Christophe Marichez blessé, les Grenats ont depuis hier un nouveau ‘doyen’. Gaëtan Englebert, qui vient de s’engager en faveur du Club à la Croix de Lorraine, vient prêter main forte à la jeune troupe messine. Du haut de ses trente quatre ans, il est l’aîné du groupe de Dominique Bijotat. « Il sera notre guide, explique celui-ci. Il peut nous permettre d’avoir une meilleure maitrise du ballon et ainsi mieux construire nos offensives. Associé à la fougue de ses jeunes coéquipiers, il peut nous amener à l’équilibre. » Le Belge, qui se situe « au carrefour du jeu » selon son nouveau coach, est un milieu de terrain polyvalent sachant à la fois défendre et se porter vers l’avant.
Bien qu’il n’ait plus les jambes qui lui ont permis de parcourir l’Europe sous le maillot de Bruges, Englebert est en bonne forme physique. Ses deux dernières saisons tourangelles attestent de sa fiabilité : il a participé à la quasi totalité des rencontres. « J’ai eu la chance, ajoute-t-il, de connaître très peu de blessures dans ma carrière. » Si bien qu’il se sent, à trentre quatre ans, tout à fait apte à retrouver la compétition. Sans club depuis l’été dernier, le Liégeois de naissance s’est préparé en Belgique, aux côtés d’un préparateur physique. « Il me manque le contact avec le ballon, conçoit-il, le rythme des matches. » Mais on ne perd pas en quelques semaines des sensations qui se sont affinées au cours de quatorze années de professionnalisme.
Gaëtan, quelles sont vos motivations en signant au FC Metz ?
Gaëtan Englebert : « Je venais de passer deux saisons à Tours et j’avais quelques propositions venant de Belgique. Mais je trouvais qu’il était encore un peu tôt pour rentrer au pays ! J’ai encore beaucoup de choses à découvrir en France. J’ai attendu assez longtemps pour me décider. Puis Metz est arrivé avec une proposition. C’est pour moi une belle opportunité que de pouvoir continuer ma carrière dans un club de cette envergure, qui a de bonnes structures et une histoire plus importante que celle de Tours. »
Vous avez connu le très haut niveau, joué la Coupe d’Europe avec Bruges. N’est-ce pas difficile après cela de se faire à la Ligue 2 ?
G.E. : « Lorsque j’ai quitté Bruges, il n’était pas évident pour moi de trouver un club de Ligue 1. Un joueur belge ne trouve pas si facilement sa place en France. J’avais pris la direction de Tours dans l’espoir de rejoindre l’étage du dessus. Malheureusement, cela ne s’est pas fait, même si nous sommes passés très près du but. Jouer en Ligue 2 ne me dérange pas plus que cela. Vous savez, quelle que soit la compétition, une fois sur le terrain je joue un match pour le gagner. Ce qui chance, c’est l’environnement, la presse et le public. Mais je n’ai aucun problème avec ça. »
Comment voyez-vous le rôle de cadre que vous allez être amené à jouer au sein de l’effectif messin ?
G.E. : « Qu’on ait vingt ans ou trente quatre ans, à mon sens on doit se comporter de la même façon sur la pelouse. Je m’attacherai à être exemplaire. La force d’un joueur, ce que pour quoi il est respecté, ce sont ses prestations. On peut rater un match, être dans une mauvaise passe, mais on ne doit jamais oublier qu’il faut se donner à fond pendant toute la rencontre. Je ne crois pas qu’hurler sur ses coéquipiers sans arrêt soit très utile. »