C’est fait, et bien fait. Après une attente de sept semaines consacrées à la préparation, le FC Metz est enfin entré dans la compétition pour cette saison 2012-2013. Et de quelle manière ! En recevant l’US Boulogne, l’un des deux autres relégués de Ligue 2, il ne s’attaquait pas au plus petit morceau du championnat ; mais peut-être à celui qui lui ressemble le plus. Pas forcément le meilleur moyen de se plonger dans le noyau dur du National, mais assurément la plus belle façon de commencer l’année.
Parce que les Grenats ont parfaitement négocié leur entrée en matière, ce vendredi soir. Il est toujours difficile de connaître les véritables capacités d’une équipe avant que celle-ci soit lancée dans le grand bain des matches officiels. Et même si les joueurs d’Albert Cartier n’avaient jamais démérité au cours de leur campagne, on sait désormais qu’ils ont les moyens de vivre une belle saison, s’ils continuent avec les valeurs et les qualités qu’ils ont démontrées ce soir. Et encore, ils ont manqué de réalisme.
Les choses étaient pourtant loin d’être gagnées d’avance. A peine entrés sur le terrain, les Messins étaient comme frappés par la foudre : sur un centre venu de la droite, Carrasso repoussait une première frappe de Chadili mais le ballon arrivait dans les pieds d’Alexis Allart qui le trompait à bout portant (0-1, 2°).
Mais l’avantage avec la jeunesse, c’est qu’elle se laisse difficilement abattre. Cinq minutes plus tard, les Grenats remettaient les pendules à l’heure, s’évitant ainsi de gamberger trop longtemps. Une mauvaise passe de la défense boulonnaise profitait à Yéni NGbakoto qui traînait tel un renard dans l’axe du terrain ; pas inquiété, le milieu tentait sa chance et égalisait d’une belle frappe à ras de terre qui filait dans le petit filet (1-1, 8°).
Passée une dizaine de minutes où les débats s’équilibraient, les Messins prirent peu à peu l’ascendant sur leur adversaire. Physiquement, les hommes vêtus du maillot de la Croix de Lorraine donnèrent même une leçon de résistance à leur adversaire et ce jusqu’à la fin du match. Et cette capacité à s’imposer dans les duels, à courir plus que l’équipe d’en face aboutit finalement à ce qui devait arriver : à la demi-heure de jeu, Alhassane Keita héritait d’un bon ballon et filait seul donner l’avantage aux siens (2-1, 29°).
Jusqu’au coup de sifflet final, ce fut d’ailleurs une multitude d’occasions qui s’abattit sur les cages du pauvre Gurtner, quelque peu abandonné par des Rouge et Noir presque noyés par l’impact et la vitesse de jeu des Lorrains. Souvent, ces derniers manquèrent enfoncer le clou alors qu’ils étaient en position idéale pour le faire : mais soit ils faisaient le mauvais choix, préférant la solution collective à la tentative individuelle, soit ils étaient accrochés par l’adversaire, plus ou moins régulièrement d’ailleurs.
Malgré ces ratés et une dernière alerte sur leur but, les Messins préservaient l’essentiel : une première victoire dans cette saison qui sera longue, très longue. Mais ils ont réussi ce qu’ils voulaient : avant de marquer les esprits ("On ne marquera les esprits qu’au bout de toute une saison", avait averti Albert Cartier), ils ont d’ores et déjà marqué leur entrée.
A mardi !*
*FC Metz – CS Sedan, Premier Tour de la Coupe de la Ligue, mardi 7 août 2012 à 20h00 au Stade Saint-Symphorien.