Quel a été le calendrier de reprise pour votre équipe ?
Olivier Perrin : Nous avons scindé la reprise en deux parties : les joueurs nés en 1992 ont repris le 19 juillet tandis que ceux nés en 1993 ont repris seulement le 25 juillet. Nus avons disputé trois matches amicaux : contre la DH d’Amnéville (1-1), contre l’APM Metz (victoire 2-0) et enfin contre l’équipe de CFA2 de Forbach (défaite 2-3). Nous avons également participé à trois tournois : celui de Devant-les-Ponts (l’équipe des U-17 avait débuté le tournoi) et ceux de Montpellier (victoire en finale contre Montpellier) et de Bouligny (victoire en finale contre Auxerre).
Quel est votre effectif ?
OP : Nous fonctionnons de manière globale avec l’équipe réserve de José Pinot et nous pouvons compter au total sur une trentaine de joueurs. Je pense avoir un bon groupe. Les plus jeunes manquent peut-être un peu de maturité mais pas de qualité.
On a beaucoup parlé de votre victoire au tournoi de Bouligny. Etait-ce important à vos yeux de l’emporter ?
OP : Moi, je n’y allais pas avec un objectif de résultat en tête. J’y allais avec un objectif de jeu, pour trouver un fonds de jeu, de l’animation et de la complémentarité entre les joueurs. Sur les premiers matches, j’ai même mis une équipe différente par mi-temps, et je l’aurais fait aussi en finale si l’entraîneur d’Auxerre l’avait accepté. J’ai fait beaucoup tourner pour mettre tout le monde dans le coup.
Etes-vous satisfait de la préparation de votre équipe ?
OP : J’ai vu qu’on pouvait reproduire de bonnes choses : défendre ensemble, être solidaires dans l’action, pouvoir retourner la tendance d’un match, savoir faire preuve de qualités mentales. Je voulais qu’on prenne le jeu à notre compte et on y est parvenu presque à chaque fois.
Le championnat National U19 reprend ce week-end*. Vous êtes-vous fixé un objectif particulier pour cette compétition ?
OP : Non, ces objectifs appartiennent aux joueurs. Les miens sont ambitieux, mais attention : nous ne sommes pas les meilleurs du monde. Auxerre et Sochaux ont des capacités de recrutement bien meilleures que les nôtres. Je pense que nous allons un peu tâtonner au début pour chercher notre jeu. Je suis comme ça : je préfère prendre le temps de bâtir de vraies bases pour assurer la réussite de l’équipe. Nous sommes formateurs, nous ne travaillons pas sur le court terme.
Le fait que le FC Metz ait remporté la Coupe Gambardella la saison passée va-t-il changer quelque chose à votre façon d’aborder cette année ?
OP : J’ai prévenu mes joueurs : même si la majorité d’entre vous ne l’a pas gagnée**, pour les autres vous serez l’équipe qui a remporté la Coupe Gambardella. Nous avons désormais une carte de visite, c’est comme ça. Sur les matches de préparation, j’ai déjà été surpris que la majorité des équipes nous attendait en nous laissant le ballon, comme si nous étions craints. Il faudra peut-être nous attendre souvent à cela cette année.
Un dernier mot sur les jeunes joueurs qui ont intégré l’équipe professionnelle cet été. Que pensez-vous de leurs prestations ?
OP : C’est bien que le club puisse s’appuyer sur leur état d’esprit et sur leurs valeurs. Beaucoup ont peut-être encore un peu peur de jouer mais ils arriveront à se libérer au fil des matches. Je voudrais surtout que les gens voient avant tout leurs qualités. Avec les jeunes, il faut être à la fois exigeant et encourageant. Aujourd’hui, nous, leurs ‘anciens’ éducateurs, devons les lâcher un peu : ils sont bien entourés dans leur nouvel environnement professionnel et c’est désormais à eux de s’adapter, de gérer tout ce qui peut leur arriver avec leur nouveau coach. Même si nous serons bien sûr toujours là pour eux en cas de problème.
*Le FC Metz reçoit le Paris FC, dimanche 29 août à 15h00 au stade Baron-Dufour à Metz Devant-les-Ponts.
**huit joueurs ayant vécu l’épopée Gambardella de plus ou moins loin font encore partie de l’effectif de formation cette année.