Les Messins n’échappent pas à leur sort : ils sont officiellement relégués en National ce vendredi soir. Une (triste) grande première dans l’histoire du club à la Croix de Lorraine qui fête cette année ses quatre-vingts ans. Déjà quasiment condamnés la semaine passée après leur défaite à Arles-Avignon (1-0), les Grenats rejoignent le National avec trois points de retard sur Le Mans, le premier non-relégable.
Les Messins jouaient ce soir leur dernier match de championnat ou, devrait-on dire, préparaient leur première saison en troisième division. Car, comme l’avait précisé cette semaine le président Serin, « notre priorité est de relever la tête et de préparer le futur. (…) Je ne veux pas que nous commencions à préparer la saison prochaine au début du mois de juillet ; je veux que nous la préparions dès aujourd’hui.» Ainsi, José Pinot et Christophe Marichez étaient à la baguette de l’équipe messine. Le groupe sélectionné, composé majoritairement de jeunes joueurs, n’excédait pas les vingt-deux ans de moyenne d’âge. Des joueurs d’avenir sur lesquels le club grenat fonde beaucoup d’espoir et entend rebâtir un futur plus rose.
Malgré leur inexpérience du haut niveau, à peine une centaine de titularisations au total depuis le début de la saison pour les onze joueurs alignés ce soir, les Messins ont été les auteurs d’une première mi-temps plutôt aboutie. Ils débutaient même la rencontre sur les chapeaux de roues, se procurant quelques occasions dangeureuses. Yéni Ngbakoto lançait les festivités avec une tête légèrement au-dessus du but adverse (3°). Sadio Mané puis Mamadou Wagué inquiétaient à leur tour Benjamin Leroy (7°, 8°). Après une petite baisse d’intensité dans les débats, cette équipe messine repartait de plus belle à l’assaut du but tourangeau. Sadio Mané de nouveau, puis Pierre Bouby et Alhassane Keita tentaient leur chance, mais en vain (23°, 27°, 28°). Il ne fallait attendre que quelques minutes supplémentaires pour assister à l’ouverture du score par Bouna Sarr, d’un coup-franc direct tiré à vingt-cinq mètres du but adverse (1-0, 33°). De son côté, Tours ne s’était tout simplement procuré aucune occasion franche dans cette première période.
A la reprise, les offensives messines ne se tarissaient pas. Bouby (55°), N’Sor (61°, 63°) mais également Mané (65°) s’y essaiyaient. Sans succès. Et finalement, le manque d’expérience porta préjudice à cette équipe qui encaissait un but malgré le cours du jeu. Contre toute attente, Jérémy Blayac profitait du centre de son coéquipier, Wilfried Moimbé, pour tromper Joris Delle sur la seule occasion véritablement dangeureuse de sa formation (1-1, 67°). Assomés, mais pas découragés, les Lorrains continuaient sur leur lancée. Mais ni Mané, ni N’Sor par deux fois, ni Keita, ni Steimetz ne parvenaient à doubler la mise (69°, 77°, 83°, 84°, 89°).
Les Messins auraient pu espérer être mieux récompensés au coup de sifflet final au vu des nombreuses occasions obtenues, mais ce ne fut pas le cas. Ils peuvent tout de même se targuer d’avoir obtenu les applaudissements du public alors que le club lorrain est rélégué en National ce soir. Car cette équipe alignée pour préparer le futur du FC Metz a réalisé une prestation de qualité et peut nourrir de nombreux espoirs pour la saison prochaine.
Le club lorrain, qui a largement contribué à l’histoire du football français par le passé, doit maintenant se concentrer sur son avenir. Vice-champions de France il y a quatorze ans, les hommes du Président Serin s’apprêtent à affronter dans quelques semaines, et pour de longs mois, l’enfer du National. Et pour que cette descente historique en troisième division soit balayée au plus vite au rang des mauvais souvenirs, le FC Metz doit d’ores et déjà s’atteler à reconstruire les bases de son futur.
Pour cela, le club à la Croix de Lorraine aura plus que jamais besoin d’un soutien sans faille. Ce fut d’ailleurs le cas ce soir, anciens joueurs mais également supporters sont venus en nombre témoigner leur soutien au peuple messin en ces heures difficiles. Certainement les heures les plus pénibles que le club messin ait eu à vivre depuis sa création. Mais il est déjà temps de regarder vers l’avenir, en espérant que celui-ci soit meilleur. Préparer le futur et reconstruire des fondations solides, c’est la tâche qui incombe dès maintenant à toutes les composantes du club lorrain. Un travail que tous prendront évidemment à cœur, pour que brûle à nouveau de plus belle la flamme du feu sacré en Lorraine.