Landy Chauvin, pouvez-vous expliquer quelle est votre mission au sein de la Direction Technique Nationale à la Fédération Française de Football ?
L.C. : « Je suis entraineur national et j’ai trois missions : je suis le sélectionneur de l’Equipe de France U18 où évoluent actuellement les joueurs nés en 2003. Au niveau du PPF (Plan de Performance de Formation), j’interviens sur le suivi des structures de formation que ce soit le centre de formation ou les sélections sportives élites. Enfin, au niveau de la formation de cadre, j’interviens sur le BEFF (Brevet d'Entraîneur Formateur de Football) pour ceux qui veulent avoir le diplôme de formateur et de futur directeur de centre de formation. »
Dans quel cadre s’inscrit votre visite ici à Frescaty ?
L.C. : « C’est la première fois que la Direction Technique Nationale (DTN) visite les 19 sections sportives élites qui existent en France parmi les 36 clubs professionnels. L’idée est de vérifier que le cahier des charges est bien tenu mais également de voir quelle place peut avoir la préformation dans le projet de club de chacun. »
Quelles sont vos premières impressions au sujet des nouvelles infrastructures du FC Metz ?
L.C. : « Le Football Club de Metz a été visionnaire car beaucoup de clubs qui ont un centre d’entrainement s’aperçoivent au bout de quelques années que finalement, s’ils avaient eu un petit peu plus grand, il y aurait pu avoir un, deux ou trois terrains supplémentaires. Ici, il y a déjà énormément de terrains et en plus il y a l’espace pour en faire visiblement deux ou trois autres donc là-dessus c’est très intéressant. »
D’après vous, est-ce que l’environnement de vie des joueurs, à travers ces infrastructures, a une influence importante sur la formation et la performance d’une équipe ?
L.C. : « Il y a deux choses qui sont très importantes. D’abord, il y a l’outil de travail du jeune à savoir son corps. C’est pour cela que la DTN a mis en place depuis quelques années un encadrement non seulement sportif mais aussi médical qui a été réhaussé. C’est très bien car aujourd’hui, la santé du joueur passe avant tout. Ensuite, il y a la qualité des terrains qui est l’outil de travail sur lequel les jeunes vont s’entrainer tous les jours. Metz fait partie des clubs qui ont cette qualité en termes de terrain et c’est aujourd’hui indispensable. Qui dit bons terrains dit aussi moins de joueurs blessés donc forcément des joueurs plus performants qui ont une formation continue et qui seront amenés à frapper à la porte du centre de formation pour ceux de la préformation et de l’équipe professionnelle pour ceux du centre de formation. »
Quel regard portez-vous sur le centre de formation du FC Metz ?
L.C. : « On a joué Metz quand j’avais les moins de 17 ans à l’époque dans les phases finales des U17. Metz a toujours été une place forte de la formation en France. J’ai le souvenir de la dernière épopée messine en coupe d’Europe où il y avait pas mal de joueurs qui étaient formés au club. Il y a toujours un fil conducteur dans ce domaine-là et c’est vrai que Metz se donne les moyens de continuer à être performant dans le domaine de la formation. Je pense qu’avec la crise actuelle, les clubs qui vont mettre encore plus la formation au cœur de leur projet s’en sortiront les premiers dans les années à venir, c’est certain. »