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Bernard Serin : « Pas de dépôt de bilan ! »

Quelques jours après le verdict d’une très probable descente en National, le président du FC Metz prend la parole pour rassurer l’entourage du club : il n’y aura pas de dépôt de bilan. Le projet est simple : reconstruire pour retrouver la Ligue 2 en un an.
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Président, la défaite du FC Metz ndredi contre Arles-Avignon signifie quasi-officiellement la descente du club en National. Le week-end a être particulièrement difficile pour vous ?
Bernard Serin :
Oui, cela a été un week-end noir. Vendredi soir, le plancher s’est effondré sous les pieds de tous les supporters et inconditionnels du FC Metz, dont je fais partie. Je suis président, mais je suis aussi le premier supporter du club. Mais le week-end a aussi été un moment j’ai pu réfléchir à la façon d’aborder cette semaine capitale. J’ai la détermination de faire front, de soutenir le club, de rassembler autour de lui. Je veux rebâtir et repartir de l’avant, afin que nous puissions retrouver la Ligue 2 dès la saison prochaine. C’est notre objectif.

Avez-vous un plan, un projet pour atteindre cet objectif ?
BS :
Evidemment, pour y parvenir il faudra changer des choses dans le fonctionnement du club. Il faudra également que j’assume financièrement, car la saison en National sera une année difficile sur ce plan-là. Mais avant tout, il faut savoir sur quels soutiens nous pourrons compter dans ces moments difficiles. En ces heures délicates et décisives pour l’avenir du FC Metz, il faut que nous soyons entourés. Cette semaine, je veux m’attarder à compter nos soutiens : celui de nos supporters, celui de nos partenaires, celui de nos ambassadeurs dans le monde économique, celui des collectivités locales... celui de toutes les personnes et institutions pour qui la présence du FC Metz dans l’élite du football français est une chose importante. Je vais donc passer cette semaine à aller à la rencontre de ces personnes, de ceux qui ont un rôle à jouer dans le futur de notre club.

Y a-t-il un risque, comme la rumeur l’annonce ces derniers jours, que le FC Metz dépose le bilan et redescende encore plus bas dans la hiérarchie du foot français ?
BS :
Non. La descente en National n’est absolument pas synonyme de dépôt de bilan. Même Strasbourg, dont j’entends l’exemple ici et là, n’a déposé le bilan qu’à la fin d’une saison passée en National, après avoir manqué la montée en Ligue 2. Nous sommes différents de Strasbourg, puisqu’à l’époque l’actionnaire majoritaire du Racing n’avait pas assumé financièrement et que le club et son environnement étaient profondément divisés. J’espère que le FC Metz pourra au contraire se fonder sur une cohésion et un rassemblement autour de lui.

Il y a également des exemples de clubs qui ont su se relever d’une descente en National.
BS :
Oui, d’autres clubs de prestige ont effectivement profité de leur descente en National pour rebondir aussitôt : Toulouse et plus récemment Bastia, Guingamp ou même Reims et Troyes. Nous devons nous appuyer sur ces exemples, notamment celui du SC Bastia. Frédéric Hantz a récemment affirmé dans la presse que les conditions du renouveau de Bastia avaient été posées quelques jours après la descente en National, quand toutes les forces vives dans et autour du club se sont soudées et unies pour qu’il puisse renaître. A nous de faire cela aujourd’hui, de mobiliser l’ensemble des acteurs autour du FC Metz pour lui permettre de se reconstruire et de repartir de plus belle.

S’il n’y a pas de risque de déposer le bilan, c’est que la situation économique du FC Metz n’est pas mauvaise ?
BS :
Non. Notre compte d’exploitation sera globalement à l’équilibre, ou très légèrement déficitaire, en cette fin de saison 2011-2012. Le chiffre de 5,8 millions d’euros de déficit qui traîne dans les journaux est relatif à l’exercice précédent et ne correspond pas à la réalité de cette saison. Nous avons réalisé beaucoup d’économies dans tous les secteurs du club. Nous avons fortement diminué la masse salariale, notamment celle affectée à l’effectif professionnel et nous avons enregistré des plus-values de transfert qui nous permettent aujourd’hui d’équilibrer des comptes. C’est une bonne nouvelle.

Pour autant, la saison prochaine en National s’annonce-t-elle plus difficile sur le plan économique ?
BS :
Bien sûr. Il nous faut évidemment prévoir pour la saison prochaine un mode de fonctionnement qui soit le plus économique possible et qui corresponde à des recettes qui seront plus faibles. Guingamp est remonté l’an dernier avec un budget d’environ 8,5 millions d’euros de dépenses. Nous essayerons de partir sur les mêmes bases, sachant que les recettes seront nettement moins élevées et qu’il faudra assumer l’écart. Je sais ce que cela veut dire pour l’actionnaire. Mais si je sens que tout l’environnement extérieur du club est mobilisé et nous soutient, j’assumerai.

L’an prochain, il faudra réaliser des économies. Dans quels secteurs ces économies seront-elles possibles ?
BS :
En premier lieu, la masse salariale des joueurs baissera mécaniquement puisqu’en cas de descente en National, les salaires des joueurs sont automatiquement réduits dans une certaine proportion autorisée par les règlements. Et puis, nous allons faire d’autres économies en réduisant les dépenses du club professionnel dans les déplacements, dans toutes les prestations qui sont faites pour le club. Je ne vais pas rentrer dans les détails mais il y a des tas d’exemples d’économies qui sont possibles et actuellement à l’étude. L’objectif est de réduire au maximum l’écart entre les recettes et les dépenses, un écart qui sera compensé comme c’est le cas tous les ans par des opérations de transfert et la contribution des actionnaires.

Vous serez donc là en tant qu’actionnaire majoritaire, en cas de difficultés ?
BS :
Oui, je serai là comme cela a été le cas depuis trois ou quatre ans. Et les difficultés il y a trois ou quatre ans étaient bien plus grandes que celles qui nous attendent en National.

Sur quelle équipe vous appuierez-vous pour mener à bien ce projet d’une remontée en un an ?
BS
: Dominique Bijotat, en fin de contrat, ne sera plus l’entraîneur du FC Metz. Nous avons eu une discussion il y a quatre semaines et il avait déjà parfaitement anticipé le fait qu’en cas de maintien ou en cas de descente, il n’était plus l’homme de la situation. Nous avons connu deux saisons pénibles, dont la dernière particulièrement chaotique. La rupture était consommée. Il faut maintenant, et c’est probablement la tâche la plus compliquée du président, choisir l’entraîneur, c’est-à-dire l’homme qui sera seul à piloter chaque jour un groupe de vingt-quatre ou vingt-cinq joueurs professionnels et qui aura comme objectif de nous faire remonter en Ligue 2.

Quel délai vous donnez-vous pour faire ce choix ?
BS :
Ce choix sera fait dans les dix jours qui viennent.

Peut-on s’attendre à d’autres changements ?
BS :
Oui, il y aura d’autres changements mais je ne veux pas anticiper. Aujourd’hui, l’essentiel est de compter les soutiens. Mais j’ai aussi des décisions à prendre dans l’organisation interne du club. Elles seront prises.

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