Victorien, votre équipe a chuté face au Stade brestois dimanche dernier, mettant fin à une série de huit matches d’invincibilité. Comment avez-vous vécu ce revers ?
Victorien Angban : « L’issue de cette rencontre est forcément décevante ! D’autant que nous étions bien rentrés dans le match, nos quinze premières minutes étaient de bonne facture. Mais on a encaissé un premier but sur coup de pied arrêté, qui nous a coupés dans notre élan. On a tenté de réagir, sans concrétiser nos occasions. Il y a eu ensuite ce deuxième but, qui nous a fait mal. Bien sûr, l’absence de certains joueurs a pesé. Mais ceux qui étaient présents ont beaucoup donné, même si cela n’a pas été suffisant. »
On vous imagine impatient de rebondir ...
V.A. : « Évidemment, comme après chaque défaite, tout l’équipe a envie de réagir ! J’ai confiance en le groupe pour bien préparer cette semaine, et aborder la prochaine rencontre dans les meilleures conditions. »
Justement, vous retrouvez une nouvelle fois Saint-Symphorien ce dimanche, face à l’Olympique Lyonnais. Comment abordez-vous cette rencontre ?
V.A. : « L’OL fait partie des grosses équipes de ce championnat ! Il y a de très bons joueurs qui la composent. Mais nous avons également de très bons éléments de notre côté. Ce sera à nous de tout donner sur le terrain pour réaliser le meilleur résultat possible. »
Avant cette 13ème journée de Ligue 1 Uber Eats, le FC Metz pointe au 12ème rang du classement. Diriez-vous que l’équipe est mieux armée que la saison passée ?
V.A. : « Oui, je le pense. Il y a un an, nous n’étions pas aussi bien classés. L’effectif s’est bonifié, en gardant la même ossature. Quelques joueurs sont venus renforcer l’équipe lors du dernier mercato. Ce qui fait qu’aujourd’hui, nous possédons un très bon groupe. Le début de saison est très correct, même si je pense qu’on pouvait faire encore mieux ! Je pense au match à Marseille, où la victoire nous a échappés de peu. Cela fait partie des rencontres que nous aurions dûgagner. On voit que si on se donne les moyens, on peut faire de très belles choses ! »
Vous disputez actuellement votre troisième saison avec le maillot messin. Pensez-vous avoir franchi un cap de votre carrière en Moselle ?
V.A.: « Depuis mon arrivée à Metz, j’ai évolué en tant que joueur et en tant qu’homme. Je me sens beaucoup plus responsable aujourd’hui, et j’ai gagné en maturité. C’est ce que je cherchais. Tout cela se ressent sur le terrain, parce que je vois que mes coéquipiers me font confiance. »
Avec le FC Metz, vous avez participé à la quête du titre de champion de France de Ligue 2 en 2019, avant de décrocher un maintien dans l’élite. Cela fait-il de vous un cadre du vestiaire ?
V.A. : « On peut voir les choses comme cela, car je fais en quelque sorte partie des anciens. Maintenant, je n’aime pas vraiment me mettre en avant. Je préfère laisser les plus expérimentés, comme John Boye, prendre la parole. De nature, je reste toujours en retrait afin de prendre du recul sur les évènements. »
Vous avez pris part à onze des douze rencontres que le FC Metz a jouées cette saison. Ce temps de jeu conséquent vous a rendu heureux ?
V.A. : « Personnellement, je suis satisfait d’avoir disputé autant de matches depuis le début du championnat ! Mais je ne veux pas me reposer sur mes acquis. C’est à moi de me montrer davantage décisif pour aider l’équipe au maximum. »
Trouver le chemin des filets par exemple, est-ce une chose qui vous tiendrait particulièrement à cœur ?
V.A. : « J’ai inscrit mon unique but face à l’ESTAC, en août 2018. Donc oui, cela me manque énormément ! Je travaille beaucoup pour y parvenir. Je sais que c’est de cette manière que je parviendrai à marquer un, voire plusieurs buts si possible ! »
Le milieu de terrain est l’un des secteurs les plus fournis en termes de joueurs. Comment vivez-vous cette concurrence ?
V.A. : « Au FC Metz, les milieux sont des joueurs de grande qualité ! Jouer à leurs côtés me fait du bien. La concurrence ne me fait pas peur. Au contraire, c’est une raison de se dépenser davantage aux entraînements, de mettre plus d’envie et de sérieux dans son travail. Je vis cela très bien ! »
Mesures sanitaires obligent, les rencontres de championnat se déroulent à huis clos. La présence des supporters au Stade vous manque-t-elle ?
V.A. : « En effet, il est très compliqué d’évoluer dans des stades vides. Quand on est sur la pelouse, il est difficile de se plonger totalement dans la rencontre. D’habitude, on entend les chants des supporters, qui nous poussent et nous encouragent durant quatre-vingt-dix minutes. Cela vous motive plus ! »
Par le biais de l’opération #GrenatChezMoi, de nombreux supporters ont envoyé des photos et des vidéos d’encouragement à destination du groupe. Cela vous-a-t-il fait plaisir ?
V.A. : « Tout à fait ! On a senti que les supporters étaient derrière nous à distance. Forcément, cela nous incite à donner le meilleur de nous-mêmes sur le terrain malgré leur absence. Leurs messages nous font vraiment chaud au cœur ! »
Vous êtes passé par le centre de formation de Chelsea. Quel souvenir en gardez-vous ?
V.A. : « C’est quelque chose qui m’a beaucoup marqué ! J’ai surtout en tête mon premier jour à l’entraînement. Je me suis retrouvé aux côtés des joueurs de l’équipe professionnelle. C’était incroyable de s’entraîner avec Didier Drogba, John Terry ou Salomon Kalou. Je les avais souvent vus à la télévision, et j’ai passé beaucoup de temps à les regarder à l’entraînement ! Je garde un très bon souvenir de mes années passées au centre de formation de Chelsea. »
Il paraît que si vous n’aviez pas été footballeur, vous vous seriez engagé dans la gendarmerie ...
V.A. : « C’est vrai ! Mon père était gendarme. Il a réussi à transmettre la passion de son métier à ses enfants. Du coup, mes frères se sont engagés dans la gendarmerie en Côte d’Ivoire. J’ai choisi une autre voie, celle du football. Mais j’aurais pu continuer mes études et également porter l’uniforme ! »