Lenny, faisons un petit peu connaissance. Pouvez-vous nous raconter vos premiers pas dans le football ?
Lenny Joseph : « La première fois que j’ai tapé dans un ballon, c’était en région parisienne, où je suis né. Comme beaucoup, j’avais l’habitude de jouer avec des amis en bas de chez moi. J’ai rapidement apprécié le fait de jouer en équipe. J’ai donc décidé de rejoindre le club du FC Antillais, dans le 19ème arrondissement de Paris. »
Et ensuite ?
L.J. : « À huit ans, j’ai rejoint le Paris Saint-Germain. J’y suis resté pendant huit années, avant de partir pour l’AS Montferrand, en Auvergne. J’ai évolué là-bas dans les catégories U17 et U19, avant de partir au Puy Foot. J’y ai disputé ma deuxième année en U19. À ce moment-là, j’avais la possibilité de rejoindre le Stade de Reims, mais cela ne s’est pas réalisé. J’ai ensuite fait un passage à Boulogne- sur-Mer, avant de revenir au Puy. »
Finalement, malgré votre jeune âge, vous avez déjà souvent voyagé...
L.J. : « C’est vrai, mais cela ne m’a pas tellement perturbé, parce que j’avais un objectif en tête. Je savais que si je voulais l’atteindre, je devais passer par là. Bien sûr, il a fallu m’adapter aux changements. Je pense notamment à la transition entre la région parisienne et l’Auvergne. Ma famille était un peu sceptique au début mais finalement, tout s’est très bien passé. »
Au Puy Foot, vous avez notamment inscrit le seul but du seizième de finale de Coupe de France face à Lorient (1-0), en mars 2022. Quel souvenir en gardez-vous ?
L.J. : « Je me souviens de l’excitation et de l’engouement qui régnaient autour de cette rencontre. Toute l’équipe était très concentrée. On voulait tout donner sur le terrain. J’ai remarqué dès le début du match qu’on résistait bien à Lorient. On s’est procuré plusieurs occasions. J’avais touché le poteau d’une frappe lointaine dans les premières minutes. J’ai compris que je devais continuer en ce sens, et j’ai réussi à trouver la faille un peu plus tard. »
Dans quel état d’esprit étiez-vous quand vous avez été approché par le FC Metz ?
L.J. : « J’ai essayé de rester concentré avec les objectifs de mon équipe. Nous étions encore engagés en Coupe de France, on tenait à donner le maximum dans cette compétition. Mais j’étais très heureux de savoir que le FC Metz voulait m’attirer. Autour de moi, on m’a dit que c’était un bon environnement pour progresser. J’ai eu l’entraîneur de l’époque, Frédéric Antonetti, au téléphone. Il m’avait expliqué sur quels aspects je devais progresser. C’est ainsi que j’ai compris l’intérêt du club. J’ai apprécié le fait qu’il m’appelle personnellement. Cela a beaucoup joué sur ma décision finale. »
La Coupe de France vous a une nouvelle fois souri à Épinal en novembre dernier...
L.J. : « Quand on ne joue pas beaucoup, ce n’est pas évident. Forcément, le but que j’ai inscrit à Épinal m’a permis de souffler, d’arrêter de douter de moi-même. Le fait de marquer juste avant la trêve m’a permis d’aborder la reprise du championnat avec davantage de confiance. »
Votre but inscrit en toute fin de match à Valenciennes a démontré la combativité de votre équipe cette saison...
L.J. : « C’est peut-être ce qu’il nous a manqué en début de saison. La force mentale nous a fait défaut pour revenir dans certains matches. À Valenciennes, on était mené jusqu’à la 92ème minute, mais nous n’avons rien lâché. Je me souviens de m’être jeté pour que la balle rentre coûte que coûte ! Contre Caen, il faudra jouer le football qu’on sait produire tout en restant vigilant, car on sait que ce sera un match difficile. »
Les supporters viennent de vous élire Grenat du mois de janvier. Est-ce une nouvelle qui vous a touché ?
L.J. : « Bien sûr ! Je suis content que les supporters aient vu mes efforts sur le terrain. Cela veut dire que je dois continuer sur cette voie-là. En tout cas, cela m’a vraiment fait plaisir d’être élu ! »