Vous êtes encore méconnu du public messin. Pouvez-vous nous raconter votre parcours ?
Geoffrey Valenne : « J’ai suivi des études pour devenir professeur d’EPS, en Belgique, mon pays natal. J’ai donc enseigné le sport dans des écoles et en même temps j’ai commencé à étudier la psychomotricité de la petite enfance. Puis, j’ai passé mon DUEPP à Lyon pour devenir préparateur physique. Ensuite, j’ai commencé à travailler au Standard de Liège pendant quatre ans, avec les jeunes joueurs de 17 à 21 ans. Je prépare aussi mon diplôme d’entraîneur en Belgique. Il y a cinq années à valider, et je viens d’obtenir ma quatrième année cette semaine. J’ai également créé une association qui organise des stages pour les enfants autour du sport mais également des activités récréatives. C’est d’ailleurs toujours d’actualité. »
Vous avez également un passif en tant que footballeur…
G. V. : « Oui, j’ai évolué au poste d’arrière-droit dans des clubs belges évoluant en troisième et quatrième division. A Mons, Boussu Dour, Tubize, La Louvière, Havre ou encore Rhode plus précisément. »
Connaissiez-vous le FC Metz avant de rejoindre le club ?
G. V. : « Grâce au Standard de Liège, je connaissais Dominique D’Onofrio et j’ai également travaillé avec José Jeunechamps. Du coup, lorsque j’ai su qu’ils rejoignaient la Lorraine, j’ai suivi plus assidûment les résultats et l’actualité du club. Je connaissais également Albert Cartier de nom et de renom. »
Pourquoi avez-vous décidé d’accepter la proposition du club messin ?
G. V. : « J’ai toujours cumulé plusieurs fonctions, et pour la première fois je peux axer à 200% ma vie professionnelle sur le football. J’avais également la possibilité de rejoindre des équipes de troisième ou quatrième division belge en tant qu’entraîneur principal mais j’ai finalement décidé de devenir préparateur physique pour le FC Metz. Cela dit, la décision n’était pas facile à prendre car ma femme et mon fils sont restés en Belgique et ce n’est pas évident d’être loin d’eux. Mais attention, il ne faut pas croire que je me contente de me satisfaire de ma signature ici. Je serai content une fois le travail accompli et du mieux possible, en fin de saison. C’est ce qui m’importe. »
Cela fait maintenant une semaine que vous avez rejoint le FC Metz. Que pensez-vous de l’effectif ?
G. V. : « Les joueurs sont très réceptifs. Ils m’ont réservé un très bon accueil. Je suis particulièrement impressionné par l’envie de travailler qui règne au sein du groupe et la volonté de tous pour devenir professionnel jusqu’au bout des ongles. L’ambiance est sérieuse et disciplinée, cela me correspond parfaitement. Nous avons effectué des tests VMA la semaine dernière et je dois avouer que je suis agréablement surpris de la qualité intrinsèque des joueurs ! »
Quel plus allez-vous apporter au staff technique déjà en place depuis la saison dernière ?
G. V. : « Je suis un élément complémentaire. Le but de ma présence est de ne plus laisser la place au hasard. Dans le football, il faut pouvoir maîtriser de nombreux éléments. Il y a le côté technique, tactique, physique, mental etc. Le contrôle de tous ces facteurs va permettre une meilleure évolution et plus de réussite, même s’il y a toujours une part de chance. Je pense que ma venue correspond à un réel souhait d’évolution de la part du club. »
Comment travaillez-vous avec Albert Cartier, José Jeunechamps et Christophe Marichez ?
G. V. : « Nous travaillons en réelle symbiose. Nous partageons nos ressentis et échangeons beaucoup. Lorsque les séances ont pour dominante le travail physique ou l’aérobie, alors c’est moi qui les dirige. Pour tout ce qui touche plus au football et au côté technique, les autres coaches s’en chargent. Mais dans tous les cas, il y a une mise en commun entre les entraîneurs. Quelles que soient les séances programmées, tout le monde intervient et participe. Les joueurs se sentent ainsi plus encadrés. Il y a plus de personnes présentes sur les terrains pour les corriger, du coup, ils sont moins dissipés. »
Depuis lundi, vous êtes en stage en Autriche avec l’équipe professionnelle. Quel est l’intérêt d’une telle semaine ?
G. V. : « Le stage permet aux nouvelles recrues de s’intégrer dans le groupe. D’une manière générale, il renforce la cohésion d’équipe et créér des liens. C’est plus difficile de le faire sur Metz car, entre deux entraînements, les joueurs rentrent chez eux et vivent leur vie. En ce qui concerne la préparation physique, cela nous permet de maîtriser à nouveau le plus d’éléments possibles. Le docteur, André Marie, a par exemple donné ses directives concernant les repas mais nous contrôlons aussi l’état de fatigue du groupe entre deux séances. La charge de travail est consistante mais le but n’est pas de fatiguer les joueurs. Un stage de préparation doit pouvoir permettre aux garçons de passer du temps ensemble et de participer à des activités plus ludiques. D’ailleurs, nous avons dix minutes de marche pour aller aux terrains d’entraînement, cela est particulièrement propice pour faire plus ample connaissance et partager quelques moments privilégiés. »
Etes-vous bien installé ?
G. V. : « Nous sommes dans un cadre parfait. L’hôtel est typique de la région autrichienne et possède toutes les commodités nécessaires. Les repas suivent les contraintes imposées mais sont tout même très bons. Le cadre montagnard est très agréable, c’est impeccable pour réaliser quelques ballades en groupe. En plus, l’altitude est un facteur intéressant, surtout quand une équipe doit disputer des compétitions rapprochées. Le corps humain produit plus d’hémoglobine et cela développe alors la capacité aérobie. Cela peut notamment se ressentir dans trois à quatre semaines et donc avoir une incidence positive sur le début du championnat. Toutefois ce n’est pas un objectif qui a été spécialement recherché par le staff en organisant ce stage à Maria Alm. »
Pouvez-vous nous détailler un peu plus le programme du stage de préparation ?
G. V. : « En arrivant, lundi soir, nous avons réalisé un réveil articulaire car nous avons eu long trajet en bus. Il était important de remettre les organismes en ordre et d’éviter que la fatigue du trajet ne génère des blessures. Mardi et mercredi nous avons travaillé essentiellement l’aérobie intensive puis le football, avec également du renforcement musculaire au programme. Jeudi, les Messins ont participé à deux activités plus ludiques : un « run and bike » la matinée et du rafting l’après-midi. Vendredi, nous diminuons progressivement le temps de travail tout en augmentant l’intensité de l’effort. Le matin, les Grenats ont une séance axée sur le football et l’après-midi plutôt sur la coordination et un circuit training. Enfin, samedi, la veille du match amical face au Red Bull Salzburg, l’intensité va diminuer d’un cran car les joueurs auront déjà eu une grosse charge de travail en début de semaine. »
Le programme des matches amicaux est consistant, pensez-vous que les joueurs seront suffisament en forme pour les échéances qui les attendent ?
G. V. : « Ce sont des matches de reprise donc ce sont plutôt des entraînements qui préparent la saison à venir. Il ne faut pas tirer d’enseignement sur l’état de forme des uns et des autres dès les premières rencontres amicales. L’important c’est de se remettre en route et d’avoir un temps de jeu de plus en plus consistant. Les matches sont plutôt rapprochés et face à des équipes de grandes qualités. Les joueurs vont disputer des oppositions consistantes et nous allons devoir faire en sorte qu’ils soient dans les meilleures conditions possibles pour les aborder. »