Joris, quelle analyse faites-vous du match nul (0-0) acquis sur la pelouse de la Beaujoire ?
Joris Delle : « Nous avons plié mais nous n’avons pas rompu ! C’était une rencontre difficile. En deuxième mi-temps, nous avons souffert, Nantes a multiplié les offensives et nous étions contraints de défendre. Avoir conservé le point du nul est donc positif, c’est en tout cas révélateur de la solidarité qui règne au sein du groupe. Ce n’était pas un point faible lors de la phase aller, mais depuis la reprise elle est encore montée d’un cran ! »
Justement, vous êtes huitièmes au classement des matches retour. N’est-ce pas frustrant de figurer toujours dans la zone rouge malgré cela ?
J.D. : « Non, nous savons que nous sommes mieux dans le jeu et nous préférons nous concentrer là dessus. Le classement, on le consulte, mais il ne faut pas non plus que cela nous mette une pression excessive. C’est le meilleur moyen de déjouer. Nous ferons les comptes à la fin. »
Cela faisait quelques temps que vous n’aviez plus terminé un match sans encaisser de buts. Êtes-vous rassuré ?
J.D. : « Je n’étais pas inquiet, mais je savoure car le match d’Ajaccio a été très frustrant pour moi. Notre adversaire n’avait pas eu énormément d’occasions, et j’avais pourtant encaissé deux buts ! J’ai une part de responsabilité sur le second mais ce n’était pas non plus une ‘boulette’. Même en regardant les images, il est difficile de dire que j’aurais pu l’éviter. Je dois rester sur mes appuis quand Carl Medjani vient jouer le ballon de la tête au point de penalty. Après, ce n’est pas facile d’être tout de suite présent au second poteau... »
Vous allez affronter deux concurrents directs au maintien. Avoir bien négocié vos deux derniers matches du même type (Laval, Vannes) vous procure-t-il un avantage ?
J.D. : « Je ne sais pas, mais il est vrai que nous avons bien su gérer la pression qui entourait ces rencontres. Il faut continuer dans cette idée et prendre ces matches simplement, sans se poser trop de question. Le championnat est très serré. En l’emportant sur Châteauroux nous remettrions nos concurrents en difficulté. »
Personnellement, vous semblez prendre la situation avec beaucoup de calme et de distance. C’est surprenant pour un jeune joueur, est-ce dans votre nature ?
J.D. : « Je n’aime pas revenir sur mes blessures, mais ce que j’ai vécu m’amène aujourd’hui à relativiser la gravité de certains évènements. Se battre pour son maintien est quelque chose d’éprouvant, mais ce n’est rien comparé à une période d’arrêt. Je suis un joueur de football, être sur le terrain me rend heureux même si la situation est délicate. L’essentiel est de prendre du plaisir. Après, c’est un cercle vertueux : tes coéquipiers se sentent bien à tes côtés, l’équipe est plus performante, et les résultats suivent... »
Depuis quelques semaines, vous avez retrouvé à l’entraînement Christophe Marichez. Quelle relation entretenez-vous avec lui ?
J.D. : « Très bonne. Nous sommes en concurrence, certes, mais il m’apporte toujours son soutien et ses conseils. Il connait beaucoup de petits trucs pour s’améliorer. Ceux-ci me permettent de progresser. Il est un vrai ‘pro’, cela se sent. C’est très intéressant de travailler avec lui, tout comme avec Oumar et Anthony d’ailleurs ! »
Pour finir, où en êtes-vous avec l’équipe de France espoirs ?
J.D. : « Cela se passe bien, le prochain rendez-vous est au mois de Mars. C’est un plaisir pour moi d’aller en sélection, cela permet de rencontrer des personnes différentes, de découvrir d’autres façons de voir le football. C’est à la fois enrichissant sur le plan personnel et motivant sur le plan collectif. Notre objectif est de participer à l’Euro 2013 qui se tiendra en Israël. J’espère bien y être ! »