@Symphorien57 : Pourquoi avoir choisi le Centre de Formation du FC Metz ? Ce choix ne s’imposait pas comme une évidence, étant donné que tu es originaire de Lyon.
Bouna Sarr : « Je jouais dans un club amateur en région lyonnaise et le FC Metz m’a repéré. Étant donné que je savais que c’était un club très réputé pour sa formation, qui a formé beaucoup de joueurs, je n’ai pas hésité. J’ai accepté de venir ici dès que j’ai eu la proposition entre les mains. Je ne regrette absolument pas mon choix car je pense que ce Centre de Formation est différent des autres. Le FC Metz est un club très familial où nous sommes vite à l’aise. Tout est mis en place pour que les jeunes joueurs s’épanouissent. »
Yohann Jurado : Tu as remporté la Coupe Gambardella en 2010. Que représente ce trophée pour toi ?
B.S : « Je l’ai remportée lors de ma première année au club. C’était que du bonheur ! Nous avions éliminé des gros clubs comme l’Olympique Lyonnais ou l’AS Saint-Etienne. Et puis nous avons joué la finale au Stade de France, face à Sochaux. Nous avons gagné aux tirs aux buts grâce notamment à un Anthony M’Fa décisif pendant la séance ! Nous sommes désormais plusieurs à évoluer dans l’équipe professionnelle, comme Yeni N’Gbakoto ou Gaëtan Bussmann. Cette épopée reste un excellent souvenir pour nous tous. »
Julien Grand J : Quel joueur actuellement au Centre de Formation du club t’impressionnes le plus ?
B.S : « Il y a pas mal de bons joueurs au centre. Maintenant, si je dois en nommer un seul, ce serait Quentin Bur. Il est de la génération 1995 et peut-être que dans les années à venir on le verra au sein de l’effectif professionnel. C’est un garçon doué qui a passé une belle saison au sein des U19 d’Olivier Perrin, je lui prédis un bel avenir. »
Jonathan Cadinot : Lors du dernier match de la saison 2011/2012, contre Tours, tu marques ton premier but en professionnel. Qu’as-tu ressentis à ce moment-là ?
B.S : « Nous étions déjà condamnés à descendre en Championnat National, l’atmosphère était donc un peu pesante. Mais le club avait fait le choix de donner sa chance aux jeunes pour ce match là. J’ai éprouvé un bonheur plutôt mesuré étant donné que le FC Metz était déjà condamné à rejoindre le National. Cependant, c’était quand même mon premier but en professionnel, j’ai donc ressenti un mélange de joie et de déception. »
@PierreFCM : Que penses-tu de la saison passée ?
B.S : « La saison 2012/2013 était une saison satisfaisante, étant donné que nous avons réussi à remplir l’objectif qui nous avait été assigné en début de saison par le président, à savoir la montée en Ligue 2. Nous étions donc contents de cette issue. J’espère maintenant que nous allons nous inscrire dans la continuité de cette belle saison. »
Geoffrey Delanaux : Tes coéquipiers te reprochent-ils parfois d’être trop individualiste sur le terrain ?
B.S : « Je suis conscient que je suis un joueur qui porte beaucoup le ballon mais cela fait aussi partie de mon profil de jeu, les joueurs de l’effectif l’acceptent. C’est évident que ce n’est pas à moi que l’on va demander d’aller gagner tous les duels de la tête, ni à Sylvain Marchal que l’on va demander de faire des débordements (rires) !
Désiré Girardin : Il te restait deux années de contrat mais tu as pourtant choisi, il y a quelques semaines, de le prolonger d’une année supplémentaire. Pourquoi avoir décidé de rester à Metz ?
B.S : « J’avais envie de rester dans la continuité, d’avoir une vision à long terme. Je me sens bien au club et celui-ci a souhaité renouveler la confiance qu’il m’accorde alors que demander de mieux ? C’est pour cela que j’ai accepté de prolonger jusqu’en 2016. C’est toujours un plaisir de travailler dans des conditions favorables, dans un milieu que l’on connaît, avec des personnes que l'on côtoie depuis plusieurs années. »
Francky Vincent : Vous avez repris l’entraînement il y a un mois. Cette période est toujours délicate pour les footballeurs, surtout que vous devez composer avec de fortes chaleurs. Comment retrouve-on le rythme et le physique adéquat ?
B.S. : « Il n'y a pas de secret, il faut faire beaucoup de sacrifices. Nous aimons notre métier, mais c’est vrai que la préparation d’avant-saison demande beaucoup de travail, de persévérance et d’efforts. Ce n’est certainement pas la période la plus facile pour un footballeur, ni la plus agréable, mais nous sommes obligés de passer par là pour faire un bon début de saison. »
Quentin : Comment sens-tu le groupe à l’orée de cette saison ? Penses-tu que le fait d’avoir gardé la majeure partie du groupe qui a fait remonter le club est un avantage, malgré les exigences de la Ligue 2 et la jeunesse du groupe ?
B.S. : « Bien sûr, je pense que c’est une bonne chose. Nous avons la même ossature que la saison dernière, c’est pourquoi nous possédons déjà des automatismes, des habitudes et une cohésion. Le fait que l’effectif actuel soit composé de beaucoup de joueurs présents la saison dernière, c’est un avantage indéniable pour le groupe. Les équipes qui gardent la même équipe s’en sortent plutôt bien ces dernières années, certaines même très bien, nous avons notamment l’exemple de Bastia, qui a enchaîné deux accessions consécutives, ou Troyes et Guingamp qui ont réalisé deux montées assez rapprochées.»
@Vazzzquez : T’es-tu fixé des objectifs personnels pour cette saison ?
B.S. : « Oui, je m’en suis fixés. Je souhaite inscrire un certain nombre de buts et délivrer des passes décisives. Je vais garder ces objectifs pour moi pour l’instant. Je peux juste dire que ceux que je me suis donnés sont un peu élevés, étant donné que j’espère pouvoir aider l’équipe au mieux et être le plus décisif possible. »
Olivier Schneider : Quel est ton poste de prédilection ?
B.S. : « Mon poste de formation est plutôt milieu axial. Cela dit, j’ai souvent été amené à jouer en tant que milieu excentré, dans les équipes de jeunes ou même actuellement. Je n’ai pas spécialement de préférence, au contraire j’aime bien varier, être en quelque sorte " l’électron libre " du secteur offensif. »
Coco Fcm : D’après toi, quels sont les points forts et les points faibles de l’équipe ?
B.S. : « Nos atouts sont un peu les mêmes que la saison dernière : la jeunesse, la fougue, l’envie de progresser, d’apprendre. Concernant nos faiblesses, je pense au manque d’expérience, étant donné que le vécu de la plupart d’entre nous se limite à notre saison en National. Mais je trouve que le club a vraiment fait du bon boulot en recrutant des joueurs d’expérience susceptibles de nous encadrer et de nous apporter un vrai plus. »
Jonathan Pfister : Comment appréhendes-tu cette année de Ligue 2 par rapport à la concurrence à ton poste dans l’équipe ?
B.S. : « La concurrence ne me pose aucun problème, au contraire, elle est positive ! Kévin Lejeune ou Yeni Ngbakoto sont des joueurs que j’apprécie au-delà du métier. Yeni ou moi pouvons nous appuyer sur Kévin pour qu’il nous transmette son expérience. Et puis il ne faut pas oublier que dès lors que nous avons a la volonté de progresser dans un club, quand on veut prétendre au haut niveau, nous sommes obligés de passer par une sorte de rivalité entre joueurs du même poste donc ce n’est pas un souci pour moi, ni pour Kévin ou Yeni .»