Metz - Clermont, je réserve ma place

Un petit point, un grand pas ?

Menés à deux reprises, les Messins repartent de Champagne avec le point du match nul. Le quatrième partage des points successif des Grenats ne les fait certes pas avancer prodigieusement, mais il a le mérite de les sortir de la zone de relégation. Peut-être le déclic ?
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Cette fois, c’est fait. Ce vendredi soir, les hommes de Dominique Bijotat sont parvenus, enfin, à se sortir de la zone de relégation qui leur colle aux basques depuis un sacré bout de temps. Certes, ils n’ont pas pu faire mieux que décrocher un quatrième match nul d’affilée en terre champenoise, chez un concurrent plus ou moins direct au maintien. Mais ce tout petit point pourrait peut-être bien être celui du déclic : il leur permet étonnamment de quitter les trois dernières places du championnat, puisque Nîmes a été battu à Sedan et que les Messins bénéficient d’une meilleure différence de buts. C’est déjà ça.

D’autant que la partie avait débuté de manière bien bizarre. Déjà, le mouvement de grève des arbitres avait repoussé le coup d’envoi d’une demi-heure, bouleversant les repères des deux formations. Les Grenats étaient peut-être les plus perturbés, en tous les cas ils entamaient le match de la pire des façons : un corner obtenu dès la première minute de jeu par les Rémois terminait sa course au fond des filets, catapulté par Toudic au point de penalty (1-0, 2°). La capacité de réaction des coéquipiers de Guerriero devenaient du même coup l’une des clefs de la rencontre.

Au bout du compte, ils s’en remirent assez vite. Passé les vingt premières minutes où le jeu se concentra au milieu de terrain, les Lorrains commencèrent à imprimer sérieusement leur marque. L’égalisation de Brégerie, qui déviait parfaitement de la tête un coup-franc tiré par Guerriero (1-1, 24°), n’y était pas étrangère. Buteurs sur leur première réelle occasion, les Grenats finirent le premier acte dans le costume de l’équipe la plus dangereuse. Sur un nouveau coup de pied arrêté, c’est Duhamel qui était à deux petits doigts de doubler la mise mais sa tentative à bout portant était contrée de justesse (33°). Par deux fois ensuite, c’est le jeune Kehli qui parvint à tirer au but mais sa frappe finissait sa course dans les nuages (34°) ou dans les gants de Kossi Agassa (45°). Côté rémois, on avait surtout aperçu les qualités de tir de Romain Amalfitano (20°, 28°, 31°) et la puissance de Toudic (21°).

La victoire ne semblait pas totalement inaccessible lorsque l’arbitre siffla la pause. C’était toutefois oublier qu’un match de football peut se jouer sur un coup de dés. A peine revenus sur la pelouse, les Messins étaient victimes de leur propre maladresse : le centre-tir d’Amalfitano semblait en effet bien anodin, mais il trompait de façon surprenant la double vigilance de Joris Delle et de Nuno Frechaut, qui ne s’étaient pas bien compris sur ce coup-là (2-1, 53°). Quelques minutes plus tôt, c’est Diagne Fallou qui avait déjà repoussé le danger sur sa ligne, dégageant de l’intérieur du pied une frappe croisée signée l’artilleur maison, Julien Toudic (48°).

Dès lors, la partie se débridait de plus en plus au fil des minutes. Les visiteurs avaient le mérite de ne pas baisser les bras malgré les circonstances. Mathieu Duhamel, notamment, ne ménageait pas ses efforts et répétait inlassablement ses appels, même s’il fallut attendre la toute fin de rencontre pour qu’il soit récompensé. Bien lancé en profondeur par Mahamane Traoré, de nouveau passeur décisif ce soir, l’attaquant parvenait à dribbler Agassa et envoyer le cuir dans le petit filet opposé (2-2, 81°). Auparavant, il y avait toujours un pied rémois (73°), quelques centimètres manquants (68°) ou tout simplement le talent du portier adverse (80°) pour l’empêcher d’inscrire son cinquième but de l’année.

L’enjeu – ne pas se laisser distancer pour le FC Metz, se rapprocher du maintien pour le Stade de Reims – finissait toutefois par électriser l’ambiance de la partie. L’arbitre n’était d’ailleurs pas la dernière cible des critiques rémoises, sur la pelouse, en tribune et même sur le banc. Y avait-il faute sur Fauré dans la surface de réparation messine dans les dernières secondes du match ? Monsieur Djouzi estima que non… et dut se sentir un peu seul parmi les 9 000 spectateurs d’Auguste-Delaune. Qui durent pourtant se contenter finalement de ce match nul. S’il s’agit du quatrième de rang pour les Messins, ce dernier a peut-être bien la saveur particulière de celui qui pourrait tout changer. Ce soir, le FC Metz n’est plus relégable.

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