Habib Maïga, après un prêt d’une saison en Moselle, vous avez été définitivement transféré au FC Metz durant l’été. Pourquoi avoir décidé de poursuivre l’aventure avec les Grenats ?
H.M. : « Lorsque les dirigeants messins m’ont fait part de leur souhait de lever l’option d’achat me concernant, je n’ai pas tergiversé longtemps. La saison dernière, j’ai passé de très bons moments avec des superbes personnes. Je me sentais très bien ici. Dans ma tête, c’était donc clair ! Ensuite, c’était aux deux clubs de trouver un accord et lorsque celui-ci a été trouvé, j’ai signé tout de suite. »
Avant votre arrivée en Moselle, vous n’étiez pas épargné par les blessures. Ces mauvais souvenirs sont désormais derrière vous ?
H.M. : « Je récupère très bien et j’essaie de bien suivre la ligne pour ne pas prendre de mauvais coups. Avant cet été, et depuis que je suis professionnel, je n’avais jamais fait de préparation physique. C’est la première fois et elle s’est très bien passée. Cela fait maintenant un an que je n’ai pas été touché par une blessure. Mais, je ne suis à l’abri de rien, car tant qu’un joueur est en activité, il sera toujours exposé. »
À 23 ans, vous êtes l’un des nombreux jeunes joueurs de l’effectif grenat. On imagine que vous profitez des éléments d’expérience pour apprendre, non ?
H.M. : « Évidemment, oui. C’est notamment le cas avec Renaud (Cohade). À 35 ans, il est toujours aussi motivé que ce soient aux entraînements ou aux matches. C’est un véritable exemple pour moi. Il a un très bon vécu et il faut profiter de ce genre de joueurs pour pouvoir avancer. »
"j'ai encore beaucoup de choses à apprendre"
Depuis le début de la saison, vous êtes l’un des hommes forts de l’effectif messin. Avez-vous le sentiment d’avoir passé un palier ces dernières semaines ?
H.M. : « Franchement, je pense que oui ! Néanmoins, on ne finit jamais de progresser. Je n’ai pas envie de stagner et je sais que j’ai encore beaucoup de choses à apprendre. Mon objectif est d’être le meilleur possible. J’essaie donc de mettre toutes les chances de mon côté pour me rapprocher au maximum de la perfection. Pour le moment, je me sens vraiment bien. »
Quel rôle jouez-vous dans le vestiaire messin ?
H.M. : « Il m’arrive de prendre la parole et dire certaines choses dans le vestiaire. Si je dois le faire pour que les choses avancent, je le ferai sans hésiter. Je pense avoir l’âme d’un leader et j’ai d’ailleurs souvent été capitaine dans ma carrière. Ce fût notamment le cas avec la sélection espoirs ivoirienne ou en équipe réserve. J’aime que l’on me donne des responsabilités. »
Que pensez-vous des premières semaines de compétition du FC Metz en Ligue 1 Conforama ?
H.M. : « Nous pouvons avoir des regrets. Malheureusement, nous avons perdu des points de façon assez bizarre et je pense que c’est surtout dû au manque d’expérience du groupe. Pourtant, nous montrons de très bonnes choses mais nous devons régler deux ou trois détails pour relancer la machine. Nous espérons retrouver le succès à domicile, dès ce samedi ! Cela serait une très bonne chose pour tout le monde : pour nous les joueurs, les dirigeants, les salariés et les supporters ! »
"Le club change de dimension"
Avec la construction d’une nouvelle tribune et un nouveau centre d’entraînement, n’avez-vous pas l’impression que le FC Metz passe actuellement dans une nouvelle ère ?
H.M. : « Oui, le club change clairement de dimension. Avec ces travaux, on nous met dans les meilleures conditions possibles pour réussir. Maintenant, c’est à nous de rendre cela sur le terrain à nos dirigeants. À nos supporters aussi, car depuis le début de la saison, ils répondent présent. Cela fait vraiment plaisir de jouer devant un stade rempli. »
Dernièrement, vous avez fêté votre première sélection avec la Côte d’Ivoire. Comment l’avez-vous vécu ?
H.M. : « C’est toujours un plaisir de jouer avec l’équipe nationale et de côtoyer des joueurs d’un très haut niveau comme Serge Aurier ou encore Franck Kessié. J’ai fait toutes les catégories de jeunes et j’attendais plus que tout d’être appelé avec l’équipe A. Mes deux premières sélections se sont vraiment très bien passées. Maintenant, j’espère que cette convocation en appellera d’autres. »
Aviez-vous été surpris par la convocation d’Ibrahim Kamara, le sélectionneur ivoirien ?
H.M. : « Après le match face à Paris, j’ai discuté avec lui et j’ai été surpris lorsqu’il m’a dit qu’il voulait m’appeler en sélection. En revanche, je l’étais moins lorsque j’ai été convoqué, quelques jours après, pour pallier le forfait d’un coéquipier. J’ai tout de suite répondu présent et j’ai fait le maximum pour qu’il soit content de mes prestations. »
"Sans moi, Victorien est perdu"
En sélection, vous évoluez également aux cotés de Victorien Angban avec qui vous êtes très proche dans le vestiaire messin…
H.M. : « Victorien, il ne sait rien faire sans moi. Je l’aide à faire ses courses, je suis vraiment comme son père (rires). Il faut qu’il apprenne à faire des choses sans moi, car si je ne suis pas là, il est perdu. Mais, c’est vraiment un super gars, nous sommes vraiment tout le temps ensemble ! »
Victorien est à la fois un ami et un concurrent dans l’axe du milieu de terrain. Justement, comment vivez-vous cette concurrence ?
H.M. : « Cela ne peut qu’être bénéfique pour l’équipe. Que ce soit moi qui joue ou pas, je continue à travailler. Le plus important c’est que celui qui commence soit performant et que nous atteignons les objectifs du club. »
Pour finir, vos talents de danseurs ne sont plus un secret pour personne. Avez-vous déjà une célébration pour votre premier but en Ligue 1 avec les Grenats ?
H.M. : « Pas du tout ! Lorsque je marquerai, je célébrerai avec la première idée qui me viendra en tête. Je sauterai peut-être dans les tribunes comme l’an dernier, on verra bien (rires). »