénégalais !

Face au LOSC, vous avez enchaîné une troisième titularisation en Ligue 1 Uber Eats. Fin mars, vous avez également marqué votre premier but, face à l’AS Monaco. Quel regard portez-vous sur ces derniers mois ?

P.A.D. : Cela m’a fait énormément de bien, j’attendais de marquer ce but depuis un moment. J’ai beaucoup travaillé à l’entraînement pour intégrer l’effectif. Le coach me fait confiance et je lui en suis extrêmement reconnaissant. Je souhaite aider l’équipe au maximum sur ces derniers matches qui sont comme des finales. Nous sommes tous concernés et nous avons tous le même objectif en tête.

Pour finir, quel est le joueur qui vous inspire le plus ?

P.A.D. : Sans l’ombre d’un doute : Cristiano Ronaldo. Mon père est un grand fan du Real Madrid, il ne manquait aucun match de son équipe favorite. J’adorais partager ce moment avec lui. Mais j’avoue que pendant les rencontres, j’étais focalisé sur l’international portugais. Je n’avais d’yeux que pour lui. Encore maintenant, je regarde ses actions phares sur YouTube.

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