Metz - Clermont, je réserve ma place

Grégory Proment reprend ses marques

Après avoir quitté le FC Metz il y a six ans, Greg Proment est de retour au club à la Croix de Lorraine. Il nous livre ses premières impressions, quelques jours seulement après avoir redéposé ses valises sur les bords de la Moselle.
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Vous êtes de retour dans votre club formateur depuis quelques jours maintenant. Comment se passe votre intégration dans l’équipe ?

Grégory Proment : « Pour l’instant, je dois dire que tout va pour le mieuxJ’apprends à connaître mes coéquipiers petit à petit. En tout cas, les jeunes du club ont l’air d’avoir un bon état d’esprit, c’est très positif

Vous connaissez déjà Philippe Gaillot, Christophe Marichez ou encore Albert Cartier. Est-ce que cela facilite votre réintégration au FC Metz ?

GP : « C’est un plus pour moi. J’avais une réelle envie de retravailler avec Albert Cartier. C’était déjà mon coach il y a dix ans, mais depuis nous avons créé des liens et nous sommes devenus amis. Alors, maintenant, même si l’amitié est-là, nous devons rétablir une relation joueur-entraîneur. Du coup, tout ça est un peu nouveau pour moi. Et puis il y a Christophe Marichez et Philippe Gaillot avec qui j’ai joué à Metz mais qui ont gravit des échelons depuis. Evidemment, cela me fait très plaisir de les revoir, mais ce n’est pas simple à gérer car je me dois de garder mon statut de joueur. »

Grâce à votre expérience, vous allez pouvoir encadrer les jeunes joueurs messins et leur apporter de précieux conseils. Sentez-vous que vous avez déjà ce rôle de guide auprès d’eux ?

GP : « Ce n’est pas encore le cas aujourd’hui, mais c’est quelque chose qui va venir c’est certain. Mon rôle va être d’aider ces jeunes joueurs à avoir le meilleur début de carrière possible. Je vais essayer de faire avancer ces jeunes qui le méritent mais qui n’ont pas vraiment tous eu leur chance les années précédentes. Aujourd’hui, par la force des choses, on repart avec une équipe très jeune et il va falloir faire avec. Ces jeunes vont justement devoir se mettre en tête que c’est eux qui vont faire remonter l’équipe et qu’il y a vraiment quelque chose de grand à faire avec le club. J’ai énormément confiance en eux, alors j’espère qu’à leur tour, ils auront confiance en moi. »

Vous êtes de retour à Metz depuis quelques jours seulement. Avez-vous facilement repris vos repères?

GP : « Dans la ville je trouve que c’est plutôt difficile de circuler en ce moment avec tous les travaux pour le tramway. En ce qui concerne le club, pour l’instant j’arrive plutôt sur la pointe des pieds. J’observe et j’avance tout doucement. J’ai évidemment croisé des visages familiers comme Carlo Molinari, certains journalistes mais aussi des supporters. Cela me fait plaisir de revoir tout le monde

Vous êtes en stage de préparation avec toute l’équipe depuis mercredi, vous commencez donc à connaître le groupe. Pensez-vous qu’il  est  prêt à affronter le National ?

GP : « C’est un groupe qui travaille bien. Mes coéquipiers sont en meilleure forme que moi physiquement, et  heureusement d’ailleurs  (rires) ! Tout le monde travail beaucoup pour préparer au mieux cette saison, les jeunes donnent vraiment tout pendant les entraînements. »

Est-ce que l’objectif de remontée immédiate en Ligue 2 vous parait difficile à réaliser ?

GP : « Je pense que jouer la remontée en Ligue 2 va être très dur. Maintenant, je suis certain que c’est faisable. Le tout c’est d’être prêt mentalement. Quand une équipe redescend d’un échelon, elle met souvent du temps à réagir. Mais, Je pense que si nous sommes prêts dans nos têtes dès l’entame du championnat, nous pouvons faire de belles choses. Il y a énormément de qualité dans cette équipe, tout est une question de mental maintenant. Cela dit, c’est évident que cela ne va pas être simple. »

Vous retrouvez Albert Cartier en tant qu’entraîneur dix ans plus tard. Qu’est ce qui a changé depuis toutes ces années ?

