John, votre équipe vient de décrocher un troisième succès de rang à Brest (2-4). Comment vivez-vous cette série très positive ?
John Boye : « Je pense que l’équipe est sur le bon chemin ! Cette dynamique est bénéfique pour le groupe, mais aussi pour les supporters. On doit continuer sur cette lancée, car le championnat est encore loin d’être terminé. Il faut rester concentré, car c’est ce qui nous permet de progresser match après match. On se donnera à fond jusqu’à la fin du mois de mai ! »
Selon vous, quelles sont les raisons de cette bonne passe ?
J.B. : « Tout simplement parce qu’on forme une bonne équipe ! On travaille bien chaque semaine. Le groupe est soudé, et cela nous permet de réaliser de bonnes prestations sur le terrain. On prend beaucoup de plaisir à se retrouver lors des entraînements. Il faut que cela continue ! ».
Malgré cette série de bons résultats, veillez-vous tout de même à rester concentrés ?
J.B. : « Oui, c’est ce qu’on essaie d’appliquer depuis le début de saison. Sans cela, nous n’aurions pas pu figurer aussi haut au classement. Que ce soit à l’entraînement ou en match, on veut rester sérieux en toute circonstance ».
Avec vingt buts encaissés, votre équipe possède la troisième meilleure défense de Ligue 1 Uber Eats. Cette statistique vous fait-elle particulièrement plaisir ?
J.B. : « Tout à fait ! La Ligue 1 Uber Eats fait partie des cinq grands championnats européens. Par conséquent, cette statistique nous rend particulièrement fiers ! C’est important pour l’équipe de s’appuyer sur une arrière-garde solide. Cela apporte de la confiance à tout le reste du groupe. Personnellement, je suis heureux de faire partie de cette défense ! ».
Vous disputez actuellement votre troisième saison sous le maillot grenat. Comment vous sentez-vous ?
J.B. : « Je me sens bien ici ! Tout se passe bien pour moi depuis mon arrivée à Metz. Je prends beaucoup de plaisir à évoluer aux côtés de mes coéquipiers, du staff ainsi que du Président ».
Face à l’OGC Nice le 9 janvier dernier (1-1), vous avez inscrit votre premier but de la saison. Pouvez-vous nous raconter ce moment quelque peu insolite ?
J.B. : « Je pense que chacun a vu comment j’ai inscrit ce but ! J’ai suivi l’action, le ballon m’a tapé dans le pied avant de franchir la ligne. Le plus important, c’est que le ballon finisse au fond des filets, car nous étions menés au score à ce moment-là.
Dylan Bronn vous a un petit peu chambré sur le but …
J.B. : « Il m’a dit que j’étais incroyable (rires) ! Il m’a demandé comment j’avais fait pour marquer, car lui aussi était un peu surpris de la manière ! ».
Depuis le début de la saison, vous portez le brassard de capitaine. Ce rôle a-t-il changé quelque chose dans votre manière de jouer ?
J.B. : « Sincèrement, j’ai toujours mis la même intensité dans mon jeu, brassard de capitaine ou non. Ce qui m’importe, c’est de savoir comment on va faire pour gagner des points. Après, être capitaine donne des responsabilités. Je donne beaucoup de conseils à mes partenaires pour les aider à avancer. C’est important, surtout pour les jeunes, sinon, c’est difficile pour eux. Quand j’avais leur âge, on m’en donnait beaucoup. Alors désormais, j’essaie à mon tour de les aider ! ».
La formation à trois défenseurs est l’un des points forts du FC Metz cette saison. Comment vous sentez-vous au sein de ce système ?
J.B. : « Je me sens bien, mais le plus important, c’est que toute l’équipe comprenne ce nouveau dispositif. C’est quelque chose que nous avons beaucoup travaillé à l’entraînement avant de l’appliquer en match. Le fait que tout le monde ait assimilé cette tactique nous a permis de gagner en solidité et d’obtenir de bons résultats ! ».
Vous semblez avoir rapidement trouvé des automatismes aux côtés de Dylan Bronn et Kiki Kouyaté, vos coéquipiers en charnière centrale …
J.B. : « Oui, on a très vite compris nos rôles respectifs en défense. On sait tous ce qu’on à faire sur le terrain. Il faut qu’on continue ainsi ! »
Revenons sur vos premiers pas dans le championnat français, au Stade Rennais, à la fin des années 2000. Comment vous êtes-vous retrouvé dans l’équipe première ?
J.B. : « Mes débuts en France n’ont pas été faciles. À Rennes, j’ai commencé à jouer avec l’équipe réserve. Parfois, il m’arrivait de m’entraîner avec les pros. Et puis en 2009, l’entraîneur Guy Lacombe a cédé sa place à Frédéric Antonetti. Il m’a repéré à l’entraînement, et a décidé de m’offrir ma chance. J’ai joué mon premier match en professionnel le 13 février 2011 contre l’OGC Nice. Par la suite, j’ai pu rester dans l’équipe première ! ».
La Ligue 1 a-t-elle changé depuis votre passage au Stade Rennais ?
J.B. : « Ce qui m’a marqué, c’est l’arrivée de la VAR ! J’ai dû m’adapter à l’arrivée de l’arbitrage vidéo. Avant, j’étais plus agressif sur le porteur du ballon. Je commettais plus de fautes. Maintenant, je me suis un petit peu calmé. En tant que défenseur, je dois prendre en compte la VAR sinon, cela peut pénaliser l’équipe ».
Que vous a dit Frédéric Antonetti pour vous faire venir au FC Metz à l’été 2018 ?
J.B. : « Au début, je n’étais pas motivé à l’idée de revenir en France. Mais le coach a insisté pour que je rejoigne le Club. Comme il me connaissait depuis plusieurs années, il voulait vraiment que je fasse partie du projet. Quand je suis arrivé, l’objectif de l’équipe était de remonter immédiatement en Ligue 1, et nous l’avons fait en décrochant un titre de champion de Ligue 2. C’est un joli souvenir ! »