Lorsqu’un poste d’entraîneur se libère au sein de l’organigramme du centre de formation, il est souvent pourvu par un technicien déjà présent au club, qui change ainsi de catégorie.
Cet été, Jean-Robert Faucher a lancé le jeu des chaises musicales en quittant sa fonction d’entraîneur des 17 ans du Club à la Croix de Lorraine.
Sébastien Muet hérite de sa place sur le banc de touche. Celui qui a dirigé le cycle de préformation pendant plusieurs saisons transmet le témoin, dans le même temps, à Bertrand Antoine, qui sera aussi son plus proche collaborateur.
Sébastien, une réorganisation a eu lieu au centre de formation. Comment allez-vous fonctionner cette saison ?
Sébastien Muet : « Je serai responsable du groupe U17 dans son ensemble, qui compte une quarantaine de joueurs nés en 1994 et 1995. Je n’ai pas l’intention de scinder en deux cet effectif, hormis lors des séances de travail physique. Il ne s’agit pas de faire réussir un groupe mais bien des joueurs. A mes côtés, Bertrand Antoine s’occupera spécifiquement des ‘U16’, c’est à dire des plus jeunes. Nous travaillerons ensemble et cela se passera très bien puisqu’il est à la fois un ami et un entraîneur compétent ! »
Passer de la préformation aux U17 change-t-il quelque chose pour vous ?
S.M. : « Cela ne bouleverse pas mon quotidien car mon effectif est composé à 95% de joueurs issus de la préformation ! J’ai la sensation de travailler dans la continuité en poursuivant le travail entamé quelques années auparavant. Hériter des 17 ans me permet aussi de me rapprocher d’Olivier Perrin et José Pinot, qui ont une grosse expérience de la formation. J’ai coutume de dire que cette catégorie est une passerelle entre le football des ‘petits’ et celui des ‘grands’. Pour un joueur, c’est la que les choses sérieuses commencent véritablement. »
Parlez nous de votre effectif cette saison.
S.M. : « Seulement trois recrues y figurent. Tous les autres garçons étaient déjà au club l’an passé. Nous souhaitons favoriser les joueurs lorrains, lorsque nous pensons qu’ils ont la fibre FC Metz et le potentiel pour devenir professionnel. J’ai découvert à la reprise un groupe travailleur, plein d’humilité, qui sait ce qui lui reste à accomplir pour passer au dessus. Quatre d’entre eux seront régulièrement avec les U19, tout comme les meilleurs joueurs nés en 1996 seront avec nous. Je n’ai pas senti de garçons prétentieux, ils ont compris que leur réussite passait par le travail. »
Leur avez vous fixé des objectifs collectifs ?
S.M. : « Cela me parait inévitable. D’ailleurs, ils sont compétiteurs et certains d’entre eux sont demandeurs dans ce domaine. Lorsqu’on débute un championnat national des 17 ans, comment ne pas penser au titre ? Notre club l’a déjà remporté. Même si la route est longue et que les obstacles sont nombreux, on peut y croire. Néanmoins, nous avons bien expliqué à chacun que la progression personnelle sur les plans sportif et scolaire primait sur les résultats. Ils sont à l’orée d’une carrière et ils devront mettre les bouchées doubles s’ils veulent espérer postuler à une place dans le groupe professionnel dans les saisons à venir. Notre mission est d'alimenter le groupe pro. C'est d'autant plus vrai que l'équipe A souffre en ce moment. Le soutien ne doit pas venir uniquement des joueurs de l'équipe B qui en sont les plus proches, mais bien de tous les licenciés du club ! »
Pour finir, que pensez-vous du groupe dans lequel vous figurez en championnat ?
S.M. : « A l’image de l’équipe B, nous allons être régulièrement amenés à nous déplacer en région parisienne. Je ne m’attends pas à des matches faciles dans ce type de contexte. Nous ne serons pas favoris en allant jouer là bas. Les rencontres risquent de se jouer davantage sur la volonté que le talent. J’attends de mes joueurs qu’ils soient compétitifs et qu’ils fassent preuve d’humilité. Beaucoup de matches se gagneront par la force du détail ! »
Sébastien Muet en bref
Né le 19/03/1976 à Lyon
Treizième saison en tant qu’éducateur au centre de formation
Titulaire du DEF
Les matches de préparation des U17
Metz 5-2 Sedan
Metz 2-0 Strasbourg
4ème du tournoi de Quevilly derrière Rennes, Sochaux et Toulouse ; les Messins ont devancé Auxerre, Le Havre, Lille, Caen ou encore Nantes.