Vous avez eu une semaine de travail chargée pendant la trêve, avec du travail physique au programme. Comment se passe les séances avec le nouveau préparateur physique du FC Metz ?
Yeni Ngbakoto : « Avec la venue de Robert Duverne, les choses ont changé. Tout est encore plus professionnel que ce que nous avons pu connaître par le passé. C’est une personne qui a connu le très haut niveau et cela se ressent dans son travail : c’est un autre niveau d’exigences, c’est précis et minutieux. Robert est un compétiteur qui ne laisse rien au hasard, tout est mis en place pour que l’on puisse jouer quatre-vingt-dix minutes avec la même intensité. Cela ne fait pas longtemps qu’il est arrivé au club mais je pense qu’il y a déjà une progression du groupe sur le plan physique. »
Le FC Metz a remporté son premier match de Ligue 1 cette saison face à l’OL à domicile. Qu’avez-vous ressenti après ce premier succès ?
Y. N. : « Au coup de sifflet final, j’ai ressenti que nous avions réalisé quelque chose de grand et j’ai eu le sentiment du devoir accompli. Nous avons beaucoup travaillé la semaine avant ce match, il y avait de la qualité et de l’implication pendant les séances, et cela s’est finalement ressenti pendant le match. Nous avions vraiment à cœur de remporter cette première victoire devant notre public, surtout que nous avons laissé un peu passer notre chance face à Nantes deux semaines plus tôt à domicile. Nous voulions nous rattraper. Après la victoire, il y a eu un grand sentiment de satisfaction et, au final, je pense que c’est une juste récompense. Maintenant, il faut continuer et essayer de prendre le maximum de points. »
La notion de solidarité est importante au FC Metz, notamment depuis la descente en National. On sent que c’est toujours le cas cette saison. Vous confirmez ?
Y. N. : « Le coach nous a souvent dit que la notion de groupe était la base du travail donc, forcément, nous essayons de tous se mobiliser pour faire en sorte d’être bons sur le terrain. Cela fait maintenant deux ans que cela fonctionne comme ça, d’ailleurs, on remarque aussi que le public se mobilise de plus en plus. C’est toujours plaisant de voir cette unité, au sein du groupe et avec nos supporters. Les individualités sont oubliées, nous faisons le travail pour tout le monde. Chacun bosse pour l’autre, cela nous réussit et je pense qu’il faut continuer dans cette voie. »
Le FC Metz a décroché cinq points en quatre rencontres. Quel regard portez-vous sur ce bilan du mois d’août ?
Y. N. : « Je pense que notre début de saison n’est pas mal, même si nous pouvons faire mieux. Cinq points sur les douze possibles c’est un rythme, je pense, d’une équipe qui veut atteindre son objectif de maintien. Il faut prendre les matches les uns après les autres et grappiller un maximum d’unités. Nous sommes dans une bonne dynamique, il faut la poursuivre et essayer de perdre le moins de matches possibles. »
Sur le plan individuel, quel regard portez-vous sur vos performances ?
Y. N. : « Je peux encore m’améliorer, j’ai une grande marge de progression. Je travaille à l’entraînement pour cela, c’est d’autant plus important en Ligue 1 car le niveau d’exigences est plus élevé. J’essaie de me donner à 100%, je fais tout pour améliorer mes points faibles et être plus performant encore sur mes points forts. Physiquement en tout cas je me sens très bien, j’ai participé à tous les entraînements et mon objectif est de continuer sur cette lancée mais aussi de progresser et pourquoi pas atteindre le groupe des Bouna Sarr, Romain Métanire et consorts (rires). En ce qui me concerne, je suis à deux buts, mais seulement sur penalty.»
On vous sent un peu frustré d’avoir marqué sur pénalty justement. Est-ce le cas ?
Y. N. : « Frustré non, car tout est bon à prendre. Je suis exigent avec moi-même donc j’ai envie aussi d’être décisif pour l’équipe en marquant dans le jeu, mais aussi en délivrant des passes décisives. Je suis un joueur qui a besoin de statistiques puisque je suis un milieu offensif et je n’ai pas envie d’être uniquement un joueur qui marque sur penalty, je veux être complet. »
Vous avez souvent dit en entretien que vous étiez impatient de découvrir la Ligue 1. Après un premier mois dans ce championnat, quelles sont vos impressions ?
Y. N. : « Après chaque rencontre, je regarde les matches avec mon agent et ma femme pour analyser mes prestations. Ils trouvent tous les deux que je ne prends pas assez de risques et que je suis trop altruiste. En tout cas, je pense pour ma part que je me suis bien adapté à ce nouveau championnat mais, comme je l’ai dit, je pense que je suis capable de mieux. Je vais tout faire pour que cela arrive le plus vite possible, pour pouvoir aider au maximum l’équipe. »
Qu’avez-vous ressenti lors de votre entrée sur le terrain face à Lille pour le premier match de la saison ?
Y. N. : « C’était assez impressionnant car la saison dernière nous regardions cette équipe à la télévision. Ce fut finalement lorsque nous sommes entrés sur le terrain que je me suis rendu compte que nous avions réalisé quelque chose de grand avec toute l’équipe. Le Grand Stade c’est plutôt intimidant lorsque l'on découvre la Ligue 1, mais je me suis vite mis dans le match. »
Vous allez découvrir un autre stade flambant neuf ce week-end à Nice avec l’Allianz Riviera…
Y. N. : « Après avoir connu les stades de National, et certains en Ligue 2, ce n’est pas déplaisant ! C’est vrai que les stades en Ligue 1 donnent envie d’y évoluer, car il y a du public, de l’ambiance et de belles pelouses. Ce fut par exemple le cas à Lille pour notre premier match. A Nice, ce sera vraiment une belle ,enceinte mais d’une manière générale, l’ensemble des stades de Ligue 1 gagnent à être connus. »
En Ligue 1, il y a la pression des supporters adverses en plus. Comment gérez-vous cela ?
Y. N. : « Personnellement, cela me motive. J’aime bien quand il y a du monde en tribunes, quand il y a de la vie dans un stade. Me faire siffler à l’extérieur, je trouve que c'est motivant, cela me donne envie de les faire crier encore plus fort ! Ce sont des moments difficiles à décrire mais qui sont à vivre dans une carrière de footballeur. »
Samedi, vous vous déplacez à Nice. Comment abordez-vous cette rencontre ?
Y. N. : « L’OGC Nice est une très bonne équipe, avec beaucoup de jeunes joueurs. Finalement, ce club a un peu le même profil que nous puisqu’il est encore en pleine construction. Evidemment, nous allons là-bas pour décrocher les trois points. Nous avons préparé physiquement ce match la semaine dernière, au fil de cette semaine nous allons maintenant le préparer tactiquement. Ce sera l’occasion d’en savoir plus sur comment cette équipe niçoise évolue sur le terrain. Nous allons essayer de les déjouer justement pour remporter ce match. »
Les hommes de Claude Puel restent sur deux défaites consécutives. Vous attendez-vous à un match compliqué face à une équipe qui a besoin de se relancer contre le promu messin ?
Y. N. : « Toutes les rencontres seront difficiles cette saison. C’est vrai que celle qui nous attend samedi le sera surement davantage car les Niçois restent sur une lourde défaite à Marseille (4-0), alors que nous sommes plus en confiance après notre succès contre Lyon (2-1). Ils auront à cœur de réagir, surtout devant leur public. A nous de faire en sorte de les faire patienter encore un week-end de plus avant que cela n’arrive ! »
Les cinq prochains matches du FC Metz seront contre des concurrents directs. Pensez-vous que cela peut-être un tournant de la saison ?
Y. N. : « Cela peut effectivement être une période décisive car avant la trêve nous devons récolter un maximum de points et justement contre nos concurrents si possible. Prendre des points maintenant nous soulagera pour le reste de la saison donc c’est important. A nous de faire le maximum pour en récupérer le plus grand nombre possible avant la prochaine trêve internationale, c’est primordial pour se détacher de la zone rouge. »