Georges, avant de parler football, pouvez-vous nous décrire votre enfance à Lyon ?
Georges Mikautadze : « Je suis né à Lyon en 2000. Mes parents sont arrivés deux années plus tôt en France. J’ai grandi auprès de mes parents, de ma grande sœur et de mon petit frère. On a vécu au sein du quartier Jean-Macé de Lyon. Notre famille est toujours restée très soudée ».
À quel moment avez-vous joué pour la première fois au football ?
G.M. : « J’ai tapé pour la première fois dans un ballon avec mon père à Lyon, à l’âge de quatre ans, dans la cour en bas de chez moi. J’ai signé ma première licence au FC Gerland à l’âge de six ans. Je me souviens des terrains en gorrhe qu’on avait. Quand il pleuvait, il y avait de grosses flaques. Tout ce qu’on aime (rires) ».
Comment s’est déroulée votre arrivée en Moselle ?
G.M. : « Après le FC Gerland, j’ai rejoint l’AS Saint-Priest. J’ai été repéré par Denis Schaeffer, l’ancien directeur du centre de formation du FC Metz, quand je jouais avec les U17. Je me souviens qu’on avait joué contre l’OL, et qu’on avait gagné 3-1 ou 3-2. J’avais inscrit un doublé. Ça a accéléré les choses (rires) ».
Après avoir rejoint le FC Metz, vous avez été prêté deux saisons au RFC Seraing, entre 2020 et 2022. Comment avez-vous vécu ce passage en Belgique ?
G.M. : « Après avoir signé mon premier contrat, on a effectivement convenu que je devais m’aguerrir avec Seraing. Après ma première année là-bas, Frédéric Antonetti, l’entraîneur de l’époque, m’avait dit : « Tu es parti comme un jeune, tu es revenu comme un homme ». C’est pour dire à quel point cette première saison m’a forgé. J’étais revenu à Metz à l’été 2021 en me disant que je pouvais avoir ma chance. Finalement, après quelques journées, on a convenu que je repartirai en prêt en Belgique ».
On imagine que lors de votre retour à Metz l’été dernier, vous aviez pour objectif de vous imposer rapidement …
G.M. : « Dès le moment où j’ai signé mon premier contrat professionnel, j’ai eu cette envie de réussir à Metz. Cette idée ne m’a jamais quitté. J’ai toujours eu à cœur de prouver que j’avais les qualités pour m’imposer avec mon club formateur ».
À Seraing, vous avez développé une belle entente sur le terrain avec Youssef Maziz et Ablie Jallow …
G.M. : « C’est vrai que notre trio a bien fonctionné à Seraing. On a acquis un maintien en première division après une saison solide. On a une très bonne relation sur le terrain. Youssef et Ablie ont de belles qualités techniques. Cela facilite beaucoup notre entente. »
Personnellement, quel regard portez-vous sur votre saison jusqu’à présent ?
G.M. : « Sur le plan individuel, je suis assez satisfait. J’ai eu un petit passage à vide pendant quelques matches, j’aurais évidemment préféré éviter cela. Collectivement, on doit conserver notre rythme actuel. Il faudra bien négocier les prochains rendez-vous face à nos concurrents directs, comme Bordeaux ou Sochaux ».
Cela vous fait quoi d’être le chouchou de Saint-Symphorien ?
G.M. : « Cela me fait plaisir, évidemment ! J’ai toujours eu envie de m’imposer avec le FC Metz. Quand les supporters scandent ton nom au Stade Saint-Symphorien, c’est toujours beaucoup d’émotion. Cela me donne envie de tout donner sous le maillot messin ».
Plusieurs jeunes ont paraphé leur premier contrat professionnel en Grenat ces dernières semaines. Comment percevez-vous cela ?
G.M. : « Je crois que cela fait partie de la philosophie du club, et aussi celle du coach. Il n’a pas hésité à faire appel à des jeunes joueurs dès le début de la saison pour les lancer dans le grand bain. C’est important pour ces joueurs de franchir ce cap. Je suis très heureux pour eux ! ».
Terminons sur votre passage avec la sélection nationale de Géorgie, et votre fierté de porter ce maillot …
G.M. : « Cela a toujours été une évidence de défendre les couleurs géorgiennes. Quand j’ai été convoqué, je n’ai pas hésité. Ma famille, notamment celle qui vit encore à Géorgie, était extrêmement heureuse pour moi. Il y a de très bons joueurs dans notre sélection. L’Euro 2024 est devant nous. Pourquoi ne pas participer pour la première fois à une Coupe d’Europe ? »