Le 13 mai 2006, Metz s'imposait pour la dernière fois contre le Paris Saint-Germain (1-0, but de Huszti). Vous étiez titulaire dans les cages...
Christophe Marichez : « Oui, je me souviens de cette victoire. C'était le dernier match de la saison et nous étions certains d'être relégués. Cela nous avait permis de bien préparer la saison suivante donc ça reste un bon souvenir. Mais c'était surtout une autre époque, les Qataris n'étaient pas encore arrivés à la tête du PSG. »
Onze ans après, pensez-vous pouvoir l'emporter ?
C. M. : « Mardi, il s'agira d'une rencontre totalement différente. Pour autant, on n’aborde pas cette échéance comme un match bonus. Si nous partons battus d’avance autant ne pas le jouer. L'emporter serait un exploit, surtout face à une équipe parisienne qui surclasse tout le monde en ce moment. L'objectif c'est d'abord de tout faire pour que le club se maintienne. Si ça passe par une victoire contre Paris, nous serions tous très contents. Ce serait une grosse performance. »
Le poste de gardien de but demande beaucoup d'attention et de concentration, la moindre erreur pouvant se payer cash. Comment garder cette concentration alors que les organismes commencent à être fatigués avec l’enchaînement des matches ?
C. M. : « En profitant des moments de repos. Il faut arriver à se ressourcer pour retrouver une certaine fraîcheur mentale, cela peut passer par des activités en dehors du foot. Ce n'est pas bon d'avoir la tête dans le guidon 24h/24h. Par contre, durant l'heure et demie d'entraînement, tout le monde doit être à fond. C'est la répétition générale du match. Pendant les rencontres, il faut aussi apprendre à se servir des périodes plus calmes comme la mi-temps ou les changements pour faire un break et se relâcher. Ça se travaille. »
Après la réception du Paris Saint-Germain, il ne restera plus que cinq matches à jouer. Quel bilan provisoire tirez-vous de la saison de Thomas Didillon, sa première dans l'élite ?
C. M. : « C'est un peu compliqué car le championnat n'est pas encore terminé et que des matches décisifs se profilent. Je pense qu'il a fait un bon début de saison. Ensuite, quand l'équipe a été un peu plus en difficulté, il s'est montré moins décisif. Mais il est encore jeune, il continue à apprendre et cette saison va grandement lui servir pour la suite de sa carrière. Pour l'instant, c'est une saison que je qualifierais d'honorable. On fonde beaucoup d'espoirs sur lui. »
Dans quels domaines doit-il encore progresser ?
C. M. : « En premier, je dirais dans sa communication. Il doit se montrer plus dur, dans le bon sens du terme, avec sa défense. Au niveau de son jeu au pied il a encore des progrès à faire mais il le sait. Enfin, et même si c'est très difficile à travailler, il peut faire encore mieux dans ses duels en face à face avec l'attaquant adverse. Analyser à quel moment il faut sortir ou, au contraire, s'il faut temporiser. »
Vous occupez ce poste d'entraîneur des gardiens de but du FC Metz depuis 2012. Quel regard portez-vous sur votre évolution ?
C. M. : « J'essaye de me bonifier et de progresser jour après jour. J'ai certainement fait des erreurs, j'en ferais encore mais j'essaie de les gommer au fil du temps. Je pioche des idées à droite à gauche pour m'améliorer. Je suis beaucoup dans l'échange. Je me dois de progresser pour que mes gardiens progressent aussi. J'ai la chance d'avoir trois garçons à la mentalité exceptionnelle. Ce sont de gros travailleurs et ils s'entendent tous très biens. Ils se tirent vers le haut. »