Metz - Clermont, je réserve ma place

« Il faut s’entraider »

Double buteur face au Havre, Diafra Sakho ne tire pas la couverture à lui. Le Sénégalais appelle à la solidarité du groupe pour stopper l’hémorragie défensive.
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Diafra, vous avez inscrit deux jolis buts au Havre. Racontez nous cela...

Diafra Sakho : « Je me sentais bien, j’étais en confiance. Ce sont des gestes d’instinct, pas forcément les plus simples à réaliser mais qui ne tente rien n’a rien ! Sur le deuxième but, je ne m’attendais pas spécialement à hériter du ballon. Voyant que Mathieu allait au duel, je m’étais posté en embuscade au cas . Quand il est arrivé, je n’ai pas hésité ! Il fallait frapper directement pour ne pas laisser le temps au gardien d’intervenir. »

Malheureusement, cela n’a finalement pas servi l’équipe, qui a été éliminée. Frustrant ?

D.S. : « C’est très dur de mener quatre buts à un et de perdre la rencontre. Sur la fin, j’ai aussi la sensation que nous avons été victimes d’erreurs d’arbitrage. Mais bon, c’était un match de coupe comme il en existe beaucoup : ouvert, décousu et imprévisible. Le championnat, ce sera une autre histoire, il faut se concentrer immédiatement dessus. »

Il y avait penalty sur vous pendant la prolongation ?

D.S. : « Bien sûr ! J’étais passé devant. Le défenseur n’avait pas d’autre choix que de me déséquilibrer. Sur le penalty havrais, je suis persuadé qu’il n’y a pas de contact. Pierre Bouby a fait le geste, certes, mais on voit bien qu’il se retient car il sent qu’il va faire faute. A mon sens, il n’y avait pas lieu de siffler. Ce sont les aléas du football. »

L’équipe a très bien débuté la partie. Dans quel état d’esprit étiez-vous au moment de rentrer sur la pelouse ?

D.S. : « Une semaine avant, nous en prenons cinq face à Sedan en match amical. Dans les discours, on a bien senti que beaucoup craignaient de vivre une saison identique à l’an dernier, avec ce mauvais départ que nous avons trainé toute l’année. Nous ne voulons pas écrire le même scénario, c’est ce qui nous animait au sein de cette première demi-heure. Au moins, pendant ce match, nous avons montré que nous savions marquer des buts. »

Comment expliquez-vous ce changement radical de physionomie en seconde période ?

D.S. : « Peut-être qu’à 4-1, nous nous sommes cru arrivés. C’est un manque d’expérience et nous devons retenir la leçon. Nous avons une équipe assez jeune, dans ces moments là il faut que les tauliers nous reprennent à l’ordre. »

Quels sont vos objectifs pour la saison qui débute ?

D.S. : « Elle va être dure pour moi. Aujourd’hui je me sens bien sur le terrain et cela m’a permis de marquer, mais je ne vais pas me relâcher pour autant. Je sais que j’ai encore beaucoup à apprendre, que je dois toujours progresser. Cette saison j’espère surtout faire gagner l’équipe le plus souvent possible. La Ligue 2 sera plus relevée que l’année dernière. Le groupe est soudé pour y faire face mais il faut prendre des points tout de suite. »

Vous avez souvent été titularisé aux côtés de Mathieu Duhamel depuis la reprise. Avez-vous la sensation que votre statut a changé ?

D.S. : « C’est trop tôt pour le dire. Evidemment, j’ai beaucoup de plaisir à jouer régulièrement. Je suis en bonne forme et le coach s’en est sans doute aperçu. Mais je ne fais pas d’illusions, le jour je serai en dedans il me sortira de l’équipe. Cela ne me fait pas peur, j’ai toujours du me battre pour gagner ma place. C’est comme ça depuis que je suis à Metz. Je ne considère pas avoir acquis quelque chose. Beaucoup de gens m’ont mal jugé ici, je veux leur montrer qu’ils ont eu tort. Je répondrai présent à chaque fois qu’on fera appel à moi. »

Pour finir, dans quel état d’esprit irez-vous à Tours vendredi prochain ?

D.S. : « Nous restons sur deux matches au cours desquels nous avons encaissé cinq buts. Au Havre, nous avons été efficaces devant, mais cela ne suffit pas. Nous chercherons forcément à être plus solides derrière. Il faut peut-être que nous soyons plus agressifs. Je n’aime pas trop entendre des critiques envers nos défenseurs. Je n’aimerais pas être pointé du doigt si un jour nous ne parvenons pas à marquer devant. Et à mon sens, il s’agit d’un problème qui concerne toute l’équipe. Nous attaquons et défendons tous ensemble. Il faut s’entraider dans ce genre de situation. »

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