C’est un Sylvain Marchal souriant, ne boudant pas son plaisir de retrouver un club qu’il connaît bien, qui a répondu aux questions de la presse mercredi. Le défenseur messin, 261 matches de Ligue 1 au compteur, « capitaine à Lorient et presque capitaine à Saint-Etienne », rappelle Albert Cartier, a aussi connu la Ligue 2. Dans cette division, il a vécu de belles saisons puisqu’il a participé à deux montées, avec le FC Metz en 2003 puis avec le FC Lorient en 2006. L’arrivée d’un joueur de ce calibre en Lorraine ne laisse pas grand monde indifférent et ce n’est pas Albert Cartier qui dira le contraire. « Pour nous, l’arrivée de Sylvain c’est vraiment quelque chose d’important, c’est aussi montrer à notre public, à nos supporters et à nos adversaires que nous avons des ambitions.»
Le natif de Langres n’a pas caché avoir renoncé à un certain confort en quittant Bastia et la Ligue 1, où il faisait pourtant office de joueur cadre, en revenant en Ligue 2, dans le club de ses débuts. « Je ne rejoins pas n’importe quel club de Ligue 2, assure-t-il. Metz est mon club formateur, un club que j’ai toujours apprécié, dont je suivais d’ailleurs les résultats depuis mon départ. J’ai pu aussi constater, par mes différentes expériences dans d’autres clubs, que Metz avait un vrai passé, des installations, un public et beaucoup d’atouts. Voilà pourquoi le challenge m’intéressait, je n’avais pas l’obligation de partir de Bastia, mais le défi excitant qu’on me proposait ici, le fait d’encadrer un groupe de jeunes avec beaucoup de potentiel, tout cela me plaisait bien. J'aime le fait d’arriver dans le rôle du joueur d’expérience et de devoir maintenant transmettre l'expérience que j’ai pu acquérir dans ma carrière. »
Albert Cartier, ne cachant pas sa satisfaction de voir arriver, ou plutôt revenir, un joueur de cette trempe, a insisté sur le fait que c’est « la vérité du terrain qui sera importante », et se réjouit évidemment de pouvoir bénéficier d’un footballeur aussi expérimenté dans son effectif, « un joueur qui sait ce que c’est d’être jeune au FC Metz pour l’avoir été », amené à être « un relais important entre l’équipe et le staff technique. Dans le jeu, j'attends qu’il apporte sa qualité technique basée sur la simplicité, savoir ne pas compliquer les choses, prendre les bonnes décisions et avoir les bonnes attitudes dans les situations délicates. Il ne va pas seulement être écouté, les autres joueurs vont le regarder. Nous avons besoin d’un garçon comme lui, si nous avons choisi Sylvain, c’est parce que nous cherchions quelqu’un qui avait des qualités évidentes pour accompagner le groupe, l’aider à avancer. Il a le profil idéal.» Enfin, l’entraîneur des Grenats espère également voir son joueur apporter sa pierre à l’édifice offensivement, « pas sur débordements, ironise-t-il, mais sur coups de pieds arrêtés étant donné qu’il a un jeu de tête intéressant. »
Le jeune effectif messin a donc d’ores et déjà été renforcé par deux joueurs d’expérience et rompus aux joutes de la Ligue 2 et de la Ligue 1 avec les arrivées de Romain Rocchi et Sylvain Marchal. Doit-on encore s’attendre à l’arrivée de nouveaux joueurs pour étoffer l’effectif ? « Oui, annonce Philippe Gaillot, nous ciblons un défenseur et un attaquant. Avec Romain et Sylvain, nous nous sommes renforcés avec deux joueurs d’expérience ayant les aptitudes pour la transmettre, c’était l’objectif. Nous cherchons encore un ou deux joueurs avec du vécu avec cette mentalité, et ce serait bien. » Si les contours de l’effectif messin sont déjà bien définis, un peu de maturité supplémentaire est donc souhaitée, notamment pour « canaliser l’enthousiasme des jeunes pour avoir cette maîtrise si importante » conclut Sylvain Marchal, visiblement déjà prêt à assumer ce rôle.