C'était la principale consigne donnée par Albert Cartier à ses hommes avant ce match à Monaco : se racheter après l'humiliation vécue à domicile huit jours auparavant face à Lorient (0-4) et démontrer que, même si le destin du FC Metz était déjà scellé, ce dernier allait jouer le jeu de la Ligue 1 jusqu'au bout.
La tâche ne s'annonçait toutefois pas aussi aisée à réaliser qu'à proclamer. En face, l'AS Monaco pointait avant la rencontre à la troisième place du championnat, n'avait en rien son avenir assuré et comptait bien sur la réception de l'avant-dernier du championnat pour consolider cette belle place européenne.
La physionomie de la première période fut à l'image de ce qui était attendu : les joueurs de la Principauté maîtrisèrent les débats et se procurèrent les meilleures opportunités. Logiquement, ils réussirent peu à peu à priver leurs adversaires du ballon et à obliger David Oberhauser à sortir le grand jeu pour sa première titularisation en Ligue 1. Le portier messin s'interposa ainsi sur des frappes de Fabinho (18°) et de Martial (26°, 29°) avant de sortir au pied avec brio hors de sa surface pour mettre fin à une offensive menée par ce même Martial (44°).
Bien en place, les Grenats pensaient certainement avoir passé sans encombre l'orage du premier acte de ce match ; c'était sans compter sur une dernière action monégasque rondement menée. Sur une touche qui a surpris toute l'arrière-garde lorraine, Bernardo Silva venait tromper David Oberhauser à bout portant, résistant au retour de Guirane N'Daw (1-0, 45°).
Malheureusement pour les Messins, la seconde période fut presque la réplique de la première. A ceci près que les Grenats laissèrent beaucoup moins le ballon à leurs hôtes et parvinrent à se créer deux opportunités de choc. La première fut l'oeuvre du jeune Janis Ikaunieks, qui vivait en ce samedi soir sa première titularisation en Ligue 1 ; vif, le Letton se jouait de Raggi avant de devancer la sortie de Subasic pour servir Falcon sur un plateau. Las, l'attaquant vénézuélien manquait son contrôle (58°). La seconde fut à mettre au crédit de Gaëtan Bussmann qui, profitant d'un magnifique déboulé de Malouda côté droit et d'une remise en retrait de Maïga, décochait une belle frappe en pleine course. Le ballon n'accrochait pas le cadre pour pas grand-chose (73°).
En face, les Monégasques ne se laissaient pas décourager par un raté d'anthologie de Yannick Ferreira Carrasco devant un but quasiment vide (51°) et patientaient jusque dans les derniers instants de la partie pour aggraver le score. Valère Germain, entré en jeu quelques minutes plus tôt, convertissait parfaitement un centre venu de la gauche (2-0, 88°).
L'AS Monaco, grâce à ce succès, consolide sa place sur la troisième marche du podium, avec deux points d'avance sur un Olympique de Marseille large vainqueur à Lille (0-4). Cette trente-septième journée aura par ailleurs rendu son verdict concernant la troisième équipe reléguée en Ligue 2 : défait à domicile par l'AS Saint-Etienne, l'Evian TG FC n'est pas parvenu à sauver une nouvelle fois sa place parmi l'élite. Il accompagnera le FC Metz et le RC Lens en L2 la saison prochaine.