GP : « Rien, il est toujours aussi fou (rires) ! Comme à son habitude, il prépare des séances compliquées. D’ailleurs, je suis  crevé ! Comme j’ai repris une semaine après mes coéquipiers, ce n’est pas simple la reprise. J’ai travaillé un peu à Caen mais j’étais tout seul, et ce n’est pas évident non plus de se remettre en jambes dans ces conditions. Mais je m’accroche, je sais que c’est pour notre bien à tous  Sinon, en tant qu’homme, c’est toujours le même. C’est un gagneur. Il est peut-être dur par moment mais c’est un entraîneur qui donne tout à ses joueurs. J’espère vraiment faire du bon travail avec lui et ne pas le décevoir. »

Les supporters vous accueillent avec beaucoup d’enthousiasme et d’admiration. Cela vous touche t-il ?

GP : « Je suis très content de ce que je peux lire ou entendre au sujet de mon retour, mais je vais devoir mettre tout cela de côté. Souvent, ces choses-là nous endorment un peu et après c’est difficile d’être prêt mentalement. Je vais essayer de me mettre un peu dans ma bulle pour travailler, avancer et ne pas prendre cela pour un acquis. »

Vous allez être amené à avoir un rôle important au sein de l’équipe. N’avez-vous pas trop de pression sur vos épaules ?  

GP : «  A la rigueur, je préfère avoir moi la pression et que les plus jeunes de l’équipe soient tranquilles. Je le répète, je ne suis pas venu à Metz en prétendant être un sauveur : je ne vais certainement pas gagner des matches à moi tout seul, et ce ne sera pas moi qui marquera le plus de buts. Maintenant, je vais avoir un rôle qui va pouvoir libérer ces joueurs pour qu’eux justement marquent des buts. Si on arrive à atteindre cet objectif, alors ce sera bien. Je viens avec beaucoup d’humilité. Peu importe le nombre de matches en Ligue 1 ou en Ligue 2 à mon actif, aujourd’hui c’est un tout nouveau championnat pour moi et une nouvelle saison qui commence. L’essentiel sera d’atteindre l’objectif de la remontée.»

Vous avez toujours porté le numéro 12. Comptez-vous le garder cette saison ?

GP : « J’espère oui. Lorsque j’ai vu que Yohan Betsch, qui portait ce numéro la saison passée, avait quitté le club, j’ai tout de suite demandé si c’était possible de le récupérer. Partout où je suis passé j’ai eu le numéro 12. Au départ je ne l’appréciais pas forcément, on me l’a donné car il n’y en avait pas d’autre de disponible. Et puis je m’y suis fais. Et même si je n’ai pas fait une énorme carrière, je pense avoir eu une bonne carrière tout de même, alors quelque part, il est peut-être un peu porte bonheur. »

Pour finir, qu’est ce qui a changé chez Grégory Proment en six ans ?

GP : « J’ai vieilli ! En ce qui concerne le football, je dirais que je ne suis plus le même joueur aujourd’hui. J’ai beaucoup appris à Caen et j’ai durci un peu mon jeu. Il y a des choses que je faisais avant que maintenant je ne fais plus, et inversement, il y a des choses que je fais grâce à mon âge mais je ne faisais pas avant. J’arrive donc à compenser. Plus généralement, j’ai eu deux enfants et je suis toujours le même, sauf que je me suis assagi. J’ai fais des erreurs à l’époque à Metz avec certains groupes de supporters. Ce sont des choses qui ne se repasseront plus car j’ai vieilli et j’ai surtout mûri. Je me suis rendu compte de certaines choses. Maintenant, nous allons avoir besoin de tout le monde car il faut recréer une grande famille FC Metz. »

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