Pour sa première rencontre officielle de la saison, l'équipe messine a surpris. Dans le bon sens, dans un premier temps, et dans le mauvais par la suite. Il était difficile d'affirmer qu'elle produirait quarante cinq minutes de qualité comme elle y est parvenu avant la pause. Mais sa campagne de matches amicaux n'avait pas non plus laissé entrevoir la fébrélité qui s'est emparée d'elle au retour des vestiaires. Clermont, sans solution jusqu'alors, a fait sauter la banque, inscrivant trois buts en l'espace de trente minutes.
A mi-chemin, pourtant, tous les voyants étaient au vert côté Mosellan. Appliquée et bien organisée, la formation de Dominique Bijotat avait joué sa partition à merveille. Privant son adversaire de ballons de but, elle s'était peu à peu imposée dans le jeu au point de se procurer les plus chaudes occasions. Par Diafra Sakho, dont la tête obligea Michael Fabre à une première parade décisive (15°); puis Rudy Gestede, dont le centre fut un poil trop appuyé (28°). Cela finit par payer quand Sakho trouva Gestede, dont la reprise de volée ne laissa aucune chance au gardien adverse (0-1, 35°).
Ce but, aussi bien construit que conclu, donnait du poids aux ambitions messines. D'autant que les locaux, en dehors d'un coup de génie de Bayod (22°), n'étaient pas parvenus à inquiéter Christophe Marichez. Et les visiteurs tenaient toujours le bon bout au retour des vestiaires, quand un nouveau coup-franc de Guerriero sema la panique dans la défense auvergnate (51°). Mais cette domination vola en éclat quelques instants plus tard. Romain Alessandrini se faufila entre Romain Brégerie et Christophe Marichez pour l'égalisation (1-1, 53°). Cela déstabilisa complètement les Mosellans, qui avaient sans doute l'impression de maîtriser leur sujet à ce moment de la partie.
Dans l'improvisation, l'élève messin se montra beaucoup moins à l'aise que pour réciter sa leçon. Clermont en profita pour enfoncer le clou, et bénéficia pour cela de la réussite nécessaire. Sloan Privat doubla d'abord la marque d'un coup de tête volontaire (2-1, 66°). Puis Nicolas Bayod signa le plus joli but de la partie en logeant une frappe de trente mètres dans la lucarne de Christophe Marichez (3-1, 75°). Les Grenats ne méritaient sans doute pas une si sévère punition. Mais s'ils viennent à mener au score, vendredi prochain à Saint-Symphorien, ils feront sans doute preuve de plus de vigilance !