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Là, on s’incline !

Battus par des Corses qui deviennent champions de France (3-0), les Messins s’inclinent sur trois jolis buts. Rien à faire, rien à redire !
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Ils n’étaient parvenus à le faire qu’une fois en 2012, ils n’ont pas réussi à le faire deux fois de suite : vainqueurs à Lens il y a dix jours, les joueurs de Dominique Bijotat repartent de Bastia avec une défaite dans leurs sacs de sport, après avoir assisté, impuissants, au sacre du Sporting devenu ce mardi Champion de France de Ligue 2 à trois journées de la fin. Comme soirée, on a connu plus agréable !

Heureusement qu’à l’heure d’aborder cette rencontre, les Grenats avaient déjà eu le loisir de jouir d’une « bonne » nouvelle, si tant est que l’on puisse se satisfaire du malheur des autres, mêmes si ces autres sont des concurrents directs dans la course pour le maintien : en mach avancé de la 35e journée, Le Havre avait en effet été battu par Lens lundi soir. Les Messins savaient donc qu’ils possèderaient toujours trois points d’avance sur la zone de relégation ce mardi soir, même en cas de défaite en terre corse.

Et tant mieux, car c’est donc ce scénario qui s’est imposé au stade Armand Cesari, devant un public surchauffé par la perspective de voir son équipe réaliser l’exploit de deux montées successives – Bastia était encore en National il y a un an. Mais qu’y a-t-il à redire à cette défaite des Grenats ? Pas grand-chose. Ils ont simplement dû s’incliner logiquement, et notamment sur deux éclairs de génie d’un attaquant qui porte bizarrement le numéro deux et qui a inscrit deux perles de but, et sur une équipe globalement portée par ses supporters.

Le premier de ces buts a été inscrit à la demi-heure de jeu : héritant d’un bon ballon à quelques encablures de la surface de réparation adverse, Sadio Diallo enchaîne un contrôle poitrine-frappe du droit en pleine lucarne opposée digne des plus grands (1-0, 29°) ; le second à peine cinq minutes plus tard : bien servi aux trente-cinq mètres côté gauche cette fois, il décoche un tir du droit ultra puissant qui vient se loger dans la même lucarne d’Oumar Sissoko (2-0, 35°). Franchement, chapeau !

Auparavant, les craintes de Dominique Bijotat s’étaient réalisées, puisque les Messins avaient subi d’entrée de jeu un très gros pressing de la part des Locaux. Sur le coup d’envoi, même, Khazri manquait de s’offrir un face-à-face avec le portier malien des Grenats, simplement empêché par un retour in extremis de la défense messine (1°). Quelques minutes plus tard, ce même Khazri reprenait de la tête un centre de Cahuzac, sans succès (4°) ; et peu avant l’ouverture du score, c’est Oumar Sissoko qui dut se coucher pour dégager un coup-franc de… Khazri (27°). Signalons tout de même qu’entretemps, le club à la Croix de Lorraine subissait un premier coup dur avec la sortie de Mamadou Wagué sur blessure ; du coup, c’est Ludovic Guerriero qui prenait place dans l’axe de la défense.

Les Messins, dans l’ensemble, peinaient à se montrer percutants dans le camp adverse. En première mi-temps surtout, où la meilleure opportunité fut à inscrire au crédit de Pierre Bouby dont le coup-franc tiré dans les derniers instants avant la pause frôla la barre transversale de Novaes (45°). Plus alertes durant le second acte, ils pénétrèrent plus souvent dans la surface de réparation bastiaise, mais sans trouver la faille. Les frappes croisées tentées par un Duhamel harcelé par l’arrière-garde corse l’étaient trop (58°, 72°), la tête de Besle sur un coup de pied arrêté tiré par Bouby était trop enlevée (63°) et Mané, entré en jeu, pouvait s’en vouloir de rater sa reprise (72°).

De toute façon, cela n’avait déjà presque plus d’importance. En face, le Sporting venait d’inscrire un troisième but quasiment synonyme de victoire. Bourreau des Lorrains au match aller, Toifilou remettait le couvert en convertissant de la tête un magnifique centre de Jérôme Rothen (3-0, 68°). El Azzouzi (74°), Cahuzac (75°) auraient même pu prétendre à aggraver le score, mais leurs tentatives n’étaient pas cadrées.

Champions de France de Ligue 2, futurs pensionnaires de Ligue 1, les Bastiais ont offert une belle victoire à leur public et un bel hommage aux victimes de la catastrophe de Furiani dont on célèbrera ce samedi les vingt ans, et qui reste dans les mémoires de tous, ici en Haute-Corse.

En face, les Messins ont dû l’avoir amer, obligés d’assister à cette communion et cette fête auxquels eux n’auront pas droit cette saison. En tous cas, pas maintenant. Car le maintien n’est toujours pas acquis, même s’ils conservent trois points d’avance sur des Havrais en chute libre et premiers relégables. Et parce qu’une victoire ce vendredi à Saint-Symphorien face à Guingamp s’annonce plus que jamais impérative, à trois journées de la fin.
 

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