Metz - Clermont, je réserve ma place

Scandinavement vôtre !

Entre baguette, Daniel Braaten et terrain synthétique, entretien avec le milieu norvégien du FC Metz, Alexandre Ødegaard !
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Alexander, parlez-moi un peu du match de mercredi à Châteauroux ?
Alexander Ødegaard :
C'était un match assez difficile où il a fallu se battre jusqu'au bout, contre une équipe de Châteauroux qui était bien en place et qui joue très bien à domicile. Mais l'important est d'avoir pu ramener le point du match nul. De plus, évoluer sur un terrain synthétique n'est jamais simple, surtout contre un club qui en a l'habitude.

Justement, le synthétique, c'est une surface que vous connaissez, puisque plusieurs stades norvégiens sont équipés de la sorte. Un avantage pour vous ?
AØ :
Je ne dirais pas cela. Je ne suis pas un grand amateur de ce genre de surface. En Norvège les terrains artificiels sont soit moyens, soit mauvais. A Châteauroux, on a eu la chance de jouer sur un synthétique de plutôt bonne qualité, mais cela reste toujours plus complexe que sur un gazon naturel. Aussi bien au niveau du jeu, que pour le corps. Avec le synthétique, les chevilles, les genoux, et les tous les muscles de la jambe sont beaucoup plus mis à l'épreuve.

Vous êtes de retour parmi les titulaires depuis deux matches, comment vous sentez-vous en ce début d'année ?
AØ :
Avec les différentes absences liées à la Coupe d'Afrique des Nations ou aux suspensions, il y avait des places à prendre. C'est une chance pour moi de montrer ce que je peux faire. Cela faisait longtemps que je n'avais pas débuté un match, et c'est très agréable de pouvoir jouer comme cela à nouveau. J’espère continuer à jouer pour m'aguerrir dans l'équipe. Toutefois, je reste déçu des résultats de nos derniers matches, spécialement le match contre Bastia, je pense que nous méritions plus. L'issue est un peu injuste.

Quelles ont été vos impressions sur le match face à Bastia ?
: En première mi-temps, les vingt minutes qui ont suivi le coup d'envoi ont été plutôt difficiles pour nous, cependant, on a réussi à équilibrer le jeu par la suite. Mais vue notre prestation au retour du vestiaire, la défaite est vraiment sévère. C'est la vie ! Quand on ne concrétise pas les occasions que l'on a, on n’a aucune chance de l'emporter. Il ne faut pas se focaliser sur le penalty, qu'il y ait eu but ou non, c'était à nous de faire la différence autrement...

Vous avez joué au poste de meneur de jeu les deux derniers matches, mais vous êtes assez polyvalent. Comment vous sentez-vous à ce poste ?
AØ :
Pour moi, c'est une première ! En Norvège, les équipes évoluent davantage en 4-3-3 ou 4-4-2, je me retrouvais alors sur les ailes ou en position de buteur. J'ai essayé d'apprendre en regardant des joueurs habitués à ce poste, voir quelles étaient leurs attitudes sur le terrain, l'orientation qu'ils pouvaient donner au jeu, etc. Beaucoup de paramètres reposent sur les épaules du meneur et c'est un  poste qui peut être à la fois difficile, il faut être attentif à chaque instant et très impliqué dans le déroulement du match, mais aussi très agréable quand on domine les débats. Au final, c'est un rôle qui me plaît beaucoup, par rapport à cette notion de contrôle du match.

Il y a cinq joueurs norvégiens en France : Daniel Braaten (Toulouse), Alexander Tettey (Rennes), Frederik Stromstad (Le Mans), Thorstein Helstad (Monaco) et vous. Avez-vous des liens particuliers avec l'un d'entre eux ?
AØ :
En 2005, j'ai joué avec Alexander Tettey, Thorstein Helstad et Daniel Braaten à Rosenborg. Mais je connais aussi Frederik Stromstad. Nous avons tous à peu près le même âge et avons tous évolué au même moment en Norvège. J'essaye de suivre leurs résultats et de prendre de leurs nouvelles. Ce sont des bons joueurs et des garçons vraiment super !

Cela a-t-il joué sur votre venue à Metz ?
AØ :
Non, pas vraiment. J'ai un peu parlé avec eux de leurs expériences en France, mais j'étais déjà décidé. Je voulais venir jouer à Metz, et cela, même si j'avais été le premier Norvégien à évoluer en France ! (rires)

Qu'avez vous fait pendant la trêve ?
AØ :
Ma femme et mes deux enfants sont rentrés un mois avant moi chez nous en Norvège, et je les ai rejoints après le dernier match de Metz. Les célébrations de Noël sont aussi très importantes en Norvège, c'était donc important de revenir dans ma famille et de revoir mes amis. J'ai passé beaucoup de bon temps et j'ai été agréablement surpris par la durée de la trêve, je m'attendais à moins de vacances au milieu de la saison.

Voilà un an que vous êtes à Metz, quelles sont vos impressions sur…  le club ?
AØ :
Je me sens très bien au club depuis que je suis arrivé ! Ici, il y a une autre approche du football, que je ne connaissais pas en Norvège ; c'est une culture très différente mais qui me plaît beaucoup. Et les joueurs sont très sympa avec moi, ils m'aident à apprendre le français quand je leur demande. Cela fait du bien de pouvoir jouer dans une équipe comme celle-là et cela se ressent sur le terrain, où j'ai été tout de suite intégré !

… la ville... ?
AØ :
 Metz est une ville où l'on se sent très vite chez soi ! Il y a beaucoup de choses à faire dans le centre et aussi en-dehors. Par exemple, Amnéville n'est qu'à vingt minutes en voiture, et il y a le Zoo, le cinéma et même une piste de ski indoor (où je n'ai pas eu l'occasion d'aller). Tout cela fait de Metz et de ses alentours une région dynamique et très sympathique à habiter.

… la France ?
: J'étais déjà venu en France, à Nice, quand j'étais jeune avec mes parents, mais je n'ai vraiment découvert le pays que depuis que j'ai signé à Metz. La culture est très différente ici. Ce qui a le plus retenu mon attention depuis mon arrivée, c'est la gastronomie ! Le petit-déjeuner par exemple : j'ai cette impression que ce n'est pas un repas très important ici, un croissant et un café suffisent, mais je me trompe peut-être ! Ensuite, les Français me paraissent moins stressés qu'en Norvège, les pauses pour le déjeuner sont plus longues, les gens prennent le temps d'aller au restaurant à midi. Les Norvégiens ramènent plutôt leur déjeuner au travail, par manque de temps. De plus, chez nous, les repas sont moins espacés, le dîner se prend vers 17h, du coup, pas la peine de prendre un gros repas au restaurant à midi ! Mais en-dehors des repas, je me suis vite habitué à la culture française et elle m’intéresse beaucoup. En étant étranger, on s'imagine toujours les Français avec leur baguette à la main. C'est un cliché que j'aime assez, et que je ne trouve pas si éloigné de la vérité ! (rires)
 

Alexander, takk for intervjuet og lykke for resten av sesongen!

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