Metz - Clermont, je réserve ma place

« C’est l’équipe qui compte »

Touché par les critiques qui s’abattent sur lui depuis vendredi, Mario Mutsch encaisse sans broncher. Le Luxembourgeois, dont la combativité ne s’est jamais démentie, préfère penser au collectif.
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Les choses changent vite en football. Un temps considéré comme un modèle d’engagement et de loyauté, voilà Mario Mutsch soupçonné de désinvolture. Il aura suffi d’un match nul contre Clermont pour que le Luxembourgeois endosse l’habit du bouc émissaire. Celui qui figurait la saison passée dans l’équipe-type de Ligue 2 selon ‘France Football’ est aujourd’hui la cible des médias. Malgré l’incompréhension et l’amertume, Mario Mutsch parvient à faire son mea culpa et à recentrer le débat avec sagesse : pour lui, l’essentiel, c’est l’équipe !

Mario, comment avez-vous vécu ce match face à Clermont ?

Mario Mutsch : « J’étais extrêmement déçu. J’ai conscience que l’équipe a pâti de mes erreurs. Elle doit être félicitée pour avoir arraché le nul dans les arrêts de jeu. Dans ce sens, on peut dire que c’est un point de gagné. Après la rencontre, je suis allé m’excuser auprès du président en me rendant dans sa loge. Je ne suis pas obligé de faire ce genre de choses mais c’est dans mon tempérament. Vous savez, je n’ai pas besoin qu’on souligne mes faiblesses, je les connais et je suis le premier à m’en vouloir et à faire mon autocritique lorsque je fais un mauvais match. »

Votre temps de jeu a diminué ces derniers mois. Vous sentez-vous mis à l’écart ?

M.M. : « Je ne le dirais pas comme cela. Mais depuis que j’ai annoncé mon départ en fin de saison, le fait est que je suis beaucoup moins titulaire. Ce n’est pas grave, je n’ai jamais râlé ni agressé personne. L’occasion m’était donnée de rejouer en raison de la suspension de Cheikh, je m’y étais préparé. Le match en lui-même n’a pas été si mauvais de notre part, je trouve qu’il y a eu de bonnes choses. Comme mes deux erreurs ont couté très cher, elles en deviennent plus visibles. Mais j’en ai fait d’autres depuis mon arrivée qui n’ont pas été soulignées car elles n’ont pas prêté à conséquence. »

Comprenez-vous toutefois que les joueurs qui resteront sous contrat l’an prochain puissent passer avant vous ?

M.M. : « Je n’ai aucun problème avec cela. J’ai toujours dit que c’était l’intérêt du club qui primait. Mon état d’esprit n’a pas changé parce que j’ai décidé de partir l’an prochain. Je me pose aussi des questions. Moi aussi, je trouve que ce n’est plus le même Mario Mutsch en ce moment ! Peut-être que je souffre de ne plus enchaîner les rencontres. Avant vendredi, je n’avais plus été titulaire depuis près d’un mois. Je travaille pour être au maximum de mes capacités lorsqu’on fait appel à moi. Mais ce n’est pas en jouant par intermittence que je vais être au top. C’est un pari à chaque fois. Contre Tours, cela a marché. Nous l’avons emporté, j’étais sur le terrain... »

Êtes-vous surpris que votre investissement soit mis en doute ?

M.M. : « Surpris, pas plus que cela. Il était certain qu’en annonçant mon départ, je donnais à certains la possibilité de l’utiliser contre moi. Maintenant, à chaque passe ratée on me le remettra sur le dos... Mais je suis comme ça, je n’aime pas mentir. J’ai voulu être honnête et dire la vérité. Je m’aperçois aujourd’hui que cela ne paie pas. Ce qui est paru dans la presse me touche car je tiens au club. Mettez-vous à ma place. Je lis que le président ne voudrait plus me voir évoluer en Grenat*... c’est tout de même fort ! Quant aux journalistes qui me prêtent un désintérêt pour le club et son objectif, je me demande sur quels constats ils peuvent formuler de telles accusations... »

Aujourd’hui, vous êtes donc entièrement concentré sur le maintien de l’équipe...

M.M. : « Bien sûr ! Et je ferai ce que l’on me dit de faire dans ce sens. Si le coach estime que je ne dois plus jouer, je l’accepterai et je ne m’en plaindrai pas. Ce que je veux, c’est que l’équipe s’en sorte à la fin de la saison. Je suis Luxembourgeois, le FC Metz représente quelque chose pour moi comme pour beaucoup de mes compatriotes. C’est le club professionnel le plus proche de nous. Je ne veux pas faire partie du groupe qui l’aura fait descendre en National... »

* Parue samedi matin, l’information a été démentie par Bernard Serin le lendemain.

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