Dure soirée pour Dominique Bijotat et ses hommes. Pourtant, les espoirs étaient permis avant le coup d'envoi de cette dix-neuvième journée de Ligue 2. Espoirs, car les Messins restaient sur deux prolifiques victoires avec cinq buts marqués en deux rencontres. Espoirs, car le onze messin aligné était exactement celui qui avait obtenu un superbe succès sur le terrain de Boulogne-sur-Mer, deux semaines plus tôt. Espoirs enfin, car trois jours avant Noël, il aurait été bête de ne pas y croire.
C'était toutefois sans compter l'adversaire du soir. Vainqueur surprenant à Tours vendredi dernier, le Nîmes Olympique ne voulait pas s'en laisser conter sur son propre terrain, devant son public bien bruyant comme à l'accoutumée. Alors, passées dix premières minutes durant lesquelles les Messins ont semblé apposer leur empreinte sur le match, les Crocos ont enclenché la vitesse supérieure. A plusieurs reprises, le tout jeune Nicolas Benezet et le plus expérimenté David Gigliotti ont alerté dangereusement la défense messine par des percées fulgurantes. A plusieurs reprises, les Grenats s'en sont sortis grâce à la maladresse de l'un, la malchance de l'autre ou la présence de Joris Delle. Jusqu'à ce que Moukandjo ne concrétise enfin la domination des siens, reprenant victorieusement du plat du pied un centre de Gigliotti (1-0, 34°).
L'ouverture du score, d'ailleurs, ne parvenait pas à réveiller les Messins, qui virent au contraire arriver la mi-temps avec soulagement. Il faut dire que les Nîmois étaient bien près d'aggraver la marque avant la pause. Tour à tour Moukandjo (40°), Benezet (44°), Ayite (36°, 41°) ou Gigliotti (35°) butaient sur le portier messin, sorti vainqueur de plusieurs faces-à-faces, ou sur leur propre inefficacité.
Malheureusement, la seconde période débutait de la pire des manières. Alors qu'on sentait les Lorrains rentrés avec de meilleures intentions, Benezet parvenait à ajuster parfaitement sa tête et à doubler la mise (2-0, 50°). Dans la foulée, les esprits s'échauffaient brusquement quand Mahamane Traoré était victime d'une faute. La bagarre générale déclenchée fut sévèrement punie par M. Auroux, qui envoyait prématurément le milieu de terrain messin au vestiaire, en compagnie de David Gigliotti. A croire qu'il fallait un électrochoc pour provoquer la révolte grenat. Les entrées en jeu de Bussmann, Gestede et Ngbakoto redonnaient alors du souffle à l'attaque messine; mais les bonnes intentions, parfois, ne suffisent pas. Ce fut une nouvelle fois le cas ce soir à Nîmes, d'où les hommes de Dominique Bijotat repartent bredouille, lestés d'une sévère défaite avant les fêtes. Place désormais au repos : avec la trêve des confiseurs, les Grenats vous donnent rendez-vous pour la reprise de l'entrâinement, le 2 janvier 2011. Une nouvelle année commence.