Yeni, c’était votre première à domicile vendredi. Comment l’avez-vous vécue ?
Yeni Ngbakoto : « J’ai souffert en début de partie, je n’ai pas réussi à trouver mes marques immédiatement. Mes coéquipiers m’ont bien aidé à me fondre dans le collectif. Ensuite, je suis plutôt satisfait de ma prestation, en tout cas je me sentais à l’aise sur le terrain. Je regrette vraiment d’avoir manqué cette occasion qui aurait pu faire basculer la rencontre en notre faveur... »
Vous avez été remplacé immédiatement après. C’était difficile à vivre ?
Y.N. : « Par rapport à l’occasion, non ; mais effectivement j’étais frustré de sortir car je pensais pouvoir encore apporter à l’équipe. Je m’en sentais capable d’aller au bout et je voulais continuer ! Mais le plus dur est que nous ayons encaissé ce but quelques minutes après. Cela m’a vraiment déçu pour mes coéquipiers. J’ai culpabilisé encore plus comme nous terminions ce match sur une défaite. Je préfère regarder le positif et retenir que nous avons été bons dans le jeu pour évacuer toute cette frustration. »
On a beaucoup parlé de la réussite des équipes de jeunes l’an passé. Etait-ce difficile d’arriver dans le groupe pro cet été avec l’attente que vos résultats ont suscitée ?
Y.N. : « La coupe Gambardella a été pour moi une grande satisfaction. Nous avons tout donné pour décrocher ce trophée qui a récompensé deux années de travail. Cela a commencé bien avant, lorsque le groupe a pris forme et que nous avons tous appris à nous connaitre. La page étant tournée, je n’ai ressenti aucune pression par rapport à cela. Même si bien entendu, il y a beaucoup de concurrence au sein du groupe. Ce que nous avons fait en équipes de jeunes est du passé. Il s’agit juste d’utiliser les armes qui nous ont permis de briller pour tenter de faire notre trou à l’étage du dessus. »
Depuis le début de la saison, les milieux et attaquants excentrés ont beaucoup changé. On a vu Mutsch, Fleurival, Cassan, Tamboura ou Tandjigora occuper les côtés. Sentez-vous qu’il y a une place de titulaire à prendre à ce poste qui est aussi le vôtre ?
Y.N. : « Je ne préfère pas réfléchir comme cela. Chaque jour, j’essaie de progresser et de donner le meilleur de moi-même. Après, il faut accepter que cela ne suffise pas toujours à être sur le terrain le vendredi. Le coach a des choix à faire, en fonction de l’état de forme de chacun et de l’équilibre de son équipe. Par contre, je sais que j’aurais ma chance. Il nous connait bien désormais et a l’habitude de travailler avec des jeunes joueurs. Si vous faites le bilan depuis le début de l’année, tous les jeunes ont eu, à un moment donné, l’opportunité de s’exprimer. Après, il faut réussir à prouver qu’on peut jouer davantage. »
C’est ce que vous allez tenter de faire vendredi à Boulogne ?
Y.N. : « Oui, mais moi ou un autre, peu importe. Dans la situation où nous sommes, c’est le résultat final qui prime sur tout le reste. Nous irons à Boulogne pour chercher quelque chose. Nous espérons toujours prendre un maximum de points avant la trêve afin de débuter la phase retour plus sereinement. Pour cela, nous allons tenter de battre cette équipe bien qu’elle soit très difficile à manoeuvrer. »