Oumar, vous voilà de retour à Saint-Symphorien. Trouvez-vous le lieu changé ?
Oumar Pouye : « Non, j’ai déjà mes marques ici ! Certains visages ont changé bien sûr mais j’ai retrouvé tout de même beaucoup d’amis : les Samy Kehli, Diagne Fallou ou Cheikh Gueye. Je ne suis pas dépaysé ! »
Et Oumar Pouye, a-t-il changé depuis son départ en 2008 ?
O.P. : « Il est toujours le même humainement. Il ne parle pas beaucoup, est un peu réservé mais très gentil (rires) ! Plus sérieusement, j’ai sans doute changé dans ma façon de jouer. A Evian, le coach m’a beaucoup aidé à progresser. Il était sans cesse derrière moi à l’entraînement à me donner des conseils. J’ai gagné en efficacité et cela m’a permis de faire une bonne saison. »
Justement, quel bilan faites-vous de votre année de Ligue 2, avec six buts au compteur ?
O.P. : « C’était plutôt une bonne saison, on m’a souvent félicité et les supporters avaient l’air content de moi. Mais personnellement, je n’en ai jamais assez ! J’ai l’impression que j’aurais pu faire mieux. Je sais que je peux apporter encore plus. J’espère y parvenir sous le maillot du FC Metz. »
Regrettez-vous votre départ d’Evian TGFC ?
O.P. : « Contribuer à faire monter l’équipe et ne pas en faire partie l’année suivante est assez étrange en effet. Mais j’ai beaucoup réfléchi avant de choisir mon nouveau club et je ne regrette pas d’avoir signé ici. J’avais d’autres possibilités, mais les dirigeants se sont montrés convaincants. Alors que j’étais en vacances, mon portable n’arrêtait pas de sonner ! Cette volonté de me faire venir a compté. Et puis Metz est mon club formateur, j’y ai passé des moments magnifiques. Revenir ici est très motivant pour moi. »
Votre premier passage en pro, lors de la saison 2007-2008, vous laissait-il un goût d’inachevé ?
O.P. : « J’avais joué quatre matches en Ligue 1, mais ce n’était vraiment qu’un bref passage. Au mois de janvier, Francis De Taddeo a été remplacé et Yvon Pouliquen n’a pas cru en moi. Cela m’a encouragé à partir à Evian en National. C’était une bonne chose même si le niveau était inférieur. Je me suis forgé pendant ces années à l’échelon inférieur. Mais c’est vrai qu’à l’époque, j’aurais préféré poursuivre l’aventure ici. »
Avez-vous suivi le FC Metz la saison passée et comment avez-vous vécu ses difficultés ?
O.P. : « Oui, j’avais beaucoup de peine pour eux. J’ai souvent appelé Fallou ou Cheikh pour savoir ce qui se passait. Une année difficile, cela peut arriver. Aujourd’hui tout cela est derrière nous, il faut se remettre en question pour faire beaucoup mieux et donner satisfaction à notre public. Nous pouvons faire une belle saison, le championnat est ouvert et il faut s’attendre à tout. »
Une « belle saison », qu’est-ce que ce serait pour vous ?
O.P. : « Je suis quelqu’un d’ambitieux. Une belle saison, ce serait de se mêler à la course à la montée. Certes, nous avons une équipe très jeune, mais tant qu’il y a de l’ambiance dans le vestiaire... tout est possible ! L’an dernier, à Evian, c’est ce qui faisait notre force. Nous avons traversé des passages difficiles, mais à chaque fois nous étions capables de nous serrer les coudes pour nous en sortir. La cohésion de l’équipe, c’est très important pour avoir des résultats. »
Vous allez mettre l’ambiance dans le vestiaire cette année ?
O.P. : « Moi non, ce n’est pas mon truc. Mais d’autres s’en occupent déjà, ne vous inquiétez pas ! Notre effectif est bien fourni dans ce domaine, j’ai pu m’apercevoir aujourd'hui que Pierre Bouby avait déjà bien pris ses marques ! »