Cette saison, les joueurs d’Albert Cartier avaient toujours répondu présents lors des matches décisifs. Ce fut une nouvelle fois le cas ce samedi après-midi en Bourgogne. Ce match qu’ils devaient gagner pour officialiser leur remontée en Ligue 1, les Grenats l’ont bel et bien remporté, et haut la main ! En 2014-2015, ils donnent donc rendez-vous à leur public en Ligue 1 !
Sept ans, c’est long. Très long. Beaucoup d’eau a coulé sous le pont de Saint-Symphorien depuis la dernière remontée du FC Metz à l’échelon supérieur mais c’est chose faite : le retour dans l’élite du football français, c’est bien pour le mois d’août ! Quel bonheur, quels frissons ont parcouru l’ensemble des supporters messins ce samedi, que ce soit les 500 présents au Stade Abbé Deschamps pour accompagner leurs favoris vers la Ligue 1, ou les milliers d’autres qui ont écouté ou vu ce pas décisif depuis la Lorraine.
Ils n’ont d’ailleurs pas eu à trembler énormément pour laisser aller leur joie. Après une première demi-heure durant laquelle les Auxerrois jetaient toutes leurs forces dans la bataille du maintien, eux qui sont ce samedi à égalité de points avec la première équipe relégable, ce furent les Messins qui prirent le match à leur compte. Johann Carrasso s’était imposé avec beaucoup de solidité sur les opportunités bourguignonnes souvent initiées par Sammaritano (8°, 23°, 24°) et sur des frappes lointaines puissantes de Ben Idir (10°) et de Plea (19°), avant de laisser ses coéquipiers faire le boulot.
Le premier artifice fut tiré par Yeni Ngbakoto, dont le coup-franc trouvait Gaëtan Bussmann. Le spécialiste de l’exercice inscrivait son quatrième but de la saison et plaçait les siens sur la voie royale de la Ligue 1 (0-1, 35°). Moins de cinq minutes plus tard, le même Yeni Ngbakoto doublait la mise et ajoutait un douzième but à son compteur personnel (0-2, 39°), payant presque au passage le ticket au péage vers la Ligue 1.
Deux buts en moins de cinq minutes, c’en était certainement trop pour des Auxerrois, logiquement assommés par ces deux coups encaissés coup sur coup. Mais ce n’était pas encore assez pour les supporters des Grenats qui faisaient un boucan d’enfer, remplissant le parcage de l’Abbé Deschamps et entonnant le désormais célèbre chant « FC Metz, FC Metz » en écho dans les travées bourguignonnes. Magique !
Ce n’est pas non plus la seconde période qui allait les faire douter. Après un quart d’heure de jeu durant lequel les joueurs d’Albert Cartier laissaient venir leurs adversaires sans finalement rien voir venir, ce furent à nouveau les Grenats qui se montrèrent les plus dangereux. Vion avait été remplacé entretemps par Maxwel Cornet (56°) et le portier auxerrois avait eu l’occasion de se mettre en valeur sur quatre frappes messines respectivement déclenchées par Bussmann (62°), Ngbakoto (62°), Inez (63°) puis Choplin (63°).
Les Locaux tentaient bien un dernier sursaut d’orgueil. Lynel Kitambala n’y fut pas étranger, lui qui permit aux siens de toucher la barre transversale (70°), de marquer un but refusé pour hors-jeu (75°) et d’obliger Carrasso à une parade du bout des gants (76°). Mais à force de se jeter, les hommes de Vannucchi allaient le payer très cher. Le portier Donovan Leon se jetait irrégulièrement hors de sa surface dans les pieds de Diafra Sakho : carton rouge. L’entraîneur des Bleu et Blanc ayant effectué ses trois changements, ce fut Djellabi qui se colla à la corvée du jour. Juste le temps de voir le numéro onze messin de près : c’est l’artilleur maison qui conclut en effet de fort belle manière l’histoire de ce 26 avril 2014, par un but de renard des surfaces qui finissait de clore le spectacle (0-3, 84°).
De toute façon, est-ce que l’histoire retiendra le déroulé de ce match ? Pas franchement. Comme à Amiens en 2007, c’est avant tout ce résultat décisif que l’histoire du football retiendra. Et ce retour du FC Metz en Ligue 1 validé au terme d’une saison magistralement maîtrisée de bout en bout et surtout depuis ce 25 octobre 2013 qui avait vu les Grenats s’emparer de la première place du classement. Une équipe soudée dans tous les moments, bons et moins bons, un entraîneur qui a su insuffler un esprit conquérant depuis son arrivée en 2012, un président qui a une vision pour son club. Et si tous les ingrédients étaient réunis pour s’assurer des lendemains qui chantent ? L’avenir nous le dira certainement. En attendant, la Ligue 1, c’est maintenant. Enfin, tout bientôt.
Et le FC Metz a même la possibilité d’accrocher une nouvelle ligne à son palmarès dès vendredi prochain devant son cher et fidèle public : le titre de champion de Ligue 2 est accessible en cas de succès face à Tours.
On vous le disait : que du bonheur !