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Les Messins et la superstition

Les Grenats reçoivent le Nîmes Olympique ce vendredi 13 au Stade Saint-Symphorien. Le monde du football étant réputé superstitieux, zoom sur les croyances des Grenats.
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Cette saison, les Grenats vont disputer deux rencontres un vendredi 13, la première aura lieu ce vendredi face à Nîmes au Stade Saint-Symphorien. Cette journée est souvent associée à un jour malheureux des évènements tragiques sont susceptibles de se dérouler de manière plus fréquente que les autres jours de l’année et souvent de façon inexpliquée. Cette superstition est notamment présente dans la religion chrétienne mais également dans les mythes nordiques, antiques et la mythologie gréco-romaine. A l’opposé, certains voient en cette journée un jour de chance, en témoigne la hausse de participation aux jeux d’argent les vendredis 13. Qu’importe les croyances, un vendredi 13 laisse rarement indifférent.

Du côté du staff messin, si José Jeunechamps ne voit rien de bon dans le chiffre 13, Albert Cartier, éternel optimiste, a été un temps très superstitieux autour de ce jour spécial qu’est le vendredi 13, mais a finalement décidé de prendre cette journée comme un jour de chance. Pour le club grenat, vendredi 13 ne rime d’ailleurs pas forcément avec malchance car, lors des treize dernières saisons en date, le club messin a disputé six rencontres un vendredi 13. Au cours de ces matches, le club messin a décroché quatre victoires lors des quatre dernières oppositions en date – à Istres en mai 2011, contre Montpellier en février 2009, face à Créteil en octobre 2006 et aux dépens de Châteauroux en avril 2007 -. Espérons que la tendance ne s’inverse pas, car les Messins vont jouer le vendredi 13 septembre face à Nîmes puis, sous réserve de la programmation TV, le vendredi 13 décembre à Tours.

Carlo Molinari, éternel superstitieux

D’une manière générale, le monde du football a toujours eu un lien étroit avec les croyances et les superstitions. Le football étant un sport, comme d’autres, où de nombreux éléments sont incontrôlables et où le facteur chance a une place parfois importante, pour se rassurer, les joueurs, les entraîneurs et les présidents se raccrochent à ce qu’ils peuvent justement maîtriser.Carlo Molinari ne fait pas exception puisque, déjà lorsqu’il était champion de motocross, il était très superstitieux et cela ne s’est pas atténué une fois président du club grenat. « J’ai toujours été superstitieux, se souvient Carlo Molinari. Je me rappelle que pour la finale de la Coupe de France 1984, nous étions descendus au Novotel de Bagnolet, qui n’est franchement pas le plus proche du Parc des Princes, car Claude Cuny, à l’époque manager général de l’ASNL, nous avait dit que les Nancéiens avaient dormi là-haut lorsqu'ils ont remporté la Coupe de France 1978. »

Philippe Gaillot garde lui en mémoire une autre anecdote à propos des nombreuses superstitions de Carlo Molinari.« En 1994, nous recevions Le Havre à domicile. Pour l’occasion, nous avions joué pour la première fois avec des maillots grenat avec un écusson du FC Metz brodé. La première mi-temps était tellement catastrophique qu’à la pause le président Molinari nous a tous donné un autre maillot, blanc et sans l’écusson brodé, car il pensait que cela nous portait malheur et finalement nous avons remporté le match ! » Encore aujourd’hui, Carlo Molinari garde toujours certaines croyances et redoute notamment le toss avant le coup d’envoi du match. « Lorsque nous débutons un match « à l’envers », c'est-à-dire lorsque nous commençons à attaquer face à la Tribune Ouest, cela me rend malade car je me dis que la rencontre débute mal. Et nos adversaires le savent car ils choisissent souvent notre terrain habituel justement pour nous déstabiliser. Face à Arles-Avignon, le 16 août dernier, nous avons perdu le toss et notre adversaire a choisi notre moitié de terrain habituelle et je soupçonne Julien Cardy, ancien grenat, de l’avoir fait exprès (rires), mais finalement, nous avons tout de même gagné. »

Les rituels du vestiaire grenat

Ce sont toutefois les joueurs qui ont la réputation d’être les plus superstitieux. Même si dans le vestiaire grenat, nombreux sont ceux qui déclarent ne pas l’être, à l’image de Johann Carrasso, Sylvain Marchal, Kévin Lejeune, Ahmed Kashi, Jérémy Choplin, Anthony M’Fa, Thibaut Bourgeois ou Nicolas Fauvergue, beaucoup de footballeurs ont des croyances inexpliquées. Concernant les numéros de maillot, les footballeurs ont bien souvent un nombre fétiche auquel ils sont attachés et qui leur porte chance. C’est notamment le cas de Romain Rocchi qui tient à jouer avec le numéro 7. Il a d’ailleurs changé de numéro en cours de saison une fois son chiffre libéré par le départ en prêt d’Alhasanne Keita.

Parmi les superstitions les plus communes, il y a également celle du rituel avant les matches. Romain Métanire par exemple répète toujours les mêmes gestes avant une rencontre. « Pour commencer je vais sur le terrain et j’écoute de la musique dans mon coin. De retour au vestiaire, je prépare mes affaires, à savoir mon strap, ma crème et de l’huile, ensuite je bois un peu de boisson énergisante avant de me préparer. Lorsque je mets mes chaussettes et mes crampons, je commence par le côté droit en premier. » Bouna Sarr et Maxwel Cornet écoutent eux-aussi aussi leurs chansons fétiches avant une rencontre, rap américain pour le premier, chansons ivoiriennes pour le second.

Yéni Ngbakoto, Bouna Sarr et Romain Métanire ont tous les trois un petit rituel avant d’entrer sur un terrain. « Nous faisons un petit saut, lache Yéni Ngbakoto tout sourire. Nous avons vu Cristiano Ronaldo le faire un jour et cela nous a fait rire et depuis la saison en National nous faisons la même chose avant de fouler la pelouse. Mais c’est quelque part plus un « délire » entre nous qu’une superstition, histoire d’évacuer un peu la pression. »

Si aucun joueur messin n’a avoué le faire, il semblerait que les footballeurs soient très superstitieux également en ce qui concerne les places attribuées dans un vestiaire ou dans un bus. Nombreux sont ceux qui après une cuisante défaite ne s’assiéront pas au même endroit le match suivant et inversement en cas de succès. Philippe Gaillot et Carlo Molinari ont vu tout au long de leurs années messines de nombreux joueurs être particulièrement attentionnés à ce sujet.

Mais le Grenat qui a le plus de manies avant une rencontre, ou du moins celui qui l’avoue volontiers, est vraisemblablement José Jeunechamps. L’entraîneur adjoint a une multitude de superstitions qu’il applique à chaque rencontre. « Je suis hyper superstitieux ! Par exemple, les échauffements d’avant-match se déroulent  toujours au même endroit, avec les plots disposés de la même manière et de la même couleur, pareil pour les ballons. Nous avons aussi pris l’habitude avec le staff de manger deux bonbons à la violette avant chaque rencontre. Et il y en a tellement d'autres ! »

Finalement si l'on se concentre sur les joueurs messins, Diafra Sakho est le seul à déclarer ouvertement être superstitieux mais le meilleur artilleur du Championnat de Ligue 2  ne souhaite pas s’épancher sur ses deux rituels d’avant-match… par superstition sans doute !

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