Metz - Clermont, je réserve ma place

Grands et forts

Alors qu’ils n’avaient plus gagné hors de leur base depuis quatre mois, les Messins ont retrouvé le chemin du succès à l’extérieur à un moment crucial : ils s’imposent ce vendredi à Lens sans coup férir (0-2), se dégageant en même temps de la zone rouge et prouvant au passage leur force de caractère.
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S’il ne faut bien sûr pas prendre ce titre au pied de la lettre, tant les Grenats ont parfois peiné cette saison à mériter ces qualificatifs, il ne tient pas non plus du simple jeu de mots à consonance lensoise. Car ce soir, en s’imposant sur la pelouse de Bollaert de belle manière, les Messins ont démontré leur capacité de réaction mais aussi leur orgueil, en s’extirpant comme par magie des doutes dans lesquels ils s’étaient eux-mêmes plongés suite à leur défaite contre Monaco la semaine dernière.

Ce soir, le FC Metz n’est plus relégable. Non pas à la différence de buts, mais avec trois points d’avance sur le dix-huitième, s’il vous plaît. On avait presque oublié, dans le camp grenat, les bienfaits si agréables que pouvaient avoir les victoires… A cinq matches de la fin de la saison, alors que certains les avaient peut-être enterrés un peu trop vite, les Grenats retrouvent leur peps au meilleur moment : rien de tel qu’un succès mérité à l’extérieur pour vous regonfler le moral à bloc et vous balancer sur les meilleurs rails pour attaquer les derniers virages dans les meilleures conditions.

Cette victoire, les joueurs de Dominique Bijotat ne l’ont d’ailleurs pas volée, loin de . Ce dernier, largement habitué depuis le début de saison à modifier son équipe-type pour pallier les absences des uns ou les blessures des autres, avait pourtant une nouvelle fois procédé à quelques changements dans le onze de départ. Il avait prévenu la veille, en conférence de presse« Si je suis amené à laisser certains cadres sur le banc, ce n’est pas par choix mais parce que je ressens une forme d’usure. »

Concrétisation sur la feuille de match de ce Lens – Metz : Mathieu Duhamel s’asseyait sur le banc, et ce pour la première fois en championnat depuis son arrivée sur les bords de la Moselle en janvier 2011. Le jeune Kwamé N’Sor, dix-neuf ans, en profitait pour effectuer ses grands débuts dans le monde professionnel. Mais en charnière centrale aussi, l’entraîneur messin avait réservé une petite surprise avec la deuxième titularisation de Mamadou Wagué, cette fois aux côtés de Stéphane Besle, de retour de suspension, alors que l’expérimenté Bruce Abdoulaye prenait place aux côtés du numéro dix messin.

Sur le terrain, on n’avait pas vraiment le loisir d’analyser les conséquences de ces changements sur la construction du jeu. En effet, après une entame plutôt équilibrée, c’étaient bien les Sang et Or qui commencèrent à prendre en main les débats. Enfin, façon de parler. Car c’était plutôt par le biais des coups-francs de Ben Saada qu’ils se rapprochaient du but d’Oumar Sissoko. Par deux fois, la patte du milieu de terrain trouva la tête de Yahia au second poteau ; par deux fois, on crut que c’était au fond (9°, 17°) alors que c’était le petit filet extérieur qui tremblait.

Il faut dire que le nombre de fautes sifflées par M. Malige était tout bonnement ahurissant ! Pas forcément exagéré, mais cela avait tendance à hacher la partie d’une manière telle qu’il fut bien difficile, en cette première période, pour les supporters de prendre du plaisir à regarder le spectacle, et pour les joueurs de produire un jeu léché et construit. Mais les Lensois, en tout cas, avaient besoin de cela pour se procurer leurs meilleures opportunités. Et encore, aucune n’était cadrée.

Dans l’autre camp, si les Grenats laissaient leur adversaire se découvrir, c’était pour mieux le prendre par surprise. En défense, ils tenaient en effet largement tête à des Ch’tis maladroits en attaque et très fébriles derrière. Kasraoui le premier, qui faillit offrir l’ouverture du score aux hommes de Dominique Bijotat en négociant particulièrement mal une sortie hors de sa surface qui aurait pu permettre à Bouby de marquer, si Demont n’avait pas sauvé la frappe du milieu de terrain sur sa ligne (14°).

La charnière centrale, ensuite, manquait clairement d’assurance. Andy Delort s’en délectait par deux fois, d’abord de la tête puis de volée, sans accrocher le cadre, lui non plus (28°). C’était un avertissement sans frais pour des Sang et Or qui n’en retinrent pas la leçon assez rapidement. Quelques minutes plus tard, Kévin Diaz reprenait ainsi victorieusement au point de penalty un centre venu de la gauche d’Adama Tamboura. Sa frappe prenait Kasraoui à contrepied (0-1, 33°) et suffisait pour amener ses coéquipiers à la pause avec un but d’avance.

Le second acte fut nettement plus à mettre à l’actif des Locaux, qui mirent un peu de temps à organiser leur riposte de manière cohérente, mais qui finirent tout de même par y parvenir. Dans l’intention, tout au moins. Mais ce vendredi à Bollaert, ce n’était pas un Racing des grands soirs, oh que non ! Tantôt trop précipitées, tantôt trop téléphonées, leurs offensives furent rarement dangereuses. Et toujours ces coups-francs de Saada !  Sur l’un d’eux, qui trouva (encore !) la tête de Yahia, Oumar Sissoko dut s’employer à sa première parade du match (64°). Peu à peu, les tentatives lensoises trouvèrent le cadre, mais aussi et surtout la résistance messine sur leur chemin.

Cramponnés à ce succès qu’ils entrevoyaient de mieux en mieux à mesure que les minutes s’égrenaient, les Lorrains tinrent bon ! Même quand Kévin Diaz dut rentrer prématurément au vestiaire après avoir écopé d’un second carton jaune. Même quand les corners se succédèrent dangereusement (86°, 87°, 89°). Même quand Toudic épata la galerie par un retourné acrobatique détourné in extremis par le dos de Guerriero.

Et parce qu’il est des soirs comme ça, la victoire des Grenats ne souffrit plus d’aucune contestation quand N’Sor, opportuniste, récupéra un ballon aux trente mètres pour filer inscrire son premier but en professionnel (0-2, 90+3°). Alors, ce vendredi à Bollaert, ce n’était pas encore un soir magique, non. Le maintien n’est pas assuré et la Croix de Lorraine ne figure toujours pas plus haut qu’à la dix-septième place dans ce classement de Ligue 2. Mais, honnêtement, c’était tout de même un sacré bon soir.

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