Albert Cartier ne voulait pas parler d’une possible remontée en Ligue 2 dès ce vendredi soir pour son équipe. C’était certainement l’expérience qui parlait alors : malgré leur très beau succès au Paris FC, les Messins ne fêteront en effet rien ce week-end. La faute à leurs poursuivants qui ne semblent rien lâcher : le CA Bastia a renversé une situation mal embarquée en inscrivant deux buts en une minute face à Vannes (2-1), et Fréjus n’a pas failli non plus en allant terrasser Amiens à La Licorne (0-1).
Cela ne rend cette fin de championnat que plus palpitante. Si ce n’est pas encore mathématiquement fait, la montée des Grenats ne semble ainsi plus faire grand doute. Avec quatorze points d’avance sur le quatrième à quatre journées du terme (cinq pour Fréjus et Bastia qui ont encore un match en retard), et avec cette qualité de jeu et cette efficacité qu’il démontre désormais à chacune de ses sorties, il faudrait un cataclysme pour que le FC Metz connaisse une nouvelle saison de National, et on voit difficilement comment ce cataclysme pourrait se produire.
Car depuis plusieurs semaines, les Messins ont la bonne habitude de maîtriser les rencontres qu’ils disputent. Celle de ce vendredi soir au Stade Charléty face à un Paris FC invaincu depuis huit matches fut à cette image. Une barre transversale touchée coup sur coup par Diafra Sakho et Thibaut Bourgeois dès l’entame du match (1°) donnait ainsi le ton d’une rencontre que les Grenats eurent en mains de bout en bout. Des occasions franches, ils en eurent tout au long de la première période, et tout au long de la seconde. Le coup-franc transformé par Sakho juste avant la pause (0-1, 45°) assommait une première fois des Parisiens qui, de timides durant le premier acte, passaient au stade de l’impuissance dans le second.
En face, les joueurs d’Albert Cartier faisaient le boulot, et plus que bien ! La défense tenait la baraque, rendant particulièrement inoffensives les tentatives des Locaux, et au milieu, on tentait sa chance tout en mettant souvent sur orbite des attaquants en verve. Kévin Lejeune eut le loisir de placer plusieurs frappes enroulées qui trouvèrent le portier du PFC sur sa route (9°, 33°, 49°, 90°) ; le meilleur buteur du National aurait pu inscrire un doublé voire plus s’il avait mieux senti les coups qui se sont présentés à lui (67°, 76°, 87°) et Alhassane Keita réussit son entrée mais pas à faire trembler les filets alors qu’il eut lui aussi quelques ballons de but au bout du pied (64°, 90°) ou de la tête (64°).
Quant à Thibaut Bourgeois, sa prestation fut remarquée et surtout marquée par un but d’anthologie quand, après avoir récupéré le cuir dans les pieds d’un milieu adverse, il décocha une frappe des trente-cinq mètres de toute beauté (0-2, 69°). Une réalisation magistrale qui finit de faire basculer les spectateurs de Charléty, acquis à la cause de Grenats qu’ils applaudirent et saluèrent d’une belle ovation à la fin de la partie.
Il faut dire que leurs joueurs à eux n’eurent guère l’opportunité d’inquiéter les Messins au cours de ce match. Ils réussirent à obtenir plusieurs corners (quatre rien qu’en première période), sans parvenir toutefois à se montrer dangereux sauf sur une belle frappe de Goaziou qui trouvait le pied de Proment, venu à la rescousse (40°).
Alors certes, le FC Metz n’est pas encore en Ligue 2 ce vendredi soir, mais quelque chose nous dit que cela ne devrait plus tarder. La réception du CA Bastia vendredi prochain à Saint-Symphorien devrait donc bel et bien s’avérer décisive en ce sens… comme l’a prédit un certain Albert Cartier. Venez nombreux pour cette occasion ! A vendredi !