Metz - Clermont, je réserve ma place

Une saison « dure à vivre »

Des sueurs froides de l’hiver au soulagement du printemps, Dominique Bijotat revient sur une première année contrastée au sein du FC Metz.
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Dominique, il y a quelques semaines seulement, vous pensiez que le maintien se jouerait lors de la dernière rencontre. La fin de saison de votre équipe a-t-elle dépassé vos espérances ?

Dominique Bijotat : « Les derniers matches sont souvent sujet à des résultats inattendus. Certaines équipes parviennent à enchaîner les victoires dans ces périodes. Cela a été notre cas, ou celui de Vannes. Il n’est pas toujours facile de le mesurer, c’est pourquoi je ne l’avais pas envisagé. Les joueurs ont beaucoup progressé, ces dernières semaines, sur le plan mental. Cela a été rendu possible par le retour au premier plan de joueurs important dans le secteur offensif. En étant plus efficaces devant, ils ont permis à toute l’équipe de se libérer. C’est ce qui fait que nous avons engrangé des résultats légèrement supérieurs à ceux que nous espérions. A la trêve, nous savions qu’il fallait faire un parcours exceptionnel pour nous en sortir. Même si prendre vingt-huit points en une demi-saison ne semble pas extraordinaire à première vue, ça l’est dans notre contexte. »

Vous évoquez un progrès sur le plan mental. C’était votre principale inquiétude tout au long de la saison ?

D.B. : « Nous avons énormément insisté là dessus, avec mon staff, tout au long de l’année. Je l’ai remarqué rapidement : certains garçons n’avaient pas toujours une attitude de compétiteurs. Un match de football se gagne aussi au mental. Bien entendu, ce n’est pas le seul ingrédient de la victoire, mais sans celui-là il est impossible d’envisager quoi que ce soit au haut niveau. Pour remédier à ce problème, il a fallu travailler sur les individus au quotidien. »

On a beaucoup parlé l’été dernier des jeunes joueurs qui intégraient l’effectif pro. Quel bilan faites-vous de leur saison ?

D.B. : « Certains ont confirmé ce qu’on pensait d’eux, d’autres ont été en dedans. Mais ce constat ne se limite pas aux garçons issus de la formation. Je pense qu’un jeune doit être mis dans de bonnes dispositions lorsqu’il intègre une équipe professionnelle. Il faut du temps, cinq ou six mois parfois, une dizaine d’apparitions, pour leur faire comprendre ce qu’est le haut niveau. Nous avons beaucoup communiqué autour d’eux, je ne dis pas que je le regrette mais il fallait être prudent par rapport à cela. Les présenter comme des joueurs de Ligue 2 était leur mettre beaucoup de pression. Ce n’est pas le meilleur moyen, à mon sens, de les préparer. Lorsqu’un jeune arrive en pro, il a déjà une appréhension à lever : savoir s’il est au niveau ou pas. Il ne faut pas en rajouter. »

Considérez-vous certains d’entre eux comme des titulaires à part entière pour la saison à venir ?

D.B. : « Je ne considère personne comme un titulaire à part entière. Mais certains se sont rapprochés du noyau dur de l’effectif. Joris Delle a très bien répondu, dans des circonstances difficiles. Lorsqu’il s’est blessé, Oumar Sissoko a pris le relais de très belle manière, même s’il lui faut confirmer sur la durée. C’est une satisfaction de pouvoir compter sur des gardiens de cette valeur. Kalidou Koulibaly est peut-être celui qui a surpris le plus de monde, tout en étant celui qui m’a le moins surpris personnellement. Je savais que cela allait venir le concernant car il montrait déjà une belle maturité. Il est toujours d’humeur égale et ne s’enflamme pas, c’est important au poste qu’il occupe. Il sait aussi analyser ses propres matches, ce qui l’amène à une certaine régularité dans ses performances. A l’inverse, on pensait Yeni Ngbakoto le plus proche du groupe, mais il a mis plus de temps à venir. Il a connu des débuts difficiles, entre sa suspension et une blessure. Il lui a fallu plus de temps aussi pour se caler sur l’équipe. Son jeu n’était pas réglé, dans ce domaine il a progressé lors des dernières semaines et doit encore gagner en constance. »

Sur un plan personnel, comment avez-vous vécu cette saison ?

D.B. : « Elle a été dure à vivre, je le reconnais. Mais j’ai toujours senti de la part des dirigeants un soutien suffisamment fort et honnête pour pouvoir me focaliser sur l’équipe et les problèmes de terrain. Cela m’a soulagé et permis sans doute d’être plus efficace dans ma mission. Même si les résultats ont mis du temps à venir, je sentais que cette équipe pouvait progresser. A Noël, j’avoue avoir douté. La tâche s’annonçait très compliquée. La venue de Mathieu Duhamel nous a fait énormément de bien. Sur la deuxième partie de saison, j’ai eu peur lors du match de Clermont. Ne pas réussir à faire basculer cette partie, c’était terrible ! Le but de l’égalisation est certainement le tournant décisif. C’est le starter de notre fin de saison. »

La seconde partie de cet entretien sera diffusée jeudi sur www.fcmetz.com

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