Albert, quel est le sentiment qui domine ce soir ?
Albert Cartier : « Le sentiment que nous avons réalisé une bonne entame de match mais que nous avons eu vingt minutes de confusion qui nous ont fait vraiment très mal. C’est là que les Guingampais ont inscrit les deux buts de la rencontre. Paradoxalement, le match de cet après-midi est l’un de ceux au cours duquel nous avons le plus cherché à construire le jeu.»
Qu’a-t-il encore manqué à votre équipe pour faire mieux que ce résultat somme toute décevant ?
AC : « On doit se procurer plus d’occasions, c’est clair. Dans la construction du jeu, on a été satisfaisants, mais nous devons absolument être plus dangereux dans les vingt derniers mètres. Ce soir, on regrette tous notre manque de tranchant dans nos offensives. Mais il reste treize matches, on doit continuer à y croire et préparer désormais ce déplacement à Reims, dimanche prochain. »
Le ressort n’est-il pas cassé ?
AC : « Quand vous voyez nos joueurs ce soir, je ne pense pas que vous voyez un ressort cassé. Moi, j’ai vu des garçons qui ont essayé coûte que coûte, mais qui ne sont pas parvenus à aller au bout de ce qu’ils ont entrepris. On l’a vu sur certaines opportunités manquées en fin de match : il nous faut plus de dynamisme devant le but adverse. Je sais pourtant que ce groupe a la capacité de prendre ses responsabilités, et dès demain (lundi, ndlr) nous allons nous remettre tous au travail pour penser au match à Reims. Dans le groupe, il y a énormément de joueurs qui demandent du travail en plus durant la semaine : du travail devant le but pour certains, du jeu long pour d’autres, ou encore du jeu de tête. Cela montre clairement que les joueurs ont toujours envie de progresser et qu’ils sont loin d’avoir lâché. »
Comment avez-vous réagi lorsque le public s’est exprimé à votre encontre en fin de match ?
AC : « Le public s’est démené pour encourager les joueurs, et je trouve cela vraiment très bien. Le plus important, c’est de garder ce lien qui nous lie à ce public. Après, les supporters aiment leur club et lorsque leur club n’a pas de bons résultats, il est normal qu’ils soient mécontents et qu’ils manifestent leur mécontentement. C’est le rôle du public et je trouve cela positif, car cela illustre son amour pour le FC Metz. Un amour qu’on partage. »
Est-ce que vos joueurs ont peur ?
AC : « Quand on fait notre métier, qu’on soit joueur ou entraîneur, j’aime autant vous dire qu’il ne faut pas commencer à avoir peur ! Il reste treize matches et nous sommes derniers. De quoi voulez-vous qu’on ait peur ? D’être lanterne rouge ? On l’est déjà ! Comme l’a dit le président ce soir dans le vestiaire après le match : au contraire, c’est le moment de se lâcher ! Maintenant, les joueurs doivent être libérés et véritablement se lâcher. Il nous manque un déclic. Mais c’est dans les situations extrêmes qu’on trouve des ressources suprêmes. A nous de les trouver. »
*Avant le match FC Lorient – Lyon prévu ce dimanche 15 février à 21h.