Metz - Clermont, je réserve ma place

Sissoko prêt à l’emploi

Après de longs mois sur la touche, Oumar Sissoko a retrouvé les terrains. La fin d’une longue période d’attente et de frustration.
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Une carrière de gardien de but met parfois du temps à démarrer. Christophe Marichez en a connu l’expérience, lui qui a vécu sa première saison en tant que numéro un à l’âge de vingt-cinq ans sous le maillot de Niort. Son jeune coéquipier Oumar Sissoko est dans une situation similaire. C'est la cinquième saison d’affilée qu'il passe dans le groupe pro à répéter ses gammes. Comme souvent, les dernières semaines de compétition lui offrent un bref éclairage. « Avril, mai, c’est ma période », sourit-il. Après deux matches encourageants, il espère bien la faire durer.

Oumar, vous avez joué votre premier match au Mans. Espériez-vous encore jouer cette saison ?

Oumar Sissoko : « A vrai dire, je n’y croyais plus trop. Dans ma tête, je pensais déjà un peu à la saison suivante qui pouvait me permettre de prendre un nouveau départ. Deux, trois jours avant la rencontre, j’ai compris qu’il y avait une possibilité que je joue car Joris avait des soucis avec sa cheville. Cela n’a pas été difficile d’être confronté à nouveau à la compétition. Au contraire, je me suis concentré très rapidement. »

Quelles ont été vos sensations sur la pelouse du MMArena ?

O.S. : « Ce match, pour moi, a été un plaisir ! Je n’ai joué avec l’équipe A qu’au Mée-sur-Seine en Coupe de France. Cela faisait donc presque un an que je n’avais pas foulé une pelouse de Ligue 2. Il y avait ce bonheur de retrouver l’atmosphère du stade, le parfum d’un match de haut niveau, et l’appréhension qui va avec. Dans l’ensemble, je me suis bien senti sur le terrain. J’ai été davantage sollicité que face à Boulogne la semaine suivante. C’est un peu plus facile de rester concentré dans ces cas-là, mais il faut savoir s'adapter à toutes les situations de jeu. »

Comment avez-vous vécu cette saison 2010-2011 jusqu’à maintenant ?

O.S. : « Pour l’instant, c’est une année vraiment étrange pour moi. Déjà, j’ai signé ici tardivement, quand Christophe Marichez s’est blessé (ndlr : le 24 août). Et ensuite, rien... Pendant la phase aller, j’ai connu des mauvaises périodes, j’étais agacé de me retrouver à nouveau à l’écart. Mais depuis janvier, je me suis remis en question, je n’ai pas laissé tomber. Pour me motiver, je me disais qu’il fallait être à cent pour cent en cas de coup dur pour Joris. Ce que je voulais avant tout, c’est ne rien avoir à me reprocher quel que soit mon temps de jeu. Même si ce n’était que vingt minutes, je voulais rendre une copie propre. »

Lorsqu’on est sur la touche constamment, comment vit-on les difficultés de l’équipe ?

O.S. : « Ces difficultés me concernent. Je suis sous contrat l’an prochain au FC Metz. Si l’équipe descend, je descend avec. Bien que je n’en sois pas un acteur principal, je fais partie du groupe et je suis touché comme chaque joueur. »

En mai 2010, vous nous aviez confié que votre souhait premier était de vous imposer à Metz en tant que numéro un. Est-ce toujours le cas ?

O.S. : « C’est toujours le cas oui ! Si je dois quitter le club, j’aimerais que ce soit sur une bonne note. Je veux laisser une bonne image, et qu’on considère que je suis un gardien de but confirmé le jour où j’irai tenter ma chance ailleurs. Mais la situation, finalement, n’a pas changé : la priorité reste de jouer un maximum de matches. J’ai besoin, pour progresser, de faire une saison pleine. Cette année, j’ai vraiment trouvé le temps long. »

Cela pourrait bien se terminer, si vous participez au maintien de l’équipe en Ligue 2...

O.S. : « Notre objectif à tous est de maintenir le club. Si on me confie la responsabilité de mener à bien cette mission sur le terrain, évidemment ce sera un grand plaisir pour moi. Mais si ce n’est pas le cas, j’apporterai tout ce que je peux apporter au groupe. »
 

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