Ce déplacement du FC Metz, dauphin de Créteil avant le coup d’envoi, au Poiré-sur-Vie, surprenant troisième du championnat à seulement deux points des Grenats, était annoncé comme le choc de la journée. Un choc d’autant plus lourd que cinq matches avaient encore été reportés en ce week-end de froidure hivernale.
Dans l’ensemble, l’opposition vendéenne a tenu ses promesses. Entre une équipe qui ose à peine parler de Ligue 2, et une autre qui n’a le droit de penser qu’à cela, la différence n’a pas été plus sensible que celle qui figure actuellement au classement, soit deux points. Rien de plus, rien de moins – et encore les Genôts ont-ils un match de retard.
Le premier acte était un révélateur parfait de cet état de fait : équilibrés, les débats se jouaient essentiellement dans l’entrejeu, ne laissant aux spectateurs et web-spectateurs que peu d’occasions à admirer. Les duels âpres avaient d’ailleurs raison d’un terrain de plus en plus gras au fil des minutes, de moins en moins facile à jouer diront certains. Mais cela, les Messins devront s’y habituer en National, si ce n’est déjà fait, pour avoir quelques chances de quitter ce championnat dès le mois de mai prochain.
Avec un Grégory Proment repositionné en défense centrale, avec également la première titularisation de Thibaut Bourgeois au milieu de terrain et la seconde d’Albert Baning, la formation d’Albert Cartier prenait crânement sa chance au Stade de l’Idonnière, où une seule équipe avait jusqu’ici contrecarré les plans du Poiré-sur-Vie. Mais la mainmise qu’ils avaient peu ou prou sur le jeu, du moins durant une bonne demi-heure, ne suffisait pas aux Messins pour faire la différence. Quelques frappes ponctuèrent ainsi seulement cette première mi-temps : la première fut l’œuvre de Bourgeois mais trop croisée (7°), la seconde et la dernière furent à inscrire à l’actif de Diafra Sakho qui manquait le cadre (9°, 44°) ; Moussa Gueye se chargea des autres tentatives, sans plus de succès (25°, 30°, 35°).
En face, quelques opportunités de Lefaix, meilleur buteur du championnat, ne parvinrent pas à faire trembler Johann Carrasso ni sa défense (17°, 32°, 37°), quand ce ne fut pas Kashi qui venait prêter mainforte à ses coéquipiers de l’arrière-garde (22°).
On sentait néanmoins qu’aucun des deux camps n’en menait large ni ne se sentait assez à l’aise pour être sûr de son fait. Sauf qu’au retour des vestiaires, on vit aussi tout de suite laquelle des deux équipes revenait avec les meilleures intentions. Après trois franches occasions (48°, 49°, 59°), les Vendéens, enthousiastes et virevoltants durant le premier quart d’heure de cette deuxième période, virent leurs efforts récompensés au tableau d’affichage lorsque la tête du meilleur artilleur de National transperça les filets messins (62°, 1-0).
Comme à Bastia, les Grenats encaissaient le premier but. Comme à Bastia, ils finirent donc par revenir à la marque. A cinq minutes de la fin de la partie. Car que ce fut compliqué d’y parvenir ! On aurait presque pu finir par croire qu’ils n’y arriveraient d’ailleurs pas : les coups-francs de Proment (35°) puis NGbakoto (36°) n’étaient pas assez tranchants, la frappe du dernier nommé était stoppée par Pichot (61°) et Sakho manquait un face-à-face décisif face au portier des Bleus (79°). Heureusement, l’attaquant sénégalais se rattrapait en permettant donc finalement aux siens d’égaliser d’une tête rageuse (1-1, 84°).
Un point, les Messins devront donc se contenter de cela à l’issue de ce déplacement chez le troisième du championnat. Et encore, un tir sur le poteau du but de Carrasso aurait bien pu les en priver dans les dernières secondes de la partie (90°) ! Certes, cela ne les fait guère avancer sur le chemin d’une éventuelle remontée en Ligue 2. Car avec trente-neuf points, ils sont toujours à portée de tir des Genôts qui ont encore un match en retard à disputer et seulement deux unités de retard sur eux. Derrière, Vannes et Colmar (deux matches en moins) sont toujours dans la course.