Cette semaine, le FC Metz a offert le rêve de toute une vie à Thierry Steimetz en s'attachant ses services, celui d'endosser enfin le maillot de footballeur professionnel. Il avait caressé de près cet espoir dans sa jeunesse en intégrant le centre de formation du RC Lens, dirigé par un certain Dominique Bijotat à l'époque, mais la collaboration ne s'était pas avérée fructueuse. «J'ai eu le bonheur de le faire venir chez les Sang et Or. Malheureusement pour lui, les exigences étaient particulièrement élevées à cette époque car le RC Lens disputait la Ligue des Champions», précise l'entraîneur des Grenats.
Compliquant à leur tour les choses, les aléas de la vie n'ont pas joué en faveur de l'ex-Amnévillois. «J'ai vécu une période très difficile où j'étais au fond du trou, confie le milieu de terrain. J'ai dû arrêter le football pendant trois ans à cause d'une fracture et d'une suspension. Je ne vendais pas cher de ma peau à ce moment-là, et pour tout vous dire, je ne savais même pas si j'allais rejouer un jour au football». Heureusement, sa passion pour le ballon rond et sa force de caractère ont eu raison de ce passage à vide.
Apporter de la fraîcheur
Le staff technique messin connaît bien le petit nouveau de l'équipe, car l'intérêt du FC Metz pour lui ne date bien évidemment pas du match de Coupe de France contre Amnéville. Et inversement, Thierry Steimetz suit assidûment les péripéties du FC Metz. Ami de Ludovic Guerriero après avoir évolué à ses côtés à l'US Forbach, ce Mosellan pure souche est un habitué des travées de Saint-Symphorien. «Cette saison, je suis allé voir quasiment tous les matches à domicile du FC Metz. J'habite à Creutzwald et tous les matins en ouvrant le journal, je lis forcément les articles qui se rapportent au club. Je pense donc connaître assez bien l'équipe», explique la nouvelle recrue grenat.
A sa charge maintenant d'apporter sa patte et son vécu à cette formation qu'il a si souvent vu jouer depuis les tribunes. «Je vais tout faire pour aider l'équipe, assurait ce matin Thierry Steimetz devant un parterre de journalistes. Que ce soit sur le terrain ou sur le banc, je veux apporter quelque chose au club.» Une chose est certaine, Dominique Bijotat ne doute pas de la qualité de son nouveau protégé et des bienfaits qu'il pourra apporter au groupe : «Thierry a peut-être vingt-huit ans, mais c'est un joueur encore jeune dans sa tête. Je pense qu'il pourra apporter de la fraîcheur à notre équipe et de beaucoup de créativité dans le jeu.»
Saisir sa chance
Lui qui se décrit comme «simple et discret mais avec du caractère sur le terrain» a maintenant dix-huit mois pour faire ses preuves sur les pelouses de Ligue 2, un challenge qui n'effraie pas le Creutzwaldois. «Je n'ai pas d'appréhension particulière, assure le néo-Messin. C'est peut-être parce que je ne me suis pas encore entraîné avec l'équipe, mais je ne me mets pas de pression car ce n'est plus de mon âge! Je suis tout de même partagé entre deux sentiments. D'un côté je suis très heureux de réaliser mon rêve, et en même temps, je me dis que le plus dur est à venir car je dois maintenant m'installer dans la durée. Quoi qu'il en soit, j'ai conscience que j'ai beaucoup de chance.»
Cette opportunité, il n'aurait pas pu la saisir sans la compréhension des dirigeants de son ancien club. «Je remercie le président du CSO Amnéville de permettre à ce joueur de continuer sa route à un niveau supérieur et de respecter les envies de Thierry Steimetz», déclarait ce matin le technicien grenat en conférence de presse, évoquant au passage un rapprochement naturel entre le club à la Croix de Lorraine et le joueur.
Avant de pouvoir enfin user ses crampons sur les pelouses de Ligue 2, Thierry Steimetz devra se remettre de son entorse à la cheville. Il devrait pouvoir débuter les entraînements avec le groupe professionnel d'ici la fin de la semaine prochaine.