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Metz boit la tasse

Inefficaces en première mi-temps, les Grenats ont subi la loi des Havrais sur leur terrain de Saint-Symphorien. Ils s’inclinent 0-2 et encaissent une quatrième défaite d’affilée. Maintenant, il faut réagir !
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Et de quatre. Le chiffre commence à donner des frissons. Ce vendredi soir, le FC Metz affiche une bien triste mine, et pour cause : il est le peu glorieux détenteur d’une série de quatre revers de rang. Suffisant pour qu’il pointe désormais à la 16e place de la Ligue 2. Une chute au classement vertigineuse, mais que trouver à y redire ?

Pourtant, la partie de ce vendredi n’a pas été complètement ratée. Loin de là. Au contraire, le premier acte fut plutôt à l’avantage des hommes de Dominique Bijotat, qui se procurèrent une pléiade d’occasions. A la baguette de ces opportunités, un chef d’orchestre encore très peu connu du public de Saint-Symphorien : Alexander Ødegaard. Les capacités techniques du Norvégien, alliées à son envie de tous les instants ont éclaté au grand jour comme un éclair dans la nuit messine. Tour à tour à l’initiative ou à la conclusion, il se trouvait dans tous les bons coups. Mais le manque de réalisme de ses tentatives fut à la hauteur de celui qui frappa celles de ses coéquipiers : énorme.

Alhassane Keita, en fit la douloureuse expérience en premier lieu. Bien servi par le Norvégien à la crinière blonde, il se paya le luxe d’éliminer son défenseur avant de brosser une frappe puissante ; mais Placide se dressa une première fois sur la route des Grenats (19°). Les Messins allaient devoir s’y habituer : ils s’y cogneront régulièrement durant toute la partie.  Peu avant la pause, une belle action débutée côté droit par Romain Métanire aboutissait à l’opposé à une astucieuse remise en retrait de Pouye pour Ødegaard, dont la frappe croisée était dégagée des deux poings par le gardien havrais (42°).

Mais à ce moment-là, il était déjà davantage question de réaction que d’action, dans le camp des Mosellans. Une légère impression de déjà-vu, surtout à Saint-Symphorien où ils ont acquis ces derniers temps la fâcheuse tendance à ne plus savoir s’imposer. Dix minutes plus tôt, en tous les cas, c’est le remuant Walid Mesloub qui avait renvoyé les Messins dans des doutes qu’ils étaient jusque-là plutôt parvenus à oublier. D’une percée décapante dans la surface de réparation, il en est sorti un centre parfait décoché du bout du pied pour Rivière. Ce dernier, seul à quelques encablures de la cage gardée par M’Fa, n’en demandait pas tant ; sa tête fut imparable (0-1, 36°).

La suite, c’est un refrain qui commence à devenir entêtant. Sans se laisser abattre, les hommes de Dominique Bijotat partirent à l’assaut du but havrais, s’exposant ici et là aux contres des Ciel et Marine. L’un d’entre eux, quelques secondes avant la pause, faillit s’avérer de nouveau fatal ; mais à trois contre deux, les joueurs de Cédric Daury manquèrent le break (45°). Il ne fallut pas le leur dire deux fois. A peine revenus sur le carré vert en seconde période, ils furent aidés dans leur démarche par un coup du sort. Sur un coup-franc dévié par Rivière, dont le coup de boule ne semblait pas franchement dangereux, David Fleurival se retrouva maladroitement sur la course du ballon, qu’il dévia du mollet dans le petit filet d’Anthony M’Fa (0-2, 52°).

Que dire du reste ? Une partie décousue, un ballon qui fila d’un bout du terrain à l’autre, des mouvements messins qui eurent le mérite d’exister et le défaut d’être trop brouillons, des contres normands qui s’avérèrent nettement plus tranchants. Le club à la Croix de Lorraine fut d’ailleurs plus souvent proche de se noyer dans les déferlantes havraises que de sortir la tête hors de l’eau. En témoignent cette frappe de Mesloub qui finit sa course sur le poteau (60°) ou celles de Bonnet dont l’une trouva la claquette d’Anthony M’Fa (64°), l’autre le ciel de Lorraine (70°) ; le tout sans compter les derniers coups de semonce qui s’abattirent sur la cage messine dans les cinq dernières minutes.

En face, « côté autoroute », comme disent encore aujourd’hui les anciens, il y eut aussi de beaux morceaux d’attaques à se mettre sous la dent. Mais Kehli se heurta à Placide (75°), manqua le cadre (77°) et fut imité dans cette voie par Abdoulaye, dont la tête aurait pu remettre les siens à flot (83°). Peine perdue.

Ce soir, les Messins  nagent juste au-dessus des eaux troubles de la zone de relégation, à deux points du 18e. « Ne commençons pas à ressasser les fantômes de l’année dernière, a pourtant asséné le capitaine Ludovic Guerriero à l’issue de la partie. C’est  une saison différente, nous sommes différents. Nous traversons une mauvaise passe, à nous de nous en sortir. » Une vérité claire, nette, limpide. Mais parfois plus évidente à expliquer qu’à exercer.

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