Metz - Clermont, je réserve ma place

Une soirée cauchemardesque

Alors qu’ils menaient 0-2 à l’heure de jeu, les Grenats ont subi le retour des Nantais en concédant notamment un penalty, avant de plier dans les prolongations (4-2). Ils perdent au passage Gaëtan Bussmann, exclu, au cours d’un match où l’arbitrage n’aura pas été incontestable.
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Cela aurait pu devenir le match référence des Messins à l’extérieur, cela sera finalement un match à oublier, et très rapidement si possible. Comme à Nice au tour précédent, les Grenats sont parvenus à mener sur la pelouse de la Beaujoire de deux buts avant de permettre aux Nantais d’arracher les prolongations et de s’imposer au cours de celles-ci.

Le pire dans tout cela, c’est que le match aura basculé en cinq minutes sur deux faits de jeu dont l’arbitrage n’est pas limpide : l’égalisation nantaise s’est produite sur un penalty sifflé pour une faute de main de Gaëtan Bussmann, qui a écopé d’un carton rouge sur l’action et laissé les siens terminer la partie à dix contre onze, alors même que le ballon avait déjà franchi la ligne au moment la main du latéral gauche interrompait sa course (81°) ; deux minutes plus tard, le portier du FC Nantes partait à l’abordage le long de sa ligne de touche sur Thibaut Vion qui filait au but, le bousculait et écopait simplement d’un carton… jaune.

Cela aurait déjà suffi pour injecter un goût amer dans la bouche des hommes d’Albert Cartier, mais ces derniers ont d’autres raisons de quitter les Pays-de-la-Loire le cœur lourd. A l’heure de jeu, ils menaient en effet 0-2 et il n’y avait rien alors rien à redire à ce score qui reflétait une partie jusque-là maîtrisée par les Lorrains. Mais au final, ils repartent bredouille de Nantes : sans la qualification, sans Gaëtan Bussmann qui manquera la réception de l’AS Monaco, et sans la dose de confiance qu’ils s’étaient pourtant attaché à reconstruire durant les soixante premières minutes de la rencontre.

En première mi-temps, Yeni Ngbakoto avait procuré aux siens les meilleures occasions. Par trois fois, le numéro 23 des Grenats s’était présenté face à Rémy Riou, à la conclusion de parfaites contre-attaques tranchantes. Par deux fois, sa frappe manqua le cadre (20°, 23°) et la troisième heurta la barre transversale (23°). Ce qui pouvait largement et légitimement faire dire à la pause que les Messins étaient plus à l’aise et plus en jambes que leurs adversaires, qui n’avaient rien montré ou presque durant le premier acte, hormis une reprise de Shechter non cadrée au premier poteau (44°).

En seconde période, Bouna Sarr sortit le grand jeu. Il donna le ballon de l’ouverture du score à la tête de Juan Falcon, sur un coup-franc magnifiquement tiré côté gauche (0-1, 60°). Deux minutes plus tard, il transperça le bloc nantais plein axe pour servir Yeni Ngbakoto dans l’intervalle, permettant à ce dernier de décaler Cheikh Doukouré en retrait, dont la frappe finissait dans le petit filet intérieur du gardien des Canaris (0-2, 62°).

Le bel édifice reconstruit par les hommes du président Serin allait pourtant se révéler bien fragile encore. Trop pour résister au retour de leur hôte, trop pour aller à l’encontre de décisions arbitrales litigieuses. Quand les éléments sont contre vous, il faut pouvoir être suffisamment costaud pour y résister. A l’évidence, les Messins ne l’ont pas été assez. Ils ont d’abord permis au FC Nantes de réduire la marque, par l’intermédiaire de leur Vénézuélien à eux, Vizcarrondo, dont la tête au deuxième poteau sur un corner de Gakpe trompait M’Fa (1-2, 71°).

Ensuite, il y eut donc cet enchaînement de faits de match. Gakpe égalisait d’abord sur le penalty consécutif à la main de Gaëtan Bussmann (2-2, 81°). Rémy Riou envoyait ensuite Thibaut Vion dans les cordes à trente-cinq mètres de son but sans voir s’abattre sur lui un carton plus foncé que le jaune (84°). Dans les dernières secondes du temps réglementaire, le même Thibaut Vion manquait d’un rien de tuer le match : sa reprise sur un service idéal de Bouna Sarr côté droit frôlait la cage des Canaris (89°).

Les prolongations, à dix contre onze et après tellement d’énergie dépensée, allaient se révéler insurmontables pour les Messins. Dès l’entame de celles-ci, Johan Audel donnait l’avantage aux siens, d’une frappe à ras de terre concluant un centre en retrait (3-2, 91°). Ismaël Bangoura, entré en cours de match comme Audel, mettait un point final à cette rencontre quelques minutes avant la fin, d’un lob très inspiré à vingt-cinq mètres de la ligne de but d’Anthony M’Fa (4-2, 117°). La hargne et l’opiniâtreté des Grenats ne suffiraient plus à inverser la vapeur. Florent Malouda, lancé dans la rencontre juste avant le début des prolongations, fit parler sa technique et sa justesse mais ses tentatives ne furent pas décisives (93°, 97°, 115°) ; Alhadhur aurait pu être plus malchanceux si le ballon de son gardien, qui avait rebondi sur sa jambe, avait terminé sa course dans son but et non pas juste à côté (105°) ; enfin, Kévin Lejeune se fit envoyer valdinguer par Veigneau dans les seize mètres sans rien obtenir de plus qu’une sortie de but (116°).

Le match était dans les mains du FC Metz, mais il a fini par lui filer entre les doigts. C’en est fini pour lui de cette Coupe de la Ligue 2014-2015. Place désormais au Championnat de France de Ligue 1. Un rendez-vous déjà très important se profile samedi à Saint-Symphorien avec la réception de l’AS Monaco. On oublie tout, et on y retourne !

 

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