Certes, le point glané au Stade de la Beaujoire en ce vendredi soir ne fait pas vraiment avancer les affaires du FC Metz, toujours en position de relégable à l'issue de cette 24e journée. Certes, un succès aurait certainement permis d'effacer quelque peu les regrets qui avaient accompagné un autre match nul, lundi dernier à Saint-Symphorien contre Ajaccio (2-2).
Mais tout de même, l'heure n'était pas à la fine bouche côté grenat à l'issue de cette rencontre face à des Canaris qui auraient tout aussi bien pu rafler la mise de la victoire, s'ils avaient été plus adroits dans la conclusion de leurs offensives.
Le match avait pourtant débuté comme l'enjeu le laissait supposer : de manière très timorée. Les Nantais restaient sur une défaite à Vannes et les hommes de Dominique Bijotat abordent désormais chaque match comme une rencontre capitale dans l'optique du maintien, tout aussi vital, en Ligue 2. Du coup, le spectacle était un peu le laissé pour compte de la première période. Bien en place, le solide bloc messin ne se faisait que très rarement prendre en défaut par des Jaune et Vert qui avaient davantage l'obligation de faire le jeu.
D'ailleurs, au terme des quarante-cinq premières minutes, seules trois occasions franches étaient à signaler, dont deux pour les Grenats. Par deux fois, c'est le capitaine messin qui faillit permettre à son camp d'ouvrir la marque : sa première tentative était parfaitement captée par Ndy Assembé (17°) tandis que sa seconde frappe décochée aux 25 mètres trouvait cette fois la barre transversale (25°). Chez les locaux, il fallait se contenter d'une percée de Rodelin conclue par un tir qui, lui aussi, heurtait le montant supérieur de la cage de Joris Delle (28°).
Au retour des vestiaires, pourtant, la musique n'était plus du tout la même. Peut-être réveillés par les sifflets qui avaient accompagné leur sortie du terrain à la pause, les Canaris allaient profiter du second acte pour imprimer réellement leur empreinte sur la rencontre, et de manière bien plus dangereuse. Le marquage de leurs adversaires se faisant un peu plus lâche, ils purent placer plusieurs tentatives. Gakpe (46°), Vainqueur (49°, 81°) mais surtout Rodelin, très actif (67°, 71°, 74°) frappèrent au but, sans succès. Joris Delle, comme d'habitude, veillait au grain, faisant au passage admirer son talent sur quelques parades d'exception (59°, 91°). Pressé, acculé presque et parfois paniqué, l'ensemble grenat n'a finalement pas cédé.
C'est la satisfaction qu'il faudra d'ailleurs retenir de cette rencontre, mieux maîtrisée dans le résultat que dans le jeu par les hommes de Dominique Bijotat. Mais voilà certainement quelque chose qui comptera dans la perspective d'accrocher ce satané maintien en Ligue 2 : savoir grappiller des points et ne pas prendre de but, même quand on n'a pas réalisé un grand match.