Comment vous sentez-vous après le match nul contre Colmar ?
Kévin Lejeune : « Après un match, quelle que soit son issue, il faut se concentrer sur la prochaine échéance. Vendredi soir, après le coup de sifflet final, et samedi matin, lors du décrassage, il y avait évidement de la frustration au sein de l’équipe mais nous sommes maintenant tous concentrés sur la suite du championnat. »
Vous sembliez maîtriser ce match mais, finalement, les Alsaciens sont parvenus à arracher le point du nul en fin de rencontre. Que s’est-il passé ?
K. L. : « Il y a eu une faute d’inattention générale qui nous a coûté cher. Cela dit, je ne pense pas que cela remette en cause pour autant le contenu du match qui était plutôt bon. Il est certain que si nous pouvions revenir en arrière nous le ferions mais ces scénarios font fait partis du jeu. »
Comment préparez-vous le match face au Red Star ?
K. L. : « Nous allons évoluer sur un terrain synthétique, alors nous aurons l’occasion de jouer plus au sol. Il n’y a pas les mêmes contraintes que sur une pelouse naturelle, tout va plus vite et le ballon circule davantage Il faut s’y préparer. Je ne sais pas encore ce que nous réserve le staff pour les séances d’entraînement à venir mais il est certain que nous allons travailler dur pour aller décrocher un bon résultat vendredi. »
Le FC Metz sera privé de trois de ses attaquants, comment allez-vous gérer cette situation ?
K. L. : « C’est évidemment bien embêtant mais ce sont les aléas d’une saison sportive, il y a souvent un moment dans la saison où l’effectif disponible est réduit. Il faut voir le bon côté des choses car cela va permettre à certains joueurs, avec peut-être un peu moins de temps de jeu, de se montrer. Ce genre de situation peut créer de nouvelles dynamiques dans un groupe et apporter de la fraîcheur. »
Si Albert Cartier devait être absent sur le banc vendredi, cela aurait-il une quelconque incidence ?
K. L. : « Il va nous donner ses consignes tout au long de la semaine pendant les séances, avant le match et certainement à la mi-temps, alors dans tous les cas nous entendrons son message. Je pense que ce sera finalement lui qui vivra cette situation plus difficilement si c’est le cas car il sera certainement frustré de ne pas pouvoir être au bord du terrain. José Jeunechamps est un homme très écouté par le groupe et surtout respecté, en tant que personne et en tant qu’homme de football. Tout le monde apprécie son travail et cela ne devrait poser aucun souci qu’il soit sur le banc. »
Que retenez-vous du match aller face au Red Star (1-1) ?
K. L. : « Je me souviens surtout que c’est le premier match que nous n’avions pas gagné à domicile. C’était un match plutôt difficile face à une équipe très athlétique. Le Red Star est une vraie équipe de National, très solide. Au Stade Saint-Symphorien, elle a beaucoup joué en étant regroupée derrière mais elle a la faculté de se projeter assez vite en contre. »
Vous êtes arrivé au FC Metz dans la peau d’un leader, d’un titulaire indiscutable, notamment grâce à votre expérience aux échelons supérieurs. Mais finalement, tout ne s’est pas forcément passé comme prévu…
K. L. : « Je suis arrivé au FC Metz mi-août, alors que le groupe avait déjà repris le travail depuis fin juin. Le club avait déjà enchaîné trois victoires d’affilée, alors l’ossature de l’équipe commençait à se dessiner. J’ai voulu gérer cette situation à ma façon et m’intégrer en douceur, sans bousculer les choses. Evidemment, j’aurais aimé que tout aille plus vite pour moi. Cela fait partie du métier et du sport en général, il faut savoir l’accepter. »
Albert Cartier évoque une concurrence saine entre les joueurs qui permet au groupe d’avancer et de grandir. Etes-vous d’accord avec lui ?
K. L. : « Je suis plutôt d’accord car aucun joueur ne bénéficie d’un passe droit. Si quelqu’un est en grande forme, il va certainement jouer, et inversement, celui qui a une baisse de régime va devoir regagner sa place. C’est important car ce n’est pas forcément le cas dans tous les clubs. Il arrive souvent que trois ou quatre joueurs soient des titulaires indiscutables peu importe leur état de forme ; or, ces situations peuvent créer des tensions au sein d’un groupe. Heureusement, ce n’est pas le cas ici. Nous savons qu’en fonction du match précédent, si des choses ne vont pas, le staff technique peut apporter une retouche au onze de départ même si le coach ne laisse jamais planer de doute trop longtemps à ce sujet. »
Titularisé lors des cinq dernières rencontres, vous montez en puissance au fil des matches. Que s’est-il passé ? Avez-vous eu une sorte de déclic ?
K. L. : « Je ne pense pas que ce soit une question de déclic. Je pense que de mon côté je me sens de mieux en mieux dans le groupe, je suis plus à l’aise. Plusieurs éléments positifs s’accumulent et cela me permet d’être en meilleure forme sur le terrain. J’espère que cela va continuer dans cette voie et, pourquoi pas, marquer un but avant la fin du National. »
Sur le plan personnel, quels objectifs vous étiez-vous fixé en début de saison ?
K. L. : « Evidement jouer mais aussi être performant, cela va de paire généralement : si on est bon, on a plus de chance de jouer. J’espérais aussi ne pas me blesser et rester fidèle à mes principes à savoir, faire preuve d’honnêteté et pouvoir me regarder dans un miroir chaque matin sans avoir à fermer les yeux. »
Finalement, à ce stade de la compétition, quel regard portez-vous sur votre saison personnelle ?
K. L. : « Je dois avouer que je ne suis pas totalement satisfait. J’aurais voulu jouer plus mais pour cela je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. Si le club remonte en Ligue 2, ce qui est tout de même l’objectif ultime, alors je serai évidemment content de cette saison car c’est le principal. Mais l’année prochaine, j’aurai à cœur d’être beaucoup plus régulier. »
Pensez-vous que le groupe va parvenir à aller au bout de l’objectif fixé en début de saison ?
K. L. : « Rien ne se fait jamais dans la facilité mais le groupe à les qualités pour y parvenir. Si nous continuons sur notre lancée, je pense sincèrement que nous pouvons rejoindre l’étage supérieur. Je n’arrive pas à imaginer une autre issue. Mais nous allons devoir aller chercher chacun des sept derniers matches parce que personne ne nous donne rien. En tout cas, si le FC Metz remonte, ce sera l’œuvre du tous, des joueurs, du staff, des dirigeants, du club et de ses supporters. »
Le FC Metz peut-il compter sur vous la saison prochaine ?
K. L. : « Evidemment, de toute façon il me reste un an de contrat*. Je me plais bien ici, même si l’hiver commence à être un peu long ! ».
*En cas de maintien du statut professionnel du FC Metz (en Ligue 2 ou en National), le contrat de Kévin Lejeune sera automatiquement prolongé jusqu’en juin 2014.