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Lilian Raillot : "Être joueur pro, un vrai bonheur"

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Lilian, vous avez signé professionnel le mois dernier et vous êtes finalement peu connu du grand public. Pouvez-vous présenter ? 

Lilian Raillot : « J’ai 18 ans et je joue au FC Metz depuis maintenant six saisons. Je suis arrivé au centre de formation quand j’étais âgé de 12 ans. Je suis donc un pur produit du centre de formation grenat. J’ai franchi toutes les catégories avant de rejoindre l’équipe réserve où j’y ai évolué pendant une saison et demie. J’ai finalement rejoint le groupe professionnel depuis le mois de novembre dernier. » 

Et humainement, quel genre de personne êtes-vous ? 

L.R. : « Je pense être une personne très ouverte et sociable. Je n’apprécie pas du tout voir des personnes malheureuses, donc j’essaie d’apporter au maximum ma joie dans le groupe tout en restant moi-même. Évidemment, je ne peux pas le faire comme lorsque j’évoluais en réserve (rires). 

Comment s’est déroulée votre enfance ? 

L.R. : « J’ai eu le malheur de perdre mon papa quand j’étais à peine âgé de cinq ans. Ma maman a toujours essayé de combler ce manque et elle est vraiment très protectrice avec moi. C’était parfois très dur, mais elle s’est toujours débrouillée pour que je puisse jouer au football. Aujourd’hui, je me dis que c’est pour mes parents que je dois réussir. Il n’y a pas qu’eux, car je dois aussi beaucoup à mes grands-parents. Tout le monde a fait beaucoup de sacrifices pour m’aider à atteindre mon rêve. » 

Vous avez intégré une première fois le groupe professionnel à l’été 2021, à 16 ans seulement. Comment avez-vous vécu cela ? 

L.R. : « Honnêtement, je m’y attendais pas du tout. J’étais en vacances et ma maman est venue me sortir du lit. Sébastien Muet (le directeur du centre à cette période) venait de l’appeler en lui disant que j’étais convoqué avec le groupe professionnel, pour la reprise. J’étais complètement fou de joie et je me suis dépêché de me préparer au plus vite pour prendre le train. C’est vraiment un autre monde, c’est complètement différent et je me suis rendu qu’il y avait des choses que je n’avais pas encore. J’étais notamment très en retard sur la partie athlétique. » 

À votre âge, ce n’est pas forcément fréquent de prendre conscience de ces manques ... 

L.R. : « Oui... sauf que moi, je n’en ai pas eu conscience de suite. Sur le coup, quand on me dit que je vais retourner en réserve, je boude un peu et je me demande qu’est-ce que j’ai pu mal faire. Pendant plusieurs matches, j’étais très faible, car j’étais un peu touché par la situation. Finalement, je me suis complètement remis en question. » 

Et vous êtes de retour avec le groupe pro en novembre 2022. Qu’est-ce que vous dites à ce moment ? 

L.R. : « Le retour en équipe réserve m’a permis de comprendre certaines choses et je me suis dit ‘’OK, la prochaine fois qu’on t’appelle, tu restes avec le groupe professionnel, c’est terminé, tu ne descends plus’’. Une seule chose m’intéressait, c’était de rester auprès du groupe professionnel et je ne pensais même pas au contrat pro. J’étais persuadé qu’en faisant mes preuves, ça arriverait tout seul. Aujourd’hui, je suis professionnel, c’est un vrai bonheur et je suis vraiment très exigeant envers moi-même. Je ne compte donc pas m’arrêter en si bon chemin. » 

Comment s’intégrer dans un vestiaire lorsqu’on est âgé de 18 ans et qu’on vient à peine de passer professionnel ? 

L.R. : « Tout d’abord, il est très important de respecter tout le monde. Je pense que cela passe aussi par mes performances. Il est plus facile d’être intégré lorsque tu prouves quotidiennement à l'entraînement. Parfois, il m’arrive de ne pas être content de mes entraînements et dans ces moments, il y a des cadres comme Habib (Maïga) ou Ismaël (Traoré) qui viennent me donner des conseils. La première fois que c’est arrivé, je me suis dit ‘’ah ouais, ils m’ont accepté en fait’’ (rires). J’ai vraiment beaucoup de chance d’être tombé sur un groupe très accueillant. » 

Pour finir, pouvez-vous nous expliquer comment un joueur né à Nancy, formé à Jarville dans la banlieue nancéienne, parvient à passer professionnel au FC Metz ? 

L.R. : « C’est en très grande partie grâce à ma maman. Quand j’étais tout petit, j’ai fait plusieurs tests à l’ASNL, mais je n’ai jamais été pris. J’ai finalement rejoint Jarville jusqu’à mes 12 ans et les dirigeants nancéiens sont revenus me chercher, mais ma maman a refusé plusieurs fois car l’école était au centre de formation et elle souhaitait vraiment que je privilégie les études. Le FC Metz s’est également manifesté, et ma maman n’a pas hésité une seule seconde. Ici, je pouvais plus facilement coupler les études et le football puisque nous allions dans un établissement en dehors du centre de formation. »

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