Yeni, êtes-vous satisfait d’avoir retrouvé le championnat de France et la Ligue 1 Conforama cet hiver ?
Yeni Ngbakoto : « Oui, c’est une satisfaction de revenir dans le championnat français et en Ligue 1. Je n’avais connu la L1 qu’avec le FC Metz. C’est un vrai plaisir de faire ce retour aux sources. »
Vous avez passé une saison et demie en Angleterre. Que retenez-vous de cette expérience aux Queens Park Rangers ?
Y. N. : « J’y ai appris énormément de choses. J’ai découvert une autre culture, un nouveau championnat très différent du football français. C’était vraiment une bonne expérience même si elle ne s’est pas déroulée comme je l’aurais souhaité sur le plan sportif. J’ai rencontré de très belles personnes, les supporters des Queens Park Rangers sont fantastiques. J’ai gardé de très bons contacts avec certains joueurs et des membres du staff. Malheureusement, je devais faire un choix et j’ai pris la décision de revenir en France pour avoir plus de temps de jeu. »
Vous avez plutôt réussi vos débuts à l’En Avant Guingamp notamment avec ce but splendide dans le Celtico (victoire 1-0 contre Rennes) !
Y. N. : « Oui, c’est un bon début. Le club, mes nouveaux coéquipiers et les supporters m’ont très bien accueilli. Dans ces conditions, c’est plus facile d’être en confiance. J’ai retrouvé ce plaisir de jouer, de marquer des buts, de faire des passes décisives… Il reste encore plusieurs automatismes à régler sur le plan offensif où nous ne sommes pas encore au point mais nous sommes sur le bon chemin. Personnellement, je me sens très bien dans cette équipe et j’essaye de donner le maximum pour le collectif. »
En arrivant à Guingamp, avez-vous retrouvé des similarités avec ce que vous aviez connu au FC Metz ?
Y. N. : « Ce sont tous les deux des clubs familiaux. Le FC Metz est mon équipe de cœur, j’y ai intégré le centre de formation à l’âge de 13 ans donc forcément ça reste ma première famille. La manière avec laquelle j’ai été accueilli à Guingamp m’a permis d’être tout de suite très à l’aise comme je l’étais à Metz. »
Samedi, vous allez retrouver pour la première fois votre club formateur en tant qu’adversaire. Un moment forcément spécial, non ?
Y. N. : « Oui, bien sûr (sourire). En quittant Metz, je ne pensais pas rejouer aussi rapidement contre eux. Ce sera un match très spécial pour moi car j’ai tout connu avec les Grenats, il y aura forcément un aspect émotionnel très fort de me retrouver en face. Après, dans ce genre de rencontres il faut mettre les sentiments de côté et aujourd’hui je défends les couleurs de Guingamp. »
Depuis votre départ, l’effectif a beaucoup changé mais il reste quelques vieilles connaissances comme Jonathan Rivierez, Ivan Balliu ou Georges Mandjeck.
Y. N. : « Je parle souvent avec Jonathan, j’échange de temps en temps sur les réseaux sociaux avec Ivan... J’ai encore aussi pas mal de copains sur Metz. Avant de partir à QPR, j’ai aussi côtoyé Renaud (Cohade), Yann (Jouffre) ou Eiji (Kawashima) durant la préparation estivale. J’essaye de prendre un peu des nouvelles de tout le monde de temps en temps. »
Le fait que ce match se joue au Stade de Roudourou et non à Saint-Symphorien enlève-t-il un petit peu de saveur à ces retrouvailles ?
Y. N. : « C’est vrai que j’aurais aimé jouer à Metz et pouvoir saluer le public de Saint-Symphorien. Je pense que certains supporters messins vont faire le déplacement au Roudourou, ça me fera plaisir de les voir. J’attendrai la saison prochaine pour revenir fouler la pelouse de Saint-Symphorien (sourire). »
Quel regard portez-vous sur la saison difficile des Grenats ?
Y. N. : « Le début de saison a été malheureusement compliqué avec un certain manque de chance et de réussite. Ensuite, à force d’enchaîner les défaites la confiance se perd forcément. Il y a aussi eu des joueurs cadres qui se sont blessés et cela pénalise l’équipe. La situation est délicate mais je pense sincèrement qu’ils peuvent se maintenir. Ils ont les joueurs et les qualités pour y arriver. J’espère qu’ils vont vite remettre la machine en route après les deux dernières défaites. Tout peut aller très vite dans le football. S’ils arrivent à engranger beaucoup de points à domicile, je pense qu’ils atteindront l’objectif. Le public sera aussi très important dans cette fin de saison, ils ont besoin d’eux. »
Samedi, il s’agira d’un match crucial pour les Messins pour rester en course pour le maintien…
Y. N. : « Malheureusement, si on vient à gagner samedi cela mettrait les Grenats un peu plus dans le trou. C’est évident qu’au coup de sifflet final cela me ferait un petit pincement au cœur. Après, je reste un compétiteur et je joue chaque match pour les gagner. Avec l’En Avant, on a l’ambition de finir le plus haut possible et malheureusement cela passe par un succès contre Metz. »
Comme vous, votre ancien partenaire à Metz, Diafra Sakho, a également fait son retour en France cet hiver et lui aussi du côté de la Bretagne…
Y. N. : « Il m’a un peu copié (rires). Quand il est parti en Angleterre du côté de Londres, c’est moi qui l’avais suivi par la suite en allant à QPR. Là, je reviens à Guingamp, lui à Rennes, on a un parcours un petit peu similaire de ce point de vue. Quand on s’est recroisé à Rennes il y a quelques semaines, on en a discuté. On a vécu des grands moments ensemble à Metz et on est devenus très proches. Ça fait plaisir de retrouver d’anciens coéquipiers sur les pelouses. Maintenant, on va attendre la montée en Ligue 1 de Romain (Métanire) avec le Stade de Reims (sourire). Il y aussi Bouna (Sarr) qui fait une très belle saison avec l’Olympique de Marseille à un poste qu’il ne connaissait pas. C’est plaisant de voir que chacun arrive à faire son petit bonhomme de chemin. Et qui sait, pourquoi ne pas revenir tous ensemble un jour à Metz (sourire). »