Thomas, que retenez-vous du derby du Grand Est disputé à Strasbourg dimanche dernier à la Meinau (2-2) ?
Thomas Delaine : « Au regard des circonstances, il est clair que nous aurions préféré ramener les trois points de la victoire. Le scénario du match a souvent joué en notre faveur. Malgré l’absence du public, on a vraiment ressenti l’intensité d’un derby. C’était un vrai match d’hommes. On a su répondre présent dans les duels et dans l’impact, c’est quelque chose de positif ! Nous avons décroché un point à Strasbourg, il faut s’en satisfaire ! »
Ces derniers temps, votre équipe a dû composer avec de nombreux joueurs blessés. Comment le groupe a-t-il vécu cela ?
T.D. : « En début de saison, il y a un effectif qui est constitué pour faire face à ce genre d’aléas. C’est vrai qu’en ce moment, on n’est pas épargnés, que ce soit au niveau des blessures ou des suspensions. Il y a des joueurs importants qui manquent à l’appel. D’un autre côté, cela permet au groupe de vivre. Il faut savoir faire le dos rond en attendant des jours meilleurs à ce niveau-là. »
Votre équipe aura disputé trois rencontres en l’espace de six jours seulement (Strasbourg, Montpellier et Lens). Cela change-t-il quelque chose dans la préparation ?
T.D. : « Oui, c’est totalement différent, car nous avons moins de temps à consacrer à la préparation tactique des rencontres. Avec un calendrier aussi rempli, on se focalise surtout sur la récupération physique pour aborder chaque match dans les meilleures conditions. »
La trêve hivernale se rapproche petit à petit. Avec quelques ambitions votre équipe aborde-t-elle cette fin d’année civile ?
T.D. : « Notre volonté est de prendre le plus de points possibles ! Ces dernières rencontres de 2020 s’annoncent relevées. Elles peuvent être à notre portée si on les aborde bien. »
Jusqu’ici, quel bilan tirez-vous de cette première partie de saison ?
T.D. : « Globalement, le bilan est positif ! Bien sûr, on aurait pu avoir quelques points en plus. Mais il a fallu faire avec certains aléas, comme ces blessures que l’on connaît en ce moment. Il faudra faire le point à la fin du mois. Mais si on fait le travail lors des prochaines rencontres, on pourra être contents de nous ! »
Diriez-vous que le FC Metz a su faire preuve de caractère cette saison ?
T.D. : « S’il y a bien une chose qu’on ne peut pas enlever à notre équipe, c’est notre force de caractère et notre état d’esprit en général ! Cette saison, on a parfois concédé l’ouverture du score et on a trouvé les ressources pour égaliser, comme ce fut le cas face à Angers ou Nantes. On ne lâche jamais, même contre Lyon alors que nous avions encaissés plusieurs buts. Dans le comportement ou dans l’attitude, on voyait qu’on n’avait pas abdiqué. C’est un gros point positif ! »
Le RC Lens a souvent figuré dans la première moitié du classement depuis le début de la saison. Êtes-vous surpris du parcours de votre adversaire du week-end ?
T.D. : « Pas du tout. En début de championnat, cette équipe était encore dans l’euphorie de sa promotion en Ligue 1. Pour avoir regardé plusieurs fois les Lensois cette saison, je trouve qu’ils proposent un jeu rafraîchissant. Ils misent sur leurs qualités, et cela leur réussit plutôt bien ! »
Étant Lensois d’origine, et passé par le centre de formation du RC Lens, est-ce particulier pour vous d’affronter les Sang-et-Or ?
T.D. : « C’est vrai que c’est toujours un moment particulier. Après, ce sentiment s’est légèrement estompé au fil des années. Mais affronter le club qui vous a formé, c’est toujours un peu spécial ! »
Sur le plan individuel, vous avez disputé sept rencontres cette saison. Comment vous sentez-vous aujourd’hui ?
T.D. : « Ça va de mieux en mieux physiquement ! Ce n’était pas évident de remettre le pied à l’étrier après la blessure de Matthieu Udol, car les entraînements ne remplaceront jamais la compétition. Aujourd’hui, je me sens bien, je retrouve de bonnes sensations au fil des matches. J’espère que je pourrai aider l’équipe du mieux possible ! »
Depuis vos premiers pas dans l’élite l’année dernière, estimez-vous avoir gagné en expérience ?
T.D. : « Clairement, oui ! À chaque match joué en Ligue 1, ou même à chaque entraînement, on apprend. Aujourd’hui, on dispose d’un groupe qui répond aux exigences de l’élite. Les arrivées de Vincent Pajot et de Dylan Bronn la saison passée nous ont permis de franchir un cap. À leurs côtés, on évolue, et il n’y a pas d’âge pour apprendre ! »
Vous souvenez-vous de votre premier match en Ligue 1 ? Qu’avez-vous ressenti ce jour-là ?
T.D. : « Il y avait forcément un peu d’appréhension ! En plus, c’était un derby à Strasbourg, en ouverture de la saison 2019-2020. Je me souviens surtout de l’atmosphère qui régnait autour de cette rencontre. J’en garde un très bon souvenir ! »
Face au RC Lens ce samedi, vous jouerez votre dernier match de l’année civile à domicile et à huis clos. Les supporters vous manquent-ils toujours autant ?
T.D. : « C’est vrai que ce manque existe toujours ! Jouer dans un stade vide est totalement différent que de jouer dans un stade plein. Mais, même à huis clos, on doit prendre du plaisir sur le terrain. Cela reste un match de Ligue 1. Il manquera toutefois ce petit supplément que peuvent apporter les supporters. »
Pour finir, pensez-vous pouvoir vous séparer un jour de Fabien Centonze ?
T.D. : « Ah, ça … Il faudra bien que l’on se sépare un jour (rires) ! C’est vrai qu’on a créé une véritable amitié dans le vestiaire. C’est agréable, parce qu’en venant s’entraîner, on sait qu’on va travailler, mais qu’on va aussi rigoler et parfois se chambrer. Comme moi, Fabien a joué à Lens, donc cela nous a rapproché naturellement. On a vite remarqué qu’on avait beaucoup de points communs. »