Olivier, qu’est ce que cela vous fait d’avoir inscrit votre premier but au FC Metz ?
Olivier Cassan : « J’en suis très fier ! Sur le moment, j’ai ressenti beaucoup de joie. Je pouvais tout de même difficilement rêver mieux pour ma deuxième titularisation avec Metz ! Malheureusement, à l’issue de la rencontre, la frustration a effacé tout le reste. Être rejoint au score à la dernière minute est rageant. Ca l’est encore plus pour moi car je suis responsable sur le premier but marqué par Tours. J’ai fait une faute inutile qui a amené le coup-franc. Et ensuite, je suis dans le mur... »
Vous aviez peut-être encore un peu la tête dans les étoiles ?
O.C. : « Non, même pas. J’ai manqué de lucidité car je commençais à ressentir un peu la fatigue. Pourtant, le coup-franc n’est pas spécialement bien tiré. Nous nous sommes écartés, et derrière tout s’est enchaîné. A ce niveau, il ne faut laisser aucune occasion de ce type à son adversaire. Il nous faut progresser dans ce sens. Car autrement, sur le plan de l’état d’esprit et du jeu, nous étions en nets progrès par rapport aux rencontres précédentes. »
Avec Cheikh Gueye, vous avez formé une paire inédite mais complémentaire sur le couloir gauche. Comment vous êtes-vous senti sur la pelouse à ses côtés ?
O.C. : « Avec l’équipe B, nous avions déjà été associés et cela s’était plutôt bien passé. Bien que j’ai plus de repères à droite, je pense m’être bien adapté au changement de côté. Je me suis mis à l’aise et j’ai cherché à jouer simple et à être le plus efficace possible pour l’équipe. Cheikh a des qualités que je n’ai pas : il est percutant, prend l’espace devant lui. Je n’ai pas encore assez de punch pour déborder comme il le fait. Mon registre consiste plus à jouer avec mes partenaires, dans les pieds. S’il peut dédoubler et partir dans mon dos, c’est très bien ! Je pense que notre association et à développer. »
Qu’a-t-il manqué à l’équipe, selon vous, pour tenir la victoire jusqu’au bout ?
O.C. : « Vraiment pas grand chose, juste un peu de maitrise dans les moments chauds, gérer plus sereinement les situations. Nous encaissons ce but à la dernière minute. C’est aussi le lot des équipes de bas de tableau. En général, dans cette situation, rien ne vous est épargné. Pour s’en sortir il n’y a qu’une solution : il faut encore réduire les possibilités de marquer de nos adversaires. Cela passe par plus de rigueur et de sang froid. »
D’un point de vue plus général, comment vivez-vous ce début de saison ?
O.C. : « Sur le plan collectif, je m’attendais à ce que nous ayons de meilleurs résultats. Certes, nous partions avec un groupe jeune dans l’ensemble et les matches amicaux n’avaient pas été très rassurants. Mais je ne m’étais pas imaginé ce qui s’est passé. Il y a dans le groupe de bonnes individualités, et à mon sens nous ne sommes pas à notre place au classement pour l’instant. Sur le plan individuel, je pensais bien entendu jouer davantage. Tous les joueurs se préparent comme s’ils allaient être titulaires ! Après, je respecte les choix du coach. D’autant qu’il est vrai que j’ai eu du mal à encaisser la préparation. Vu nos difficultés, être en dehors du terrain a été encore plus frustrant. Dans ces cas-là, on enrage de ne pas pouvoir apporter quelque chose à l’équipe ! »
Malgré un bon match, Metz reste relégable. Cela commence-t-il à peser sur le moral des troupes ?
O.C. : « Avant Tours, j’aurais répondu oui. La tension commençait à monter car nos prestations ne nous permettaient pas d’espérer nous en sortir. Mais le niveau de jeu que nous avons affiché lundi a rassuré tout le monde, nous pouvons envisager des jours meilleurs désormais. Nous nous sommes montrés très solidaires dans l’adversité, cela peut être notre force tout au long de la saison. Aujourd’hui, il n’y a pas de quoi paniquer, il reste beaucoup de rencontres à jouer. Mais il ne faut pas s’attarder dans cette zone du classement. Dès vendredi prochain, il y a obligation de l’emporter sur Dijon. Sans cela, ramener un point de Tours n’aura pas servi à grand chose ! »