Une semaine après un succès plein de promesses face à Tours, l'équipe de Dominique Bijotat s'est montrée beaucoup moins à son avantage sur la pelouse du stade Gaston Gérard. Pourtant assez peu inspirés, les locaux ont puni leur adversaire en faisant preuve d'une efficacité remarquable. C'est la leçon à retenir de cette sortie en Bourgogne.
En première période, les deux équipes eurent toutes les peines du monde à poser leur jeu sur une pelouse certes délicate. Lorsque les fautes techniques s'accumulent, le meilleur moyen de porter le danger reste le jeu long. Pour cela Dijon a un atout de poid : le jeu en pivot de Sébastien Ribas. Le grand attaquant était le premier à semer la panique dans la surface en remisant de la tête vers Steven Paulle. Joris Delle devait s'interposer (5°). Pour le reste, pas grand chose à se mettre sous la dent hormis un éclair de Mathieu Duhamel. Le numéro dix tentait une reprise de volée soudaine et puissante, qui obligeait Jean-Daniel Padovani a une parade décisive (23°).
Le tournant de la rencontre intervint lors des dernières secondes de ce premier acte bien terne. Héritant d'un long ballon de Romain Brégerie, Diafra Sakho eut la possibilité d'ouvrir la marque. Mais sa tentative, de l'extérieur du pied droit, manqua de puissance et de précision. La sanction fut immédiate. Dans la foulée, Lhadji Badiane obtint un penalty pour une faute d'Adama Tamboura. Sébastien Ribas ne laissa pas passer cette opportunité d'alimenter son compteur buts. Sa frappe, en force, ne laissa aucune chance à Joris Delle (1-0, 45°).
Metz tenta de revenir lors de la seconde période. Plus appliqués dans leurs offensives, les visiteurs prirent le jeu à leur compte. Mais il ne fallut pas beaucoup d'occasions à Dijon pour doucher leurs ardeurs. La première fut la bonne. Au deuxième poteau, Eric Bauthéac prit le meilleur sur Mario Mutsch dans les airs. Son coup de tête fila dans la lucarne messine (2-0, 56°). Dominique Bijotat repensa alors son attaque, Yeni Ngbakoto et Tenema N'Diaye firent leur entrée. Immédiatement, le premier adressa un bon centre à ras de terre, mais ni Mahamane Traoré ni Ludovic Guerriero n'en profitèrent (62°). Une belle occasion de revenir dans la partie s'était envolée.
Originaire de la région, Yeni Ngbakoto avait envie de se montrer. Il finit par y parvenir en fin de rencontre. Le jeune milieu offensif prit tout le monde de vitesse et croisa sa frappe du pied gauche (2-1, 87°). C'était trop tard malheureusement pour les Lorrains, qui firent toutefois trembler les Rouges jusqu'au bout. Une bien maigre consolation, car il était possible de ramener quelque chose de ce déplacement. Le FC Metz retrouve également la zone rouge, Nîmes l'ayant emporté sur sa pelouse face à Istres. Il faudra se battre jusqu'au bout pour rester en Ligue 2 